"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Automne 1967
À Larroque sur Garonne, la vie suit son cours, entre les matchs de rugby et le moment familial obligé de la Toussaint. Monique est enceinte et fâchée avec son père qui n'accepte pas sa relation avec Eric. Yveline est partie faire ses études à Paris et ne rentre pas pour les vacances, au grand dam de Pascal, son amoureux. Dans un contexte national et international qui commence à s'agiter, personne n'imagine encore ce qui les attend en 1968.
Aude Mermilliod et Jean-Louis Tripp font à nouveau souffler les vents ovales et ils sont porteurs de révolte. Contre les patrons, le curé, l'ordre établi, les parents... Après un premier tome centré sur Yveline, ce deuxième se concentre davantage sur Monique qui attend son premier enfant contre l'avis de son père. Avec humour et fraîcheur, ils racontent une France qui change.
Comme dans le premier tome, Horne assure une partie graphique pleine de vie avec des personnages très attachants. Le côté rétro est bien rendu avec les voitures, les vêtements, les papiers-peints... Il y a un aspect immersif très réussi. En début de chapitre, on retrouve les planches qui replacent les évènements dans le contexte politique et social de l'époque et c'est toujours aussi utile. A noter les couleurs au diapason de Jérôme Maffre.
C'est un plaisir simple de retrouver ce récit choral bien écrit, à la fois engagé et joyeux. Entre le quotidien de cette campagne proche de Toulouse et le poids de l'agitation parisienne qui grandit, on prend toujours autant de plaisir à suivre ces personnages. Vivement le troisième et dernier tome !
Ce premier volume se passe dans la France du Sud-Ouest entre mai 67 et mai 68 loin, très loin des barricades et événements de l’époque.
Nous sommes en Garonne dans deux petits villages, Larroque et Castelnau.
La passion qui enflamme ces deux communautés ? Le rugby évidemment.
Chaque village a son équipe, l’une entraînée par le curé et l’autre par Monsieur Amadieu, le gros industriel de la région.
La première moitié est focalisée sur ces joutes de rugby qui je l’avoue
m’ont peu passionné n’étant pas du tout connaisseur en rugby. Heureusement cela change par après où l’on assiste à la relation amoureuse entre Monique, la fille de monsieur Amadieu et l’instituteur communiste. Yveline quant à elle part bientôt direction Paris pour l’université.
Dessins très plaisants dans un style assez classique mais agréable. Ce tome s’appelle ‘Yveline’ mais en fait on passe plus de temps en compagnie de Monique.
J’ai donc quelques réserves mais cela tient plus au fait que je ne sois pas féru de rugby. La BD est aussi parsemée de pages en noir et blanc retraçant les événements importants de l’époque. En attendant donc les prochains épisodes….
https://nathavh49.blogspot.com/2024/08/les-vents-ovales-1-yveline-horne.html
1967 Larroque-sur-Garonne et Castelnau-sur-Garonne, deux villages reliés par un pont enjambant la rivière du même nom. Deux villages du Sud-Ouest qui vivent au rythme des matchs de rugby de leurs deux équipes concurrentes. Celle de Castelnau entraînée par le curé et celle de Larroque entraînée par le propriétaire de l'usine.
La narratrice de ce premier tome des Vents ovales est Yveline, 19 ans. En nous racontant son histoire, elle va également nous narrer celle des habitants de ces deux villages, alors que s'apprête à souffler le vent du changement.
On fait ainsi connaissance avec la famille de la jeune fille qui exploite une ferme. Celle-ci appartient à Monsieur le Marquis. Il soutient Yveline dans sa volonté de faire ses études à Paris à la rentrée de septembre 1967.
Monique est la meilleure amie d’Yveline dont le père, Monsieur Amadieu, est un industriel. Ce dernier est un homme rétrograde, emblématique de ce que sont beaucoup d’hommes de cette période vis à vis des femmes. Et enfin, il y a Éric Pellefigues l’instituteur, qui avec ses idées communistes, n’est pas toujours d’accord avec les habitants du village.
Les vies de tous ces personnages, et il y en a de nombreux autres, sont imbriquées à différents niveaux. Familial, amical, sportif, politique, professionnel et amoureux
Ces deux villages sont une parfaite représentation de ce qu’est la France rurale en cette fin des années 60. Ils montrent les oppositions entre les classes sociales, mais aussi entre les jeunes et les plus âgés, entre ceux de droite et ceux de gauche. Et enfin entre les hommes et les femmes. Des jeunes femmes qui, bien que loin des grandes villes, revendiquent elles aussi leur émancipation.
Cet album signé JeanLouis Tripp, Aude Mermilliod et Horne est un véritable vent de fraîcheur. Un récit choral où joie de vivre ainsi que revendications sociales et sociétales se conjuguent à merveille avec le monde de l’ovalie.
L’arrivée d’Yveline à Paris dans le tome 2, devrait nous entraîner vers la plage se trouvant sous les pavés.
Mai 1968
Les événements parisiens ont semé des graines jusqu'à Larroque-sur-Garonne où le stade est occupé. On dort sous la tente, on chante et on se réunit autour du barbecue. De l'autre côté du pont, c'est Castelnau-sur-Garonne... Deux villages au cœur de l'ovalie, une époque, une histoire que Yveline Talairac, 19 ans, va nous raconter...
Aude Mermilliod et Jean-Louis Tripp ont semble-t-il puisé dans leurs souvenirs d'enfance pour proposer ce récit choral plein de vie qui livre l'ambiance de la France rurale à la veille d'une période agitée pleine d'oppositions. Un récit où les jeunes femmes ont toute la place, Yveline d'abord dans ce premier tome, qui doit bientôt partir faire ses études à Paris et son amie Monique, attendue à Béthune pour devenir prof de sport.
C'est le dessinateur Horne (avec les belles couleurs de Delf) qui met en images ce début de la fin des 30 glorieuses. Il y a tout, des personnages truculents, des symboles indémodables :la DS, la deuche, les Beatles... et des pages qui replacent le contexte avec des éléments d'actualité bien utiles... Il y a surtout une vie, une énergie, une joie communicative qui transpirent de chaque page.
Voilà un début de série qui fait du bien, qui dégage un optimisme bienvenu et il faut bien reconnaître que c'est bien agréable. C'est aussi une radiographie intéressante d'une époque et d'une jeunesse en quête d'émancipation. Vivement la suite !
A noter l'excellent article de Sylvain Venayre, prof d'histoire et scénariste, sur l'époque des trente glorieuses.
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