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Christina McDowell emmène le lecteur à Washington DC pour une immersion dans l'élite de la ville. Les politiciens peuvent aller et venir au gré des élections, la haute société elle ne change pas. Elle continue sa vie ultra-privilégiée, ultra-friquée, ultra-blanche et ultra-égoïste, comme elle le fait depuis toujours. Génération après génération, ce sont les lignées historiques de Washington.
Avec leur argent et leurs manières, elles se cachent dans les rues pavées de Georgetown, Kalorama et Capitol Hill, ne socialisent qu'au sein de leur entourage, ferment les yeux sur les nouveaux riches, tellement vulgaires.
Dans cette bulle les enfants grandissent avec la même arrogance que leurs parents, destinés à une existence de pouvoir et de privilèges.
Ils n'ont pas encore compris que le monde change. Lorsque la famille de l'un des leurs est brutalement assassinée, Bunny, adolescente et amie d'une des victimes va tout remettre en question.
C'est un portrait cinglant de la capitale américaine. Décrite comme une ville injuste, raciste et dysfonctionnelle, où se croisent et s'entrechoquent les appétits d'individus cyniques, cupides et corrompus.
Des encarts historiques viennent entrecouper le récit pour contextualiser et souligner, davantage encore, l'enracinement, l'héritage et les préjugés de ces grandes familles.
L'autrice, issue de ce cercle très fermé fait d'industriels ou de militaires, n'est pas tendre avec son milieu d'origine et semble se demander si, malgré le réveil de la jeunesse, un changement est vraiment possible…
Mes lectures me portant rarement à Washington, j'ai lu avec avidité ce roman acide et instructif. Je pourrais lui reprocher quelques facilités mais le rythme soutenu en fait un moment très distrayant.
Traduit par Valentine Leÿs
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