Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L'histoire est déroutante, les personnages hyper traumatisés, certaines scènes violentes psychologiquement et monstrueuses (au sens de "monstres"), des tranches de vie glauques (enfant abandonnique avec syndrome psychotique ; adolescent(e) en quête d'identité sexuelle ; enfant violée par un tiers ; adolescente avec un idéal parental trop lourd et qui la conduit au suicide et l'autre qui devient pervers...), le tout dans un décor scolaire oscillant entre 2 réalités : celle du conscient (les cours) et celle de l'inconscient (ce qui se passe à l'infirmerie après les cours).
Tout au long du manga, la mangaka laisse des traces pour nous amener à comprendre le final. Il m'a fallu le relire deux fois pour comprendre les symboles (la lune noire, le visage de l'infirmière, la 1ère phrase du 1er tome, etc.). L'histoire se termine en coup de théâtre d'une certaine façon et c'est bien trouvé même si j'aurais aimé continuer à suivre l'histoire d'amour enfin aboutie.
C'est onirique, terrible, comme un coup de poignard sur ce que vivent les adolescents et ce que nous avons pu peut-être vivre aussi, le tout dans un silence abyssal sous le regard des adultes qui ne voient rien (ou ne veulent pas voir).
Quelques citations du manga :
"Excusez-moi... je n'ai pas pu me résoudre à m'aimer. Je le sais, d'autres ont des épreuves bien plus grandes à surmonter, mais l'importance du problème ne détermine en rien la réussite. Je n'ai simplement pas la force" - Ohara in L'infirmerie après les cours (tome 6)
"Tu n'es pas capable d'assumer le rôle de femme. Mine de rien, elles se battent tous les jours. Nourrir les fantasmes, servir de sujet aux histoires salaces... elles sont perpétuellement salies. Dès leur naissance, elles y sont prédestinées mais elles vivent avec, en se débrouillant avec les hommes" - L'infirmerie après les cours (tome 3)
"Il existe des choses qu'il faut saisir sur l'instant, sous peine de les perdre à tout jamais" - Mashiro in L'infirmerie après les cours (tome 7)
"J'ai été si arrogante... mais au fond de moi, est-ce que je ne voulais pas me complaire dans mon rôle de victime? Parce qu'ainsi j'ai tous les droits d'être défigurée par la haine, agressive et cruelle" - Kuréha in L'infirmerie après les cours (tome 7)
C'est une série qui s'inscrit dans la mouvance des manga culinaires / gastronomiques comme "Les Gouttes de Dieu", "Food Wars" ou "La Voie du Tablier".
Sohta (un jeune homme) est fasciné par Saeko à qui il voue un amour exclusif. Pour gagner son cœur, il devient chocolatier ayant remarqué que seules ces puissantes douceurs peuvent atteindre son cœur… Sauf que la belle Saeko est bien compliquée dans sa tête… C'est ce que j'ai pensé de prime abord. L'histoire sous-jacente est bien plus sombre l'air de rien dans son traitement par la mangaka.
En filigrane, le manga est construit entre la douceur, la couleur, le lien social et le plaisir du chocolat vs la violence, l'humiliation et l'isolement d'une femme ayant un statut social élevé et bien insérée (Saeko) victime de violences conjugales en huis clos (violences verbales, physiques et sexuelles).
Le thème de la violence conjugale n'est pas le principal axe, mais il prend de l'ampleur au fil des pages, sans pour autant s'écarter du thème culinaire. Il aborde aussi les attitudes et comportements de ceux autour de Saeko sans aucun effet moralisant : si c'était moi, qu'aurais-je fais? Et tout est un échec. Parce que tout est une spirale semble-t-il...
C'est un manga qui m'a laissé une impression de distance pourtant.
A 30 ans, Ichiko doit choisir entre la passion et la raison, entre construire ou détruire. On suit ses débats et nœuds à la tête par la personnification de 5 états : mémoire, pessimisme, optimisme, raison, passion.
L'idée est bonne et surfe sur une période culturelle mondiale où les émotions sont personnifiés. Disney le fait un peu plus tard avec le film d'animation "Vice-Versa".
L'idée est bonne oui, mais pas le rendu final. C'est poussif et redondant, on s'ennuie même. C'est d'autant plus dommage que la mangaka Setona Mizushiro est d'habitude toujours, dans ses oeuvres, très précise et pertinente dans son propos. Là, cela semble bâclé.
Assurer sa survie, vendre son âme pour un amour, choisir de mourir pour vivre, aimer pourtant…
Cette série est stupéfiante par son abord moderne et adulte des thématiques ci-dessus. Vivre mais pourquoi et comment ? Alors qu'Alice sauve son jeune amant, liée à lui par un amour passionné et interdit (elle est professeur, il est son élève mineur), elle meurt.
Alors que Dimitri ne se remet pas d'un amour perdu, on le tue par amour et on le force à vivre (vampire végétal. Cette version est juste exceptionnelle et on y croit). Ils vont se rencontrer car Dimitri rejoue la même scène : il ressuscite Alice (en vampire) et lui demande de vivre...
L'analyse est fine, tout est cohérent et terrible à la fois, les dessins sont particuliers mais on y accroche bien, tout est fluide et prenant émotionnellement.
Attention pour les âmes sensibles : il y a du monstrueux. Mais rien de gratuit ni de vulgaire ou de trash.
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