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je n'ai pas dormi cette nuit, j'ai lu le témoignage de Jacqueline Sauvage!
super document sur sa vie et son procès ne le ratez pas!
Une femme d'une courage admirable. La lecture de si récit ma plus d'une fois serré les tripes.
Au-delà de la souffrance d'une femme victime de violences conjugales, ce qui m'a interpellée, c'est le motif pour lequel Jacqueline Sauvage a été déboutée par la Justice à plusieurs reprises. Voici une des deux raisons invoquées : la part de responsabilité de Madame Sauvage dans la relation toxique et pathologique du couple. Donc, elle est coupable. Et responsable des coups qu'elle recevait. Vous avez compris, mesdames ? Si votre conjoint vous frappe et viole vos filles, c'est que vous l'avez cherché...et mérité.... C'est normal que ce motif me choque ???????
Bref! Jacqueline Sauvage a pu bénéficier de la grâce présidentielle.
Comme le dit, si justement, Kerry Reichs dans « L'épopée du perroquet » publié en France en 2012 : « Lire c'est rêver les yeux ouverts ».
Bibliophile depuis ma tendre enfance, je lis pour étancher ma soif de connaissances mais aussi pour m'évader.
Que j'aurais aimé me trouver dans un monde imaginaire à travers « Je voulais juste que ça s'arrête » de Jacqueline Sauvage pareillement à des œuvres de fictions comme « le petit prince » d'Antoine de Saint-Exupéry, par exemple.
Il y a des livres qui ne devraient pas exister et celui-là en fait partie. Il y a des drames dévastateurs qui font sortir de l'anonymat des personnes qui s'en seraient bien passées. Notre auteure est une d'entre-elle.
Je ne suis pas passée à côté de la bande-annonce du téléfilm relatant le calvaire enduré par cette femme et ses enfants lors de sa diffusion le 1er octobre 2018. Dès lors, venant des téléspectateurs, J'ai entendu des critiques majoritairement positives sur cette adaptation télévisuelle. En ce huitième mois de l'année, je ne l'ai pas encore vu. Pourquoi ? Me diriez-vous. Tout simplement parce que je n'avais pas lu le roman éponyme publié aux Editions Fayard le 22 février 2017. Bien qu'étant dans ma PAL depuis fort longtemps, je n'avais pas envie de l'ouvrir. Plus précisément, je n'étais pas disposée à me plonger dans cette histoire et surtout je ne voulais pas être taxée de voyeurisme face au vécu tragique de cette famille.
Le temps a passé. Il y a peu, une personne proche me parle de belle façon de cette autobiographie. A travers son explication intelligible et convaincante, elle est arrivée à me transmettre ses émotions et j'ai donc « franchi le pas ». Quelle en soit remerciée.
Je publie donc un commentaire en espérant qu'il soit constructif et reflète véritablement mon ressenti.
La dernière page définitivement tournée, je dois admettre que j'en ressors avec un sentiment mitigé. Vu la lourdeur du sujet, je n'ai pas passé un bon moment. C'est court (deux-cent-cinquante-deux pages), rapide et facile à lire. Mais pour le reste, je suis plus circonspecte.
Adolescente, Jacqueline Sauvage rencontre Norbert Marot, âgé de quelque mois de plus qu'elle. de cette idylle va naitre une histoire d'amour, comme il y en tant d'autres, qui se concrétisera rapidement par un mariage. Mais très vite, les insultes, les coups, l'engrenage de la violence. L'homme qu'elle a épousé à dix-sept ans transforme sa vie en enfer, régnant sur le foyer en véritable tyran. Leurs gosses, humiliés, frappés, terrorisés, ne seront pas épargnés. Tous partagent le même sentiment paralysant : la peur. Cette peur qui les empêche de partir ou encore de le dénoncer. La situation semble malheureusement inextricable jusqu'à ce lundi 10 septembre 2012 où leur existence bascule. Elle ne sera plus jamais la même…
Ce jour où Madame Marot commet l'irréparable. Trois coups de fusil. le bourreau est mort. Pour expliquer son geste, elle affirme avoir craint pour sa vie et celle de sa descendance en raison de menaces qui auraient été proférées par son mari le matin et dont elle a cru qu'il allait les mettre à exécution.
Le 28 octobre 2014 et le 03 décembre 2015, la mise en cause est condamnée, par deux fois, à une peine de dix ans d'emprisonnement. Scandalisée par ce verdict incompréhensible qui a suscité une intense émotion, l'opinion publique prend fait et cause pour la détenue. A l'heure des réseaux sociaux et de la médiatisation, « l'affaire Jacqueline Sauvage » voit le jour.
Après plusieurs années d'incarcération, François Hollande choisit alors de lui accorder, le 28 décembre 2016, une grâce présidentielle totale.
« Je voulais juste que ça s'arrête » revient sur les quarante-sept années qui l'ont conduite au pire. le presque demi-siècle de vie avec le père de ses quatre enfants, qui la battait.
Qui est-elle vraiment ? Quel est ou quels sont les traits de sa personnalité ? Comment expliquer l'installation sournoise de la violence puis l'escalade qui s'en suit ? de quoi était fait son quotidien ? Celui de ses filles et de son fils ? Pourquoi cette soumission ? Ce manque de réaction ? Cette incapacité à partir ? Que s'est-il réellement passé ce jour de septembre 2012 ? Comment se sont déroulés, après coup, les procès ? Quelles ont été ses conditions de vie en prison ? Comment a été accueillie « la délivrance » ?
Ces questions non exhaustives ne trouveront des réponses que si vous décidez de vous plonger, vous aussi, dans ce douloureux mais néanmoins véridique témoignage.
La base de ce bouquin est assez simple puisque, concomitamment à des passages faisant référence au parcours de vie de l'auteure et de sa famille, elle est axée sur les deux procès judiciaires subis par l'intéressée.
En assistant, si j'ose m'exprimer ainsi, aux audiences publiques de la cour d'assises d'Orléans en première instance puis à celles de la cour d'appel de Blois, nous pénétrons dans l'intime de cette femme. Nous sommes au sein même des débats et de ces jugements qui ont provoqué un quasi scandale judiciaire. Nous flirtons avec un monde peu connu : le milieu des magistrats, des avocats. J'ai entamé cette lecture pour tenter d'en comprendre les tenants et aboutissants en faisant abstraction de ce que j'en avais déjà lus, vus ou entendus. Si j'y effectivement trouvé de l'intérêt, je dois admettre que l'ensemble n'a pas répondu totalement à mes attentes. Certes, Jacqueline revient sur son vécu, sur la réalité des faits. Elle s'explique valeureusement mais cela manque, selon moi, de précisions. C'est confus, survolé, peu inaudible par moment.
Cet avis n'est que subjectif bien évidemment. Je ne suis pas habilitée à me prononcer sur cette affaire et encore moins à la juger.
Nous nous rendons compte de la dynamique infernale dans laquelle elle s'est enfermée au fil des ans et des sévices. Réduite à vivre sous le joug d'un homme utilisant diverses stratégies pour obtenir ou maintenir un contrôle coercitif sur elle-même et son proche entourage. La tyrannie, l'impulsivité, l'irascibilité de cet individu nous saute aux yeux. La brutalité maritale définie comme une prise de contrôle et caractérisée par la fréquence, la gravité des actes s'exprime alors désastreusement dans toute sa splendeur. C'est pénible et torturant à parcourir.
La force de cette confession est de le lever le voile sur le problème, l'ampleur et les conséquences de la violence conjugale. Mais également de nous faire réfléchir sur cette exception juridique que nous appelons la légitime défense.
Ecriture simple empruntant le langage du quotidien qui autorise, comme je l'ai déjà mentionné, une lecture prompt qui ne nous transporte pas cependant. Au regard du thème abordé, j'espère ne pas me montrer péjorative en indiquant que ce texte manque d'intensité, de pénétration, de vivacité.
Pour terminer, je vous confirme que cet opus est effectivement intéressant à découvrir car il a le mérite de dénoncer les violences faites aux femmes. Il est poignant. Ne m'a pas laissée indifférente, bien au contraire mais il ne m'a pas émue, bouleversée comme a pu le faire celui d'Alexandra Lange « Acquittée ». J'avais alors été plus sensible à son histoire, à sa façon de la raconter. Je ne regrette toutefois pas même si je n'en garderai pas un excellent souvenir. Vite lu, vite oublié.
Il m'a d'ailleurs été difficile de le noter et encore plus de le chroniquer.
Je l'entreprends ? : Oui pour quiconque apprécie la catégorie sciences humaines, faits de société.
Je recommande également pour les lectrices ou lecteurs qui souhaiteraient en apprendre davantage sur ce drame familial qui met en exergue la brutalité quotidienne faite à la gent féminine au sein même du couple.
Récit qui a le mérite d'exister sans pour autant nous tenir en haleine.
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