"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
très bonne idée que celle de revenir sur le personnage étrange de CHOC pour lui donner une origine.
3 tomes , c'est dense et pas toujours à suivre, avec oute cette succession de flashbacks. Mais c'est très bien dessiné et pour des amateurs de Tif et Tondu , c'est un vrai plaisir que de pouvoir approfondir leurs histoires.
Huck fait maintenant la route avec Suzy, à la recherche de Charley. Il avait toujours eu dans l'idée de retrouver son âme dans un endroit appelé Crossroad. Finalement, leur chemin va les conduire jusqu'à Memphis, le temple du blues. Mais les flics et en particulier, le shériff Bisner sont aussi là.
Fin du 1er cycle.
Première découverte du Marsupilami en BD aux éditions Dupuis, je ne le connaissais que par dessin-animé ou par film, et je suis (encore une fois) agréablement surprise :). L'histoire se lit facilement, les couleurs sont agréables et les personnages plein d'humour.
Petit topo sur l'histoire : Un soir, par une nuit étoilée, Marsupilami voit une comète qui ressemble à s'y méprendre au "cœur d'étoile" de son enfance, sorte de madeleine de Proust. Ni une ni deux notre Marsupilami entraîne toute sa petite famille à la recherche de son trésor et disparaît des écrans radars. C'est ainsi qu'ils vont parcourir la Palombie et découvrir les merveilleux paysages mais aussi le terrible "travail" des hommes pour détruire la faune et la flore. Au même moment, nos deux chercheurs qui sont en réalité les représentations de l'illustrateur Batem et de l'auteur Colman de la BD tente de retracer l'histoire de ces créatures auprès de la tribus des Chahutas qui mêle des habitants aux noms très particuliers.
Cette bande-dessinée rassemble humour, couleurs et fluidité. J'ai apprécié le trait des personnages, qui sont vivants et expressifs. Les noms donnés aux membres de la tribu Chahutas revêtent un caractère humoristique bienvenu qui m'a donné à de nombreuses reprises le sourire. La composition de la bande-dessinée en elle-même est aérée, les bandes sont de bonnes proportions, ni trop grandes ni trop petites, les emanatas (ces petits détails qui retranscrivent les émotions ou le mouvements comme des gouttes de sueurs) discrets mais bien dosés. J'ai trouvé le lettrage un peu trop serré mais les vignettes rattrapent cette sensation en proposant des bords blancs épais.
Le scénario de son côté est bien ficelé, les dialogues bien construits, bref un combo plutôt efficace pour moi. Les allers-venus entre la narration pure et la narration faite par les personnages de l''illustrateur et de l'auteur peuvent au départ désarçonner le lecteur, mais je pense que si on a l'habitude de lire les autres bande-dessinées de la collection Marsupilami, on s'y fait rapidement. Le fond de l'histoire reste relativement bon enfant, agréable à lire et apaisant. La force et le courage du Marsupilami y sont bien représentés tout comme le culte que les autochtones peuvent lui vouer... le fameux culte du Marsupilcoatls :)
Encore une fois une lecture agréable, colorée et bonne vivante, fidèle au Marsupilami que l'on connaît :)
La liste des « grands méchants » de la bande dessinée belgo-française est très, très longue : Buck Danny et Lady X, Michel Vaillant et le Leader, Tintin et Rastapopoulos, Lefranc et Axel Borg, Spirou et Zantafio, sans oublier Olrik, pour Blake et Mortimer. Mais celui qui me fascinait le plus dans mon enfance était Monsieur Choc (ou Choc, si on était un de ses intimes). En smoking, arborant un heaume d’armure médiéval, il incarnait le mal absolu, peut-être, mais habillé en Armani, le porte-cigarette à la main. So smart. Il était à la tête de la Main blanche, une organisation criminelle internationale, la plus puissante et la plus impitoyable de toutes. Sans pitié, des plans démoniaques plein son cerveau inventif (d’autres auraient dit « malade »), il ne souffrait aucune résistance. Seule sa voix pouvait le trahir puisque personne ne connaissait son visage. Un peu Darth Vador avant la lettre. Un de mes premiers antihéros favoris.
Monsieur Choc est un personnage récurrent des aventures de « Tif et Tondu ». Il apparaît pour la première fois dans les pages de Spirou (l’hebdomadaire) en 1955. Il sort de l’imagination du scénariste illustrateur Maurice Rosy (1927-2013) et fut parfaitement mis en page par Will (de son vrai nom Willy Maltaite (1927-2000). Ah ! Will, merveilleux dessinateur et véritable chantre de la beauté féminine, avait repris en 1949, Tif et Tondu, les héros créés par Fernand Dineur. Et voilà qu’aujourd’hui, en 2014, réapparaît ce souvenir de mon enfance dans un nouvel album, sous la plume du propre fils de Will, Eric dit tout simplement Maltaite, pour une histoire signée Colman.
Nous sommes donc bien avant la première rencontre de Choc (oui, moi, je peux me le permettre) avec ses ennemis préférés. Celui qui deviendra le Génie du Mal connaît une enfance bouleversante ; produit d’un viol, fils d’une pauvre fille française, il connaît les affres de l’institution pénitentiaire avec son lot de violences, et de viols, tout court. Et ceci expliquerait cela, sans nécessairement le justifier. Autant le dire, l’histoire est on ne peut plus « adulte » avec son humour noir, sa violence aveugle et le cynisme d’une bonne partie des personnages. Bien entendu, le scénario nous montre Choc rachetant le château de son maître, comme le fit Heathcliff avec « les Hauts de Hurlevent ». Ce qui nous offre toutes une série de flash-backs habilement entremêlés pour cette première partie d’un spin-off qui n’en comprendra que deux. Et dans certaines pages, les vues de la misère londonienne éveillent en nous des échos des romans de Charles Dickens. Ou les scènes de la Grande Guerre semblent résonner du bruit des canons de « A l’Ouest, rien de nouveau » d’Erich Maria Remarque. Mais la virtuosité de la narration ne serait rien sans le dessin de Maltaite au sommet de son art, bien entendu sous l’influence de son père, mais avec une dimension réaliste supplémentaire. Passionnant de bout en bout. Et bluffant.
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