Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
"Sébastien Braqui est soldat. Sa mission : assurer les convois logistiques. Au volant de son camion, il assiste aux mutations d'un pays et de sa guerre. Homme brisé par les horreurs vécues, il devra subir le rejet de ses compatriotes lorsque sonnera l'heure de la défaite.
C'est sa descente aux enfers et celle de sa famille que décide de raconter un reporter de guerre devenu son frère d'âme après les tragédies traversées "là-bas".
Un thriller psychologique dur et bouleversant sur les traumatismes des soldats et les sacrifices de leurs familles, les grandes oubliées de la guerre.
"Toutes les morts ne pèsent pas de la même manière sur une conscience."
Je suis Estelle Tharreau de très prêt , et je ne loupe jamais la sortie de ses romans. C'est ce dernier, qui m'aura le plus marqué, le plus traumatisants aux tréfonds de mon coeur.
J'ai lu ce livre non comme une fiction, mais comme une documentaire, accès sur la guerre , et des dommages collatéraux subi par les soldats. Un univers politique et militaire développant leurs intérêts à l'insu d'être humains.
Cette histoire , m'a fait penser, à la guerre du Vietnam, un massacres engendrant la mort de plusieurs hommes des deux côtés. le départ, des militaires américains, applaudi, un départ remplie de fierté. Cette guerre est un vrai fiasco. le retour de ces vétérans qui seront des laissés pour compte, connaissant le mépris, des hommes totalement détruits.
Nous faisons la connaissance, de Sebastien Praqui, militaire endurci, et une grande fierté, de défendre son pays .Il passera plusieurs séjours au Shonga, visualisant les atrocités , la folie humaine;
De retour en France, Sebastien, est un homme brisé, il a mis en périple son couple, il est incompris et n'a aucune reconnaissance de l'armée. Il se retrouve démuni, il doit trouver un travail pour survivre. son appartement est un vrai musée de guerre, il doit tout enlever, pour pouvoir avancer positivement, retrouver une vie normale. Sébastien est en perdition totale , il dort très peu , il est réveillé, par ses hurlements ses cauchemars qui le hantent tous les soirs, ces atrocités qui sont enfouis au fond de sa mémoriel doit consulter un psychologue, mais il vit dans le déni, il se voit en homme normal. Les médocs et l'alcool sont ses moyens d'évasion chez lui. Il est détruit ,un homme qui sombre dans les méandres de l' 'enfer, proche de la folie; arrivera t-il à s'en sortir .
Je m'arrête là pour éviter de spolier l'histoire. Estelle capte notre attention dés le début et jusqu'au final, une fin explosive, que je n'ai pas vu arriver. Nous évoluons dans un monde d'une extrême noirceur, un monde terrifiant, un monde intense en émotions univers où la réalité prend le dessus de la fiction.
Un roman psychologique, assez perturbant , qui nous fait froid dans le dos. Une histoire qui nous ne laisse pas dans l' indifférence, une histoire qui laissera des traces dans ma mémoire, Sébastien sera toujours dans notre tête.
L'auteure ne s'encombre pas de frivolités et nous plonge directement dans les feux de l'action. Elle n'épargne pas ses lecteurs dans la description de scènes effroyables, de violence , qui seront la cause principale de cette déchéance psychologique.
L'auteure nous signe un roman vertigineux . Elle use d'une plume fluide percutante, très visuelle.
La lecture est additive, et démonique. Une thématique maitrisée avec brio, un roman richement documenté sur les aléas de la guerre.
Je referme ce livre, avec un espoir: Sébastien arrivera t-i l à exorciser ses démons et retrouver le bonheur.
Un grand roman d'Estelle Thareau.
Un véritable coup de coeur.
Dans l’État fictif du Shonga, quelque part en Afrique, cela fait dix-sept ans que, malgré l’intervention sur place de l’ONU et de l’armée française, la guerre civile fait rage, opposant forces régulières et séparatistes au profit de diverses mouvances terroristes. L’enlisement du conflit et les attentats commis en représailles à Paris ont eu raison de l’opinion publique française, de plus en plus hostile à tout engagement militaire. Le retrait des troupes tricolores est ordonné, et l’armée - soucieuse de redorer son blason après cette débâcle - « purgée » des anciens combattants du Shonga.
A quarante ans, le soldat Sébastien Franqui, que ses quatre missions « là-bas » comme chef de convois logistiques ont rendu chaque fois plus brisé à une famille qui a fini par voler en éclats, n’est plus qu’amertume et désespoir face à son impossible réinsertion dans la vie civile ordinaire. C’est un reporter de guerre et frère d’âme, qui, constatant la descente aux enfers de Sébastien, entreprend la narration croisée de ce retour cauchemardesque et des dix-sept ans d’épreuves, toutes plus traumatisantes les unes que les autres, qui l’ont précédé.
Enclenchée par un bref prologue présentant le protagoniste principal comme « une bombe à retardement que les Hommes ont lentement amorcée jusqu’à l’explosion », la tension s’installe d’emblée et ne fait que monter crescendo, au rythme du compte à rebours égrené par les titres de chapitre. Dans l’attente pleine de suspense de l’ultime catastrophe annoncée, nous voilà peu à peu immergés, non pas seulement dans la noire réalité des atrocités de la guerre, des massacres entre ethnies et des conditions épouvantables des camps de réfugiés, mais aussi dans l’insupportable impuissance de ces hommes envoyés combattre un ennemi invisible et insaisissable.
Le récit excelle à dépeindre simplement la complexité des enjeux en présence, l’inextricable engrenage de l’échec et les processus psychologiques à l’oeuvre autour du traumatisme, du sentiment de culpabilité et, enfin, de l’injustice, quand, après avoir risqué leur vie et s’être confronté à l’innommable sans véritables moyens d’action, ils se retrouvent honteusement mis au rebut, rejetés de l’armée sans reconversion, pointés du doigt par l’opinion, incompris de leurs proches épuisés par leurs cauchemars et par leur déphasage après leur absence et la peur. Car, au terrible mal-être de ces hommes répond celui de leurs familles, démunies et déchirées, et qui, à force d’incompréhension et de malentendus, achève d’enfermer ceux qui ont fait la guerre dans la solitude de leur douleur sans fond.
Averti d'un funeste dénouement dont l'ultime rebondissement ne l'en surprendra pas moins, le lecteur reste impressionné par la pertinence d'analyse des situations et par la finesse psychologique des personnages. De l'angoisse, puis de la frustration et du désarroi de familles incapables de rivaliser avec les fantômes de la guerre, à l'intolérable dissonance entre, d'un côté, le moi profond et les valeurs fondamentales du soldat Braqui, de l'autre, l'atroce et injuste absurdité du rôle qu'on lui fait endosser, l'on ressort ébranlé de ce récit en tout point convaincant. Coup de coeur.
Sébastien Braqui est soldat. Sa mission : assurer les convois logistiques. Au volant de son camion, il assiste aux mutations d'un pays et de sa guerre. Homme brisé par les horreurs vécues, il devra subir le rejet de ses compatriotes lorsque sonnera l'heure de la défaite.
Le stress post-traumatique est le sujet de fond de ce récit, j'ai ressenti le désarroi de ces soldats quand ils reviennent d'une guerre traumatisante, j'ai déjà lu des ouvrages sur ce thème, car je trouve cela très intéressant.
J'ai bien aimé l'alternance du passé et du présent, cela m'a permis de réaliser les dégâts sur la vie familiale.
Ce qui est surprenant dans ce récit est la place de ce journaliste qui va rencontrer Sébastien sur le front, et comment il va être là pour lui, ils ne font pas le même métier, mais ont vécu des émotions similaires.
ll y a aucun autant temps mort, j'ai assisté à la déchéance de ce soldat, c'est dur mais tellement réaliste.
C'est un texte très documenté, et je crois ce qu'il m'a plus choqué le plus c'est comment ils sont accueillis, l'accompagnement quasiment inexistant, je trouve cela tellement injuste.
C'est noir et la partie psychologique est très présente et surtout hyper prenante, c'est tellement passionnant de se retrouver dans la tête de Sébastien.
J'ai vraiment adoré ce livre et j'ai apprécié le cadre choisi pour parler de ce thème, deux frères d'armes : un journaliste de guerre et un soldat.
Encore une publication de qualité pour cette maison d'édition que j'affectionne particulièrement.
Il était une fois la guerre
21 décembre 2022
Il était une fois la guerre de
Il était une fois la guerre au Shonga, Etat fictif quelque part en Afrique Subsaharienne, des séparatistes au Nord qui sert de base arrière à de nombreuses mouvances terroristes, une guerre civile qui n'en finit plus. Et des soldats français envoyés en renfort de l'armée nationale impuissante, dans un contexte d'attentats terroristes sur le sol français. Sébastien Franqui est un de ses soldats, service logistique, chef de convoi. Plusieurs missions au Shonga sur 17 ans, avant la débâcle. le gouvernement français stoppe l'opération et décide de purger de l'armée tous les anciens du Shonga, jugés irrécupérables et ne faisant pas beau sur la photo d'une armée française qui essaie de se donner une nouvelle image, plus propre, plus souriante loin de la guerre sale du Shonga.
Le narrateur est un reporter de guerre, frère d'âme de Sébastien. C'est par sa voix, forcément empathique que l'on découvre le parcours de Sébastien et sa bascule dans l'abîme. On sait d'emblée que le récit va être sombre, très sombre. La dernière phrase du prologue évoquant Sébastien « transformé en bombe à retardement que les hommes ont lentement amorcée jusqu'à l'explosion », puis les titres de chapitres qui suivent, « Bombe amorcée », « J-1095 », ne laissent aucune place au doute. Esthelle Tharreau maitrise parfaitement un suspense distillé goutte à goutte. On a l'impression d'entendre l'irréversible tic-tac dans notre tête.
On a déjà beaucoup écrit ou filmé sur les traumatismes des soldats, toute guerre confondue. Sur ce point, le roman ne surprend guère mais impressionne par la qualité des détails sur les atrocités de guerre vues et vécues par Sébastien, notamment l'épisode du camp de réfugiés. La plume d'Esthelle Tharreau, alerte et fluide, épouse toutes les cabosses de la guerre, collée au plus près des émotions de Sébastien, comme lorsqu'il ne parvient à oublier le regard « scarifié par une larme » d'un enfant shongais avec lequel il s'était lié et qu'il a l'impression d'avoir abandonné, comme une malédiction qui le poursuit.
Ce qui surprend le plus, c'est le choix de déplacer la focale sur la famille et ceux qui restent au pays, en l'occurrence Claire, l'épouse de Sébastien, et leur fille Virginie.
La famille, c'est vraiment la grande oubliée des récits de guerre ( bien que récemment, j'ai vu un film sur le sujet, Mon légionnaire, de Rachel Lang, auquel j'ai pensé malgré un traitement très différent ). Esthelle Tharreau restitue avec une grande intelligence émotionnelle le quotidien de Claire et Virginie confrontées à l'absence, à la peur, aux manques de nouvelles, à l'hostilité du regard extérieur porté sur l'armée, et surtout à l'impossibilité de communiquer qui génère un mur d'incompréhensions et de malentendus. Sébastien est un homme brisé, qui ne parvient pas à entamer sereinement sa réinsertion dans une société qui rejette ces hommes de guerre emplis de cauchemars et de béances. Il s'enfonce dans une solitude taiseuse et douloureuse que seuls peuvent comprendre ceux qui ont fait la guerre. Peut-on seulement guérir de la guerre ?
Le personnage de Claire est très réussi, fidèle Pénélope usée qui ne parvient pas à raccrocher son homme à la vie. La narration passe de l'un à l'autre, revenant très pertinemment sur plusieurs scènes vues sous les deux angles, comme la scène bouleversante où Sébastien, revenu d'une de ses missions au Shonga, fait la connaissance de sa fille nouvellement née. Lorsque le narrateur confronte la première version, celle de Sébastien, à la version de Virginie, tout s'éclaire, tout se reconnecte et le regard du lecteur évolue totalement. J'ai énormément apprécié ces changements de focale qui apportent beaucoup de densité au récit.
Un roman noir d'une grande finesse psychologique jusqu'à sa fin, inattendue qui rebondit dans une direction qu'on n'avait pas vu venir et qui semble pourtant tellement évidente.
On imagine bien que la guerre peut vous changer un homme, mais on reste finalement bien loin du compte. Dans le livre d'Estelle Tharreau, ce ne sont pas seulement les faits de guerre aussi horribles soient-ils qui vont bouleverser la vie de Sébastien et de sa famille. Mais le système militaire, la grande muette comme on appelle souvent l'armée qui va faire preuve d'une lâcheté coupable envers ses hommes. Le retour du soldat est difficile, se réintégrer à la vie civile est une grande douleur, l’abandon de la fraternité, de son corps d'arme est une blessure qui semble ne pas vouloir cicatriser et puis il y a les traumatismes. Le fameux Stress Post Traumatique qui n'est jamais pris en compte dans le roman et l'alcool aidant, ne va pas s'améliorer. Avec une écriture au plus près des événements, le conflit se passe dans un pays imaginaire d'Afrique mais remplacer le Songha par le Mali et vous avez là un parfait exemple. Contrairement à Ceux Qui Restent de Jean Michelin voir ma chronique, où l'écriture reste factuelle et permet au lecteur de garder un peu de recul, Il était une fois la guerre vous prend à la gorge et vous laisse un goût amer. Dans les deux livres la place des familles qui restent à attendre le retour du combattant est très bien abordée. L'éloignement, la distance qui se crée avec sa femme et sa fille est terrible. La narration se fait parfois par un personnage extérieur dont on apprendra qu'il était journaliste grand reporter de guerre, son point de vue est aussi pointu. Le pouvoir des mots s'exerce et nous sommes proche de la faillite annoncée de cette vie d'homme pour qui un jour tout s'écroule. Un roman où la violence des images suggérer, de l'enfance bafouée, des camps de réfugiés et des missions des soldats raisonneront encore en moi pendant longtemps. C'est percutant, bien écrit et ne laissera personne dans l’indifférence. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2022/12/15/39692882.html
Depuis sa découverte avec « la peine du bourreau », je suis un fervent lecteur d’Estelle Tharreau. Au fil de mes lectures, je retrouve avec plaisir une autrice pleine d’imagination, capable de se renouveler.
Cette fois-ci, on suit le destin du soldat Braqui qui, après avoir rempli plusieurs missions à l’étranger pour les intérêts de son pays, est mis au placard. Au traumatisme des évènements tragiques vécus sur place s’ajoute l’abandon du soutien de la société. En effet, l’institution qui l’avait envoyé au casse-pipe, dénigre son travail et l’abandonne dans le même temps à la vindicte populaire. Le militaire passe alors du statut de héros à celui de paria.
D’autre part, les horreurs dont il a été témoin et le retour difficile à la réalité crée une relation difficile avec sa femme et sa fille. L’accumulation de toutes ces mésaventures le pousse dans une situation où tout lui échappe. Par ses cauchemars et ses désillusions, il dérive dans une véritable descente aux enfers.
Le récit est rythmé par un décompte de jours avant « explosion ». Le lecteur est donc sous tension dans l’attente de cette fin qui s’annonce foudroyante. Les allers-retours avec le passé créent une multitude de pistes quant au dénouement de ce drame.
Ce thriller psychologique est une grande réussite. Il déclenche une multitude d’émotions durant la lecture. Malgré son comportement souvent discutable, on est empathie avec le personnage principal. La violence des scènes, ses sacrifices personnels et les conséquences de ses actes, déclenchent une forme d’injustice qui nous révolte. On assiste alors impuissant à cette haine qui monte en lui et que l’on comprend.
« Il était une fois la guerre » est un roman qui prend aux tripes et qui confirme tout le talent d’Estelle Tharreau. Son écriture maîtrisée et l’efficacité de ces intrigues vous convaincront, j’en suis sûr ! Grâce à vous, elle aura enfin la reconnaissance qu’elle mérite !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2022/11/24/805-estelle-tharreau-il-etait-une-fois-la-guerre/
Sébastien Braqui est un soldat que la guerre a brisé, entrainant avec lui sa famille dans son sillage. À travers la voix d'un reporter qui l'a suivi en mission, c'est tout son malaise qui s'exprime, entre obsessions tenaces et sentiment ultime d'abandon...
Ce récit, c'est l'histoire d'un homme affecté par ce qu'il a vu sur le terrain et qui s'enfonce inexorablement, sans pouvoir en parler. Mais ce sont aussi les répercussions du métier qui pèse sur sa famille, avec tout ce que cela comporte de peur et de rejet.
On est catapulté en convoi avec lui au Shonga, où l'horreur et les violences sont aveuglantes. On y dit l'engagement, la fierté pour son pays qui tourne au fil des années en cauchemar et en désillusion amère. C'est dur, insoutenable, criant de vérité. On a mal pour son épouse et sa fille qui sont témoins impuissants de cette descente aux enfers.
J'ai été marquée profondément par la solitude que Sébastien s'est infligée comme un rempart pour ne pas faire sombrer l'Autre. L'écriture est sombre et n'épargne pas nos émotions. C'est construit de telle manière que des images se gravent dans nos esprits et viennent cristalliser nos perceptions.
Un drame psychologique que rien, ni personne ne peut retenir, jusqu'à cette fin renversante et indomptable. Ce roman agit comme une déflagration qui n'en finira plus de vous hanter.
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