"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Imaginez un monde idéal où le seul but dans la vie la course au bonheur ! Oubliez le flot incessant d’informations qui affluent par le biais des lentilles greffées sur votre cornée. Ne tenez pas compte de l’enjeu du score, attribué en fonction de l’attractivité des vidéos de chatons ou des hashtags dégoulinants de félicité sur les réseaux, score qui vous permet d’accéder à des promos alléchantes mais aussi de rejoindre les plus heureux dans les meilleures zones d’habitation et cherry on the cake vous lancer dans le Grand Projet…
C’est ce que que vise le couple Néo-Juliette en lice pour la sélection.
Outre la description édifiante de ce monde hyperconnecté, qui fait froid dans le dos, le roman présente une galerie de personnages, avec leur ressenti personnel et leur adhésion plus ou moins factice aux artifices de classification sociale. Sans être dupes, les plus zélés se confirment sans broncher, pour profiter des avantages promis. Quant aux rebelles, ils risquent gros…
Si la première partie est une satire sociale sans compromis, le roman prend vite des allures de thriller avec un crescendo fort réussi.
Très habilement construit de telle sorte que l’on est embarqué dans l’intrigue, ce roman est par ailleurs fort bien écrit et est pour moi un coup de coeur
400 pages Au Diable Vauvert 4 avril 2024
Particulièrement surprenant. J'ai été en haleine du début à la fin... Que dire à part... méfiez vous de la technologie...
Lien de mon avis sur le blog : https://les-livres-de-nancy.blogspot.com/2023/03/alfie-christopher-bouix.html
Je remercie tout d'abord les éditions au diable Vauvert pour l'envoi de ce service-presse.
Pour faire baisser le montant de leur assurance, la famille a accepté l'installation chez eux d'une IA qui va scruter leur vie sous tous les angles.
Alfie est une IA domestique, une sorte Alexia nouvelle génération qui étudie absolument tous les membres de la famille pour leur proposer à chacun une expérience inédite et personnalisée afin de les aider dans la vie quotidienne.
Alfie voit tout, analyse tout que ce soit les données numériques ou les paramètres physiologiques. L’immersion est telle qu’Alfie est capable de détecter les émotions de chaque membre de la famille... Bref, Alfie devient en quelque sorte un nouveau membre de la famille.
Mais un jour, Alfie s'aperçoit qu'on lui ment. Une disparition, des traces de lutte, des mensonges... Alfie va alors tenter de découvrir ce que ses humains peuvent bien lui cachent...
J'ai adoré cette lecture qui a frôlé le coup de cœur.
La grande originalité de ce roman, c'est que l'on découvre et suit la famille du point de vue d'Alfie qui est IA fraîchement initialisé.
Christopher Bouix nous plonge dans les réflexions d’une intelligence artificielle : ses premiers pas dans la découverte de son environnement, ses questionnements et les déductions qu’il tire des différentes données qu’il récolte. Alfie est vraiment très touchant dans ses balbutiements. Il est, au départ, très hésitant et il analyse beaucoup la famille qu’il a rejointe : Robin et Claire, un couple de cadres moyens et leurs deux enfants, Zoé, une adolescente avec tous les questionnements du à son âge et Lili, la benjamine. Le chat de la maison fait également office de grands questionnements pour Alfie, ce qui donne d’ailleurs des scènes très drôles qui m'ont beaucoup fait rire.
Le roman est construit sous forme d’une succession de scènes très courtes montrant l’interaction d’Alfie avec souvent un membre de la famille en particulier ou seulement Alfie dans ses réflexions. Découvrir Alfie dans son apprentissage de la communication avec les humains est addictif. Puis s’en suit une succession d’événements qui vont faire comprendre à Alfie que les humains mentent et la rendre suspicieuse sur ce que lui cache la famille et sur ce que font ses humains lorsqu’elle ne peut pas les surveiller.
Le roman d'anticipation bascule peu à peu dans le thriller.
Alfie est un roman d’anticipation qui va peu à peu prendre des allures de thriller et qui nous questionne avec humour sur l’omniprésence d’objets connectés, les limites et les possibilités du deep learning (cet auto-apprentissage des Intelligences Artificielles), sur les dangers de l’hyper-connectivité et le partage massif de données en montrant à quel point ces données peuvent être manipulées et être sujettes à de nombreuses interprétations.
J'ai adoré la plume de Christopher Bouix qui est simple et efficace. Elle colle parfaitement au fait que l'on suit l'histoire du point de vue d'Alfie. L'auteur a réussi à rendre ses personnages totalement crédibles en adaptant les dialogues en fonction de leur âge.
Les chapitres sont courts et s'enchaînent très rapidement. On se prend au fil des pages, au même jeu de questionnement que l’IA.
En bref, une excellente lecture qui a frôlé le coup de cœur. Un roman très original où l'on suit l'histoire du point de vie d'une IA qui nous interroge avec sarcasme et humour sur l’omniprésence d’objets connectés ainsi que sur les dangers de l’hyper-connectivité et le partage massif de données.
J’ai aimé cette IA qui découvre les humains, leurs comportements et langages parfois incohérents.
J’ai aimé qu’Alfie apprenne à parler l’araméen : comprenez le langage des jeunes.
J’ai aimé qu’au fil des pages Alfie soit capable d’émotions, apprenne de ses erreurs pour se sentir coupable d’avoir tuer l’innocence.
J’ai aimé que Lili, la fille cadette apporte de la légèreté, elle qui croit encore aux fées et au monstre du placard, et qui vit encore dans son imagination.
J’ai souri chaque fois qu’il était fait référence à Alpha : Alphapedia ; Alphasearch….
J’ai aimé le jeu avec « Le meurtre de Roger Ackroyd » d’Agatha Christie qu’étudie Zoé au lycée : d’après Agatha Christie, le mensonge est dans le langage.
J’ai aimé que la mère de la famille soit prof de fac dans une URL de sémiologie.
J’ai aimé que l’auteur nous parle du langage et des hommes à travers une IA apprenante qui prend ensuite des initiatives.
Un très bon polar dystopique qui fait réfléchir sur la portée et la logique du langage humain.
L’image que je retiendrai :
Celle du pulzze que fait Lili, 4 ans, et qui donne la solution (ou pas) à Alfie.
https://alexmotamots.fr/alfie-christopher-bouix/
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