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La publication d’un livre, dévoilant les dessous de la ville sous couvert de fiction, fait scandale à Peyton Place, tandis qu’Allison se découvre adulte.
Ce deuxième tome est plus centré sur le personnage d’Allison et ses pérégrinations, ce qui fait que Peyton Place et ses habitants passent un peu au second plan, même si la présence de la ville pèse sur l’ensemble de l’intrigue.
J’ai trouvé cette suite, semble-t-il dictée par le succès du premier opus, moins inspirée et plus classique dans son propos. On reste ici le plus souvent avec le seul personnage d’Allison, alors que le tome 1 s’intéressait plus équitablement à plusieurs protagonistes féminines. L’autrice traite toujours de la condition des femmes dans les années 1950 et de thèmes qui y sont reliés, mais dans l’ensemble j’ai trouvé ma lecture moins prenante.
Bonne lecture, mais pas aussi percutante que le tome 1.
Une petite ville qui renferme beaucoup de secrets.
Tous les personnages cachent plus ou moins des choses et les enfants deviennent les réceptacles du mal être des adultes et semblent voués à reproduire les schémas de leurs parents. De nombreux tabous sont évoqués dans ce livre sorti en 1956 : viol, inceste, sexualité, avortement, adultère. Grace Metalious n’hésite pas à aborder des sujets dérangeants pour l’époque, ce qui explique sans doute l’accueil qui lui a été fait.
Ce livre milite clairement pour la liberté des femmes, leur épanouissement, leurs droits. Mais il dépeint aussi une société américaine encore très enfermée et le clivage entre riches et pauvres, hommes et femmes, adultes et enfants et n’hésite pas à décrire des comportements malsains au sein même des familles.
Si j’ai compris le tollé qu’à soulevé le livre dans les années 50, je n’ai pas eu de coup de cœur.
Il se lit facilement mais je n’ai pas ressenti d’intérêt particulier pour les personnages et malheureusement je ne me suis pas vraiment attachée à eux.
"Vicieux", "sordide", "vulgaire", "amoral", "une vision de la vie digne d'un tabloïd" : voici quelques-uns des charmants commentaires qui accueillirent la parution de Peyton Place en 1956 comme le révèle la passionnante postface écrite par Ardis Cameron, professeure et auteure d'une "biographie" de Peyton Place. Car ce livre fut un véritable phénomène qui révolutionna l'édition aux États-Unis, le premier best-seller de l'histoire, condamné par la critique moralisatrice mais encensé par le bouche à oreilles, un pavé que les femmes et les adolescents lisaient en cachette et dont ils connaissaient certains passages par cœur.
Sa réédition est l'occasion de le redécouvrir et de se sortir de la tête l'éventuel souvenir laissé par la série télévisée éponyme diffusée dans les années 60, début 70. Ardis Cameron nous apprend en effet comment le livre a été vidé de sa substance pour livrer un feuilleton mièvre et beaucoup plus conforme à la morale américaine. L'auteure, morte à 39 ans n'étant plus là pour s'y opposer, il semble que la série ait été un véritable contre-sens par rapport au livre. J'étais un peu jeune à l'époque et je ne me rappelle pas grand-chose à part des visages de Mia Farrow et de Ryan O'Neal. Mais ce feuilleton fut l'un des premiers qui scotcha les téléspectateurs devant leur poste pendant cinq ans... Bien avant Desperate Housewives et consœurs.
Acheté par curiosité, ce livre m'a fait passer un excellent moment et m'a laissée estomaquée face au culot de l'auteure lorsque l'on se souvient de l'époque et de la région dont elle parle, la Nouvelle-Angleterre, puritaine et bien-pensante. Elle fait de la petite ville de Peyton Place le théâtre de l'observation de toutes les turpitudes humaines : jalousies, rancœurs, faux-semblants, hypocrisie, névroses, tout ceci sur fond de lutte des classes. Elle traite de sujets brûlants tels que la sexualité, l'inceste, le viol, l'avortement. Et surtout, elle offre aux femmes une vision hautement féministe via ses trois personnages principaux qui sont autant d'exemples d'accomplissement d'elles-mêmes. Entre 1937 et 1945, on suit avec délice les péripéties de cette petite communauté où tout se sait mais qui cache encore quelques secrets. Comme celui de la naissance d'Allison McKenzie dont la mère, Constance tente de préserver l'innocence - en même temps que sa réputation - le plus longtemps possible. Ou celui du calvaire enduré par par la jolie Selena Cross. Une communauté régie par la lutte des classes orchestrée par une sorte de magnat de l'industrie bien décidé à maintenir les privilèges des nantis. Une communauté divisée par la présence de deux églises - catholique et protestante - dont les fidèles sont toujours prêts à se critiquer les uns les autres. Une petite ville comme une autre avec ses vieillards postés sur un banc, son cercle de notables, ses fils à papa, ses ambitieuses en quête d'un riche mari, ses alcooliques et ses mal-logés.
Avec un sens de la narration terriblement efficace, Grace Metalious ose suggérer aux femmes qu'elles ont droit à une sexualité épanouie et que la question de savoir si amour et sexualité sont liés n'est peut-être pas essentielle. En cela, les parcours de Constance et Allison sont très instructifs et ont dû inspirer des générations de lectrices.
Oui, Peyton Place est un brûlot qui dénonce, avec talent, les faux-semblants d'une certaine Amérique. C'est surtout un excellent roman qui n'a pas pris une ride et se lit avec un plaisir qu'il serait fort dommage de bouder.
A sa sortie en 1956 , ce livre fut un brûlot .Dans l'Américaine puritaine , Grace Metalious
exhume l'inceste, l'avortement, l'adultère, la répression , la concupiscence, , tous les squelettes des placards et tous les secrets de Polichinelle de l'Amérique des petites villes.
L'intrigue principale tourna autour de 3 femmes, qui , chacune à sa manière et pour différentes raisons, parviendront à s'accomplir en tant que femmes et surtout en tant que sujets sexués.
C'etait un texte osé pour l'époque et s'en suivit un énorme scandale , ce qui n'empêcha pas le livre de devenir le premier best seller .Malheureusement , le cinéma et plus tard la télévision ont anémié ce livre très fort et que l'on a envie de lire d'une traite. S'il est vrai que ce livre n'est pas remarquable par son style, c'est un texte très fort. Le train-train d'une petite ville de province , et soudain un chapitre très violent qui rythme la lecture. Je le recommande volontiers.
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