"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
Ce n’est pas de gaieté de cœur, mais je crois que je vais ranger cette série dans la catégorie TCPC : Tout Ça Pour Ça ! Vous savez, ces séries avec un bon pitch de départ et un vrai potentiel tant les pistes que peut emprunter le scénario sont riches et nombreuses… Mais qui se terminent comme un ballon de baudruche se dégonflant en faisant pflutpflutpflutpflut…. (oui, je suis bien plus calé en néologismes qu’en onomatopées…).
Nous avions donc ici un pitch intéressant : une cyber-attaque généralisée sur tout le territoire états-unien, certes pas vraiment réaliste tant ses conséquences et sa facilité de mise en œuvre semblaient impensables, mais bon, passons. Nous avions de réelles possibilités scénaristiques : Un complot intérieur, international, mafieux, fasciste, ou que sais-je encore ? Un test qui déraille (genre un virus « informatique » qui « s’échappe d’un laboratoire américain »), Al-Qaeda… Enfin, bref, pas mal de pistes qui auraient pu donner quelque chose de cohérent. Au lieu de ça, je ne révèlerai évidemment pas l’identité des hackers qui mettent à genoux l’Amérique dans cette BD, mais c’est tellement invraisemblable que, pour ma part, ça me gâche le plaisir. Les auteurs campent leur histoire dans un cadre tout à fait réaliste (si l’on excepte les effets quasi apocalyptiques de l’attaque informatique qui sont, à mon sens, bien trop exagérés…) pour la conclure par une fin pschiiiit…
Bref, je crois que je vais me faire un tampon : TCPC…
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« La fin approche ». C’est ce qu’annonce un petit flyer à l’intérieur de ce nouvel album de la série XIII Mystery. Entre nous, à la lecture de ce douzième tome, j’ai comme l’impression qu’il est temps… Le principe de cette série est de nous parler de certains personnages secondaires de la série mère XIII. Et autant quand on nous présente la Mangouste (T1), Jones (T3), Steve Rowland (T5), le colonel Amos (T4) ou Jonathan Fly (T11), je trouve cela intéressant, surtout que c’est bien traité, autant là… convoquer le fils disparu de Sally et Abe Smith, je ne suis pas convaincu de l’intérêt.
D’abord parce que XIII n’a jamais connu ni été en contact direct avec ce personnage. Déjà, Abe et Sally n’ont qu’une importance toute relative dans la série. Certes, ils ont recueilli XIII chez eux dans le premier tome, mais ils n’ont pas survécu plus de 8 ou 9 pages (quelques heures, quelques jours au mieux…) à cette rencontre avec le mystérieux amnésique. Bref, le choix du personnage à traiter est, à mon sens, une erreur de casting.
Ensuite, le scénario n’est pas non plus à la hauteur des précédents tomes. On nous présente Alan Smith comme un déserteur qui se serait fait capturer par les vietnamiens et qu’on aurait torturé pour obtenir « les codes radios » sans qu’il ne parle. Alors bon, je ne suis pas un expert militaire, mais deux remarques me viennent à l’esprit. La première, c’est que j’imagine que les militaires américains changeaient régulièrement les codes et fréquences de leurs radios afin de pallier des situations comme celles-ci où l’un de leurs opérateurs radios se ferait attraper. Et la deuxième, surtout, c’est que les tortures vietnamiennes de ce conflit ont une autre réputation que quelques coups de crosses dans le ventre et autres coups de pompes dans la tronche. Bref, ce passage n’est pas cohérent du tout. Tout comme l’évasion du camp de prisonnier d’ailleurs… Et pour couronner le tout, la fin nous ramène à la série XIII par une coïncidence plus qu’improbable. Déjà qu’au tout début du récit on voit Alan Smith croiser (et galocher… enfin, se faire galocher par) Betty Barnowsky (elle n’est pas nommée, mais c’est elle… Ou alors toutes les filles engagées dans l’armée américaine à l’époque étaient rousses avec des gros seins…). Je vous avoue que, pour moi, ces liens avec la série mère (il y en a d’autres !) ne sont là que pour justifier -a posteriori- le choix bancal de ce personnage au demeurant plutôt sympathique (il voit clair sur les horreurs de la guerre, notamment celles commises par son propre camp).
Et puis côté dessin, c’est un peu pareil. Les décors sont très bien réalisés, les couleurs et les ambiances sont plutôt chiadées, mais c’est au niveau des personnages que j’ai du mal. Je n’arrive pas à mettre le doigt sur ce qui ne va pas mais mon ressenti n’est pas terrible. Que ce soient les visages, les attitudes ou les mouvements, j’ai l’impression que quelque chose ne fonctionne pas. C’est d’autant plus étonnant que le cahier graphique final est absolument magnifique et laisse entrevoir le talent remarquable de Philippe Buchet. Pour le reste, certaines perspectives et certains cadrages me laissent également perplexe.
Le résultat de cette accumulation de mauvais points est un album dont on peut se passer sauf si on est un collectionneur invétéré (comme moi !) et qu’on veut TOUS les albums d’une série dans sa bédéthèque.
Un deuxième tome dans la veine du premier. Le héros est toujours un type bien. L'héroïne est une fille qui a des valeurs. Et la petite fille aux cheveux bleus nous révèle peu à peu ses secrets. A lire!
Pas mal. Un peu sciences fiction, un peu dystopie. Une fiction qui pourrait se passer. Un héros énigmatique et touchant.Un discours assez écolo. A découvrir.
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