Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
À la prison de Bicêtre, un condamné à mort note heure par heure les événements d'une journée dont il apprend qu'elle sera la dernière. Il rappelle les circonstances de la sentence, puis de son emprisonnement et la raison qui le fait écrire, jusqu'au moment où il lui sera physiquement impossible de continuer. Décrivant sa cellule, détaillant la progression de la journée, évoquant d'horribles souvenirs comme le ferrement des forçats, la complainte argotique d'une jeune fille, des rêves, il en arrive au transfert à la Conciergerie....
Hugo ne donne pas son nom, ne dit presque rien sur son passé, ni pourquoi cet homme est emprisonné. Peu importe ! Ce texte est un plaidoyer contre la peine de mort, contre toutes les peines de mort, il n'a pour objet que cette mort qui apparaît dans toute son horreur inouïe et impensable, dans son inhumanité intrinsèque. Ce condamné «anonyme», n'est personne, et donc tout le monde, et nous vivons sa peur et son Enfer.
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Plaidoyer contre la peine de mort
Ecrit par Victor Hugo à 27 ans, en trois semaines.
Il affirmera, dans une longue préface ajoutée trois ans plus tard, avoir commencé à écrire ce livre le lendemain de l'exécution d'un certain Louis Ulbach, qui avait poignardé une jeune femme pour désespoir amoureux. Ce jeune assassin de 20 ans avait projeté de coucher sur le papier le récit de sa vie.
A sa publication ce livre déchaine des critiques : le scandale vient de l'incroyable force du texte, sans parti pris, ni larmoyant, il est l'un des premiers monologues intérieurs de la littérature.
On ne connaît ni le nom, ni le crime de l'anti-héros : peut importe, ce sont ses pensées qui sont primordiales.
A cette époque (1829), sous la Restauration, une exécution par semaine se produit ; tandis que les députés ont voté une abolition partielle de la peine capitale pour les crimes politiques (en réponse à la période de la Convention en 1793 et 1794 ?), ils ne sont pas disposés à la supprimer complètement…
"Se laver les mains est bien, empêcher le sang de couler serait mieux" écrit Hugo en 1832.
Très émouvant : surtout dans l'espoir d'une grâce qui ne viendra pas, et lors de la visite de sa petite fille qui le croit mort....
Le seul livre à lire pour être convaincu de l'abolition de la peine de mort
Enorme chef d'oeuvre pour moi ! Chaque mot sonne juste ... j'ai vécu les dernières heures de ce condamné avec lui ... c'est comme si j'étais présente ! Vraiment c'est un texte magnifique ❤ Il faut lire ce livre ... Au delà de la beauté du texte, Victor Hugo nous démontre le "grotesque" de la peine de mort ! Sublime, poignant, humain ... SVP lisez ce livre !!!
Victor Hugo utilise différents styles littéraires pour clamer son hostilité à la peine de mort :
- Une longue préface, près d'un tiers de l'ouvrage, véritable essai permettant à l'auteur d'argumenter son opinion. Une argumentation qui paraît un peu naïve aujourd'hui, mais qui a le mérite d'étayer l'avis d'Hugo ;
- Une courte pièce de théâtre où s'affrontent les pros et les antis peine de mort. Pas la meilleure partie de l'ouvrage de mon point de vue :
- Un court roman, entièrement écrit à la première personne, où un jeune condamné à mort nous fait partager ses dernières heures, entre acceptation, abattement et révolte...
Le dernier jour d'un condamné n'est certainement pas la meilleure des œuvres de Victor Hugo, mais elle a le mérite de prendre date dans un combat qui durera encore un siècle.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2021/09/06/le-dernier-jour-dun-condamne-victor-hugo-un-jalon-dans-la-lutte-contre-la-peine-de-mort/
si, par hasard vous étiez pour la peine de mort, lisez donc, ou relisez ce formidable plaidoyer contre la peine de mort. Il est impossible que Badinter ne s'en soit pas un peu inspiré quand il l'a fait abolir en France en 1981!
super livre ,intéressant et très touchant
essayez le vous ne regretterez pas de l'avoir lu
À l'aube de mon trente-quatrième printemps, je suis arrivé à un constat révoltant en rangeant ma bibliothèque : je n'ai jamais lu un seul Victor Hugo ! Mon humble collection de livres compte pourtant quelques-unes de ses œuvres parmi lesquelles "Hernani" ou "Les contemplations" mais jusqu'à présent, je n'avais jamais franchi le pas.
La raison de ce grave manquement à mon éducation littéraire ? Victor Hugo m'intimide. Ce n'est pas un auteur mais un monument, le classique du classique, un homme de Lettres capable de donner lieu à un deuil national d'une année en effectuant l'ultime action qui incombe à l'homme lambda comme à l'homme célèbre : mourir. J'ai pourtant lu Voltaire, Stendhal, Molière, Zola, Descartes et bien d'autres, mais jamais Victor Hugo.
Hier soir, occupé à dénombrer mentalement les romans que je n'avais pas encore compulsés, l'édition Librio tout de rouge vêtue du "Dernier jour d'un condamné" accroche soudain mon regard, une forme de supplication à laquelle je n'ai pas pu résister : lis-moi, élimine-moi de ta Pile à Lire une bonne fois pour toute, j'attends que tu le fasses depuis si longtemps.
Face à la brièveté du roman et à ce rouge oppressant, je finis par céder à la tentation et prends donc la direction du cachot en compagnie d'un homme dont je ne connaîtrais jamais ni le nom ni le crime.
Tout en me familiarisant avec le style ô combien riche, puissamment évocateur d'Hugo, je vais vivre les six dernières semaines de la vie d'un homme, de son jugement à sa mise à mort inéluctable et prendre conscience de la charge politique sous-jacente de cette courte oeuvre, véritable pamphlet contre la peine de mort qui ne sera abolie chez nous qu'au début des années 1980, soit près de cent-cinquante ans plus tard. De là à dire que c'était un combat de longue haleine...
On le sait, y compris votre serviteur qui n'avait jamais lu Hugo auparavant, l'auteur des "Misérables" était un homme de combat, à notre époque on dirait un homme engagé mais aussi un homme de Lettres qui savait élever le débat, nourrir ses idées par la grâce de l'imaginaire, ce qu'il fait ici brillamment.
Comment ne pas ressentir de l'empathie pour cet homme lorsqu'on parvient à l'ultime page de ce roman ? Malgré le fait qu'il est fait couler le sang, que son crime est avéré, que sa culpabilité ne semble faire aucun doute et que la décision prise par la justice est légitime - tout au moins pour l'époque - malgré tout cela, ne reste-t-il pas un homme ? Un être humain avec des souvenirs, des émotions, une famille, des liens sociaux, un passé et un présent qui ne le mènera vers aucun futur ? C'est tout le sens des mots de Victor Hugo, une humanité qu'il met face au peuple assoiffé de sang qui se languit de l'exécution publique à venir. Doit-on donner froidement la mort à quelqu'un que l'on juge coupable du même crime ?
Hugo ne joue à aucun moment la facilité, n'excuse pas son narrateur ni les actes qu'il a commis, il analyse simplement la situation sous un angle différent, selon un point de vue inédit, celui du coupable. Pour rendre sa charge plus violente, il aurait pu opter pour une approche manichéenne, avec, par exemple, un condamné à mort accusé à tort, souligner les failles de la justice, mais il préfère montrer l'âme humaine dans toute sa complexité. Les hommes ne sont ni bons, ni mauvais, leurs âmes ne sont ni pures ni perverties, le monde n'est ni noir ni blanc mais se compose de nuances de gris - bien plus que cinquante mesdemoiselles -, telle semble être, selon mon humble interprétation, la conviction de l'auteur.
"Le dernier jour d'un condamné", nous fait passer par de multiples sentiments, les mêmes qui traversent le cœur et l'esprit du narrateur : tristesse, espoir, amertume, impuissance et cette peur sourde de la mort qui approche, page après page. L'introspection impitoyable du personnage trouve parfois quelques répits quand le divin s'invite sans convaincre, quand une jolie voix vient résonner jusque dans les murs de la cellule ou lorsque le narrateur assiste au ferrage des forçats, rituel morbide qui laissera sur son âme une marque indélébile.
De cette lecture d'un soir, je ressors séduit par l'écriture, bouleversé par le personnage, interpellé par ce sujet encore aujourd'hui si sensible mais surtout fier d'avoir posé timidement le pied sur ce vaste continent qu'est l'œuvre de Victor Hugo.
Aussi fort et puissant que le discours de Robert Badinter sur l'abolition de la peine de mort.
Je n'aime pas beaucoup l'écriture de Victor Hugo mais cet opus est à lire, absolument.
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