Je suis originaire du sud. Un jour, j'ai posé mes bagages dans ce pays. Je me suis épris de sa culture et de sa langue. J'ai travaillé dur. Il m'a fallu un marathon de dix-sept ans pour aller de l'usine à la fonction publique. J'ai beaucoup écrit et rien publié pendant de longues années. Il y a l...
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Je suis originaire du sud. Un jour, j'ai posé mes bagages dans ce pays. Je me suis épris de sa culture et de sa langue. J'ai travaillé dur. Il m'a fallu un marathon de dix-sept ans pour aller de l'usine à la fonction publique. J'ai beaucoup écrit et rien publié pendant de longues années. Il y a loin de la plume éprise de belles phrases aux rayons des librairies. Je tente l'aventure grâce à l'autoédition. Quel que soit de destin de mes livres, j'écrirai encore et toujours. Mon équilibre en dépend.
Dès que j'ai su lire, je me suis pris de passion pour la lecture. Il n'y avait pas de bibliothèque dans mon village, acheter des livres était un luxe que je ne pouvais pas me permettre. Je lisais tout ce qui tombait sous mon regard, des évangiles dénichés dans le tiroir secret de mon grand-père (ainsi que le carnet noir manuscrit qui s'y trouvait) aux feuilles jaunies de journaux, ayant servi d'emballages, que je trouvais sur mon chemin.
J'ai écrit mon premier poème à douze ou treize ans. J'étais alors obsédé par l'idée de la mort; si je fermais les yeux dans le noir, je voyais nettement les tombes du cimetière de mon village, je devinais les tombeaux qui m'effrayaient quand je m'y rendais avec ma mère. Bref, j'ai grandi entre la disette et l'angoisse de la mort.
J'ai fait mes études secondaires en France, par correspondance, ayant pour but l'accès à l'enseignement supérieur. Ma professeure de français en terminale a écrit sur la marge du premier devoir que je lui ai adressée: "Vous avez du talent. Vous devriez écrire." Elle disait ensuite qu'il y a loin entre simplement bien écrire et cette petite musique qui tout à coup vous alerte l'oreille.
Les conseils de Madame Stepinski ont été le déclic dont j'avais besoin pour me lancer, autant que la fatigue du travail me le permettait, dans l'aventure excitante qui est l'écriture d'un roman. J'ai publié trois titres sur Amazon, deux récits et un recueil de poèmes. J'espère ardemment que le temps et les efforts déployés pour en venir à bout en ont valu la peine. Je veux dire par là que l'intérêt et le plaisir que vous trouverez à me lire sera ma meilleure récompense.