Découvrez le Palmarès complet des Bulles d'or de l'année !
Un soir d'août 1976. JeanLouis a 18 ans. C'est le temps des vacances en famille, des grandes chaleurs et de l'insouciance... Mais un événement brutal va tout interrompre : Gilles, le frère de JeanLouis, est fauché par une voiture. Transporté à l'hôpital, le garçon succombe à ses blessures quelques heures plus tard. Pour JeanLouis, hanté par la culpabilité, un difficile parcours de deuil commence...45 ans plus tard, l'auteur choisit de revenir sur cet épisode et de retraverser chaque moment du drame. Avec franchise et sensibilité, il sonde sa mémoire et celle de ses proches pour raconter les suites immédiates et plus lointaines de l'accident, luttant pour dessiner la perte tragique d'un petit frère de 11 ans qui continue d'exister dans l'histoire familiale...
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De belles lectures pour les beaux jours
Un magnifique roman graphique de 334 pages pour ce récit autobiographique de l'auteur qui a perdu dans un accident de la circulation son petit frère de 11 ans, le 05 août 1976.
45 ans plus tard, Jean-Louis Trapp nous livre cette tragique histoire, l'accident, l'attente, le deuil impossible et bien d'autres choses. C'est aussi un long travail pour s'affranchir de sa culpabilité et d'un lien familial à renouer après un tel drame.
Les planches comportent très peu de couleur hormis au moment du drame avec un peu de bleu et de rouge. De même, beaucoup de planches n'ont aucun texte et c'est là une force du dessin qui fait rejaillir l'émotion des personnages et qui la transmet aux lecteurs.
Cette lecture nous attrape et ne nous lâche plus.
Je recommande vivement !
Magnifique roman graphique autobiographique sur un drame survenu il y a 45 ans.
Beau travail de l’auteur qui n’oublie aucun ressenti, même de ceux nés après le drame, et qui n’ont pas étés épargnés par la douleur, la culpabilité, le vide et la tristesse d’un enfant mort à 11 ans (presque 12).
C’est poignant mais pas plombant !!
Témoignage essentiel sur l'horreur d'un accident de la route mortel, la disparition fatale d'un jeune enfant et l'absence qui suit pour ses parents, ses frères, son entourage.
Les souvenirs rétiniens du drame, permanents, et la Vie, aussi, qui doit reprendre le dessus.
Très émouvant, imparablement prenant (330 pages qu'on ne peut pas lâcher), au plus près de l'intime de la famille. Beaucoup de silences parlants et beaucoup d'amour.
Si mes larmes pouvaient écrire, alors elles diraient toute la tendresse que j'ai pour ce livre.
Jean-Louis Tripp nous confie un instant de sa vie. Non. Toute sa vie, mais conditionnée par cet instant. Par cet été.
Parce qu'on ne meurt pas à 11 ans !
Il nous dit toute la douleur, l'incompréhension, la brutalité, le désarroi, la colère, l'injustice.
Au delà de la mort et du deuil.
Il nous dit son chemin avec Gilles, sans Gilles.
Au delà de cet été si... je n'ai pas de mot pour le décrire, pardonnez moi, il nous offre aussi la force de sa mère, le courage de toute cette famille fauchée au même instant que la vie de ce petit garçon, et les 45 ans qui ont suivi.
Sa construction, le procès, la parole qui se libère parfois bien tard. La culpabilité, les jours heureux auquel il manque toujours quelqu'un. Les questions : et si...?
Si mes battements de cœur pouvaient écrire, ils vous diraient la lumière, la chaleur qui irradient de cet album.
L'amour qu'on se prend, pleine poire, malgré la douleur incommensurable et la peine.
Oui, c'est tragique ! Mais jamais aucun misérabilisme ne vient entacher cette confidence.
Oui, j'ai pleuré, mais jamais Jean-Louis Tripp n'est venu me chercher les larmes.
Et c'est la force de cet ouvrage. De ce dessin comme une vibration intensément émouvante qui vous prend aux tripes, vous noue la gorge mais vous force à respirer.
Un des plus beaux albums que j'aie lu...
Après tout, Gilles est toujours là, ancré à jamais dans la mémoire de ses frères.
Et dans la mienne aussi maintenant.
Le thème ma attirée tout de suite, tragique , familiale, triste ,percutant . Vraiment à lire de tout cœur
À dix-huit ans, JeanLouis passe les vacances d’été en famille. Les dernières. Sur une route de Bretagne, en plein mois d’août, Gilles, le petit frère de onze ans, meurt percuté par une voiture. Au creux de la soixantaine, l’auteur revient sur cet épisode ô combien douloureux et inacceptable, et sur ses conséquences pour sa famille déchiquetée.
Les premières planches dévoilent les souvenirs de l’accident : le choc, l’attente, l’impuissance, la confusion, la peur, la colère. Et surtout “la sensation de la main de mon petit frère quittant la mienne… et la culpabilité qui va avec.” Et puis tout le reste, flou : le défilé des condoléances, le procès forcément décevant, les douleurs séparées et les chagrins immenses, en pleine page.
Aux moments les plus intenses, face à la souffrance d’une mère, d’un frère, d’un père, l’intrigue s’arrête. Comme s’il n’y avait plus d’histoire, plus de mot, plus d’espoir, plus d’avenir. Juste des gros plans sur des visages enlarmés, des corps qui s’étreignent, des mains qui s’accrochent, des yeux vides, dans un silence de mort.
Certaines cases sont entièrement noires, entièrement vides. D’autres saturées de hurlements. D’autres encore sanguinolentes - comme couvertes du sang de Gilles. Le lecteur est au plus proche de l’histoire, comme lorsqu’il déchiffre, au milieu des dessins, la photocopie du procès-verbal ou la lettre tremblante d’une mère adressée au meurtrier de son fils.
JeanLouis Tripp nous offre un récit poignant sur la perte d’un proche, où le dessin révèle ce que les mots échouent à exprimer. Mais l'œuvre est moins sombre qu’il n’y paraît. Dans tout ce noir et tout ce blanc, l’œil s’arrête sur des petites touches de couleur.
Le pastel d’un dessin glissé dans la tombe. Les lèvres violettes des enfants tachées par les mûres. Les fleurs des champs sur le bas-côté d’une départementale. Comme pour opposer à la mort et à l’absence, le dessin et la vie.
Jean-Louis Tripp livre ici un réel tour de force en nous partageant son traumatisme : le décès brutal de son petit frère de (presque) 12 ans sans jamais nous faire sombrer dans le pathos.
C’est d’une puissance saisissante, le dessin nous transcende dans l'intimité de son auteur, ses mots dans sa mémoire.
C’est une catharsis sur le deuil d'un très proche d’une infinie beauté où le silence a des visages et les émotions des yeux. On le pensait entièrement mis à nu avec « Extases », il nous prouve le contraire.
Merci pour ce témoignage poignant, nécessaire et qui nous aide à entrevoir la lumière après l'obscurité.
Absolument sublime !
Poignant, émouvant, une plongée dans les tréfonds d'un "POURQUOI ?" qui reste sans réponse.
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