"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dès les premières pages, l’étreinte glacée de l’histoire m’a saisie. Nadège, mère absente, dévorante et monstrueuse, donne naissance à un fils qu’elle ne voulait pas, mais qu’elle façonne au gré de ses manipulations et de ses démons intérieurs. La relation entre eux, à la fois effrayante et touchante, m’a captivée. Cédric, cet enfant marqué dès sa naissance, semble condamné à une lutte incessante entre l’amour pour sa mère et le besoin vital de se protéger d’elle.
La complexité de Nadège laisse une impression indélébile. Elle incarne une froideur et une violence derrière lesquelles se devine une souffrance indicible. Son amour pour son fils, possessif et dénué d’empathie, est une affection malade qui l’emprisonne et la détruit. J’ai été prise dans ce paradoxe, déchirée entre l'horreur qu’elle suscite et une curiosité insatiable pour son histoire, ce passé si lourd qu’il peine à justifier, éclaire d’une manière troublante ses gestes. Quant à Cédric, sa lutte pour se définir et survivre au sein de cette relation toxique m’a profondément bouleversé. Comment peut-on se construire quand on est à la fois aimé et détruit par la personne qui nous a donné la vie ?
La plume d’Estelle Tharreau, d’une précision clinique, frappe par sa froideur et sa tension constante. Les chapitres courts, presque saccadés, amplifient l’urgence et la suffocation. Chaque révélation et retournement de situation resserre l’étau jusqu’au dénouement fracassant.
Cette lecture m’a habitée bien après la dernière page, me questionnant sur les zones d’ombre que chacun porte en soi et sur les liens destructeurs entre une mère et son enfant. Un récit brut et sans concessions sur l’amour, la haine et la manipulation, où le suspense psychologique se mêle à une analyse poignante de la nature humaine. Estelle Tharreau signe ici une œuvre captivante, d’une rare intensité et impossible à lâcher. Bonne lecture.
https://latelierdelitote.canalblog.com/2024/11/l-alpha-et-l-omega.html
Roman noir, à l’os, peuplé de personnages sans compromis.
Nadège est nimbée d’une aura de violence. Partout où elle passe, les cadavres s’accumulent. Tout a commencé par sa propre famille, son père, sa soeur, tous décédés accidentellement, mais la répétition sème malgré tout le doute, sans qu’elle puisse être inquiétée, sinon par la rumeur.
Cet itinéraire de vengeresse, car on apprendra peu à peu l’origine du mal se nuance le jour où elle met au monde un fils, mis à l’épreuve immédiatement, soit il sait lutter pour la survie soit il disparait…
Certains passages vous mettent en apnée, par leur noirceur. Pas de scène sanglante mais une pression psychologique intense dans la relation mère -fils.
Toute la question est de savoir ce que deviendra cet enfant à la tête d’ange, élevé dans ce contexte.
Très efficace et recommandé à tous les amateurs de thrillers. Celui-ci a pour lui l’originalité du thème, et une ambiance pesante, sans avoir recours à l’hémoglobine.
Merci aux éditions Taurnada pour l’envoi de ce service de presse numérique via NetGalley France. Cette chronique n’engage que moi.
256 pages Taurnada 7 novembre 2024
#LAlphaetlOméga #NetGalleyFrance
Nadège Solignac, institutrice, tueuse en série, qui a toujours échappé à la justice, accouche d'un enfant issu d'un viol; elle le laisse sans soin, lui bouche le nez et la bouche pour voir s'il se débat; s'il survit, elle l'épargnera. C'est le cas. Pour éviter les ennuis, elle déménage sans cesse, coupant les ponts avec son frère Julien, à la tête des ateliers Solignac. Lorsqu'il la retrouve, elle accepte de venir vivre avec son fils Cédric, chez lui malgré les terribles souvenirs de son enfance. Commence alors un rapport amour-haine-jalousie entre les trois protagonistes. Y aura-t-il un vainqueur?
Je suis allée vers ce roman car j'avais été totalement embarquée par "Les eaux noires" (2021), engluée volontairement dans l'atmosphère glauque, pesante, malsaine que l'auteure avait installée avec un art consommé. J'ai été aussi attirée par la couverture et ce berceau vide dans une pièce tout aussi vide; je dois avouer que ce type de couverture m'impressionne et que je ne lis même pas la 4ème (dois-je me faire psychanalyser, docteur???).
Bingo, encore une fois, j'ai été scotchée par ce roman d'un noir absolu qui sonde les rapports au sein d'une famille dysfonctionnelles et la destruction qu'ils peuvent engendrer ainsi que ceux entre une mère et son fils dans une relation exclusive. Il se déroule à trois voix : celles de Nadège, de Cédric et de Julien.
Le personnage de Nadège est glaçant: c'est une mère loup qui a des pulsions de meurtre et qui n'hésite pas à se retourner contre son fils, elle est le mâle alpha de leur duo; et pourtant, un amour fou pour ce fils qu'elle ne voulait pas, lui fait baisser la garde et lui donne un soupçon d'humanité.
On se pose des questions vertigineuses qui font froid das le dos : la description cauchemardesque de son enfance et adolescence peut-elle expliquer cette violence? le désir de meurtre se transmet-il par L ADN? Peut-on échapper à un certain déterminisme?
Ce roman noir surprenant, qui sort des sentiers battus, sait créer l'angoisse, le malaise. Quelle noirceur, mais quelle maîtrise dans cette noirceur! le final est époustouflant. le rythme ne faiblit pas et une fois ferré par l'auteure, on ne peut que tourner les pages fiévreusement.
Une vraie réussite; une auteure qui rentre au panthéon de mes auteurs de romans noirs préférés et dont je guetterai les prochaines sorties.
#LAlphaetlOméga #NetGalleyFrance
L'auteure nous livre, un énième roman époustouflant, une véritable réussite, La lecture de cette histoire est oppressante suffocante mais elle est captivante et additive à la fois.. L'auteure plante le décor dés le début sans tergiverser, elle met en évidence la psychologie des personnages disséquée en profondeur et cet environnent d'une extrême noirceur, deux éléments qui se télescopent à merveille. Nadége , ce personnage qui dégage une antipathie extrême, cette femme qui est représentée, à mes yeux, comme le docteur docteur jekyll et mister hyde . Elle est institutrice le jour, et tueuse la nuit. Cedric est un enfant non désiré, va joué un rôle capital dans ce récit.,Cette femme qui a vécu un terrible drame durant son enfance et qui la détruite psychologiquement. Son fils devient le centre de sa vie, elle développe un amour exclusif, et le manipule depuis son plus jeune age. Comment se construite dans cet univers, malsain, arrivera-il, à vivre une vie normal on deviendra t'il le copy cat de sa mère, Ce personnage est aussi complexe mentalement que sa mère . Au fur et à mesure, il va comprendre, il va savoir, les non dits et va changer de comportement de vie, en mettant au défit sa mère.
J' 'ai développé un véritable dégoût de ces deux êtres. Je m’arrête là, pour ne pas spoiler.
Un auteure que j'affectionne depuis ses débuts, elle est maître dans l'art des romans noirs,’avec environnement anxiogène, déroutants, et des personnages de plus en plus complexe. La plume est aussi acérée, incisive, percutante,et nous voulons savoir l'aboutissement de cette histoire qui nous donne des frissons. Elle m'a une nouvelle fois conquise , et comme d'habitude, le mot fin reste toujours aussi frustrant, et je dis à quand le prochain roman. Un véritable coup de cœur,
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