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Lors de la Grande Peste qui, de 1347 et 1352 tua entre 30 et 50% des européens, l'omniprésence de la mort souligna avec violence la brièveté et la fragilité de la vie, thème accompagné d'une « âpreté à vivre », avec la recherche de joies et de plaisirs, comme dans « le Décaméron » de Boccace. Dans les années, siècles qui suivirent, elle inspira de nombreux poètes. Chronique d'une mort annoncée, aurait titré Gabriel García Márquez.
La pandémie actuelle, dont on nous annonce interminablement la fin, a conduit Michel Béatrix à s'inscrire dans ce mouvement. Au fil des confinements, couvre-feux et restrictions de l'année 2020, il a composé des journaliers qui se trouvent rassemblés ici. Ces textes mettent en exergue certaines de nos fragilités, heureusement contrebalancées par une formidable sensibilité aux choses et au souffle de ce monde, avec parfois, qui transpire, une colère sourde contre les affres du temps.
C'est aussi ce qui transparaît dans les oeuvres d'Hervé Tharel qui ponctuent ce journalier. Elles nous invitent à jouer du regard et à déambuler dans la métaphysique du beau.
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