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Celine Lapertot

Celine Lapertot

Céline Lapertot est professeur de français à Strasbourg. Depuis l’âge de 9 ans, elle ne cesse d’écrire. Après Et je prendrai tout ce qu’il a à prendre et Des femmes qui dansent sous les bombes - plébiscités aussi bien par les lecteurs que par les médias tels que Télérama ou Le Nouvel Observat...

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Céline Lapertot est professeur de français à Strasbourg. Depuis l’âge de 9 ans, elle ne cesse d’écrire. Après Et je prendrai tout ce qu’il a à prendre et Des femmes qui dansent sous les bombes - plébiscités aussi bien par les lecteurs que par les médias tels que Télérama ou Le Nouvel Observateur -, Ne préfère pas le sang à l’eau, son nouveau roman, a paru le 11 janvier 2018.

 Crédit photo : éditions Viviane Hamy

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Avis sur cet auteur (59)

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    Couverture du livre « Des beaux jours qu'à ton front j'ai lus : Vie de Marceline Desbordes-Valmore » de Celine Lapertot aux éditions Viviane Hamy

    Les livres de K79 sur Des beaux jours qu'à ton front j'ai lus : Vie de Marceline Desbordes-Valmore de Celine Lapertot

    Ceux qui me suivent depuis longtemps connaissent mon admiration pour Céline Lapertot. Tous ses livres que j’ai lus m’ont bouleversé et m’ont fait réfléchir sur des sujets importants. Je n’étais pas préparé à sa proposition d’une biographie mais j’avais confiance en son talent.

    Je n’avais...
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    Ceux qui me suivent depuis longtemps connaissent mon admiration pour Céline Lapertot. Tous ses livres que j’ai lus m’ont bouleversé et m’ont fait réfléchir sur des sujets importants. Je n’étais pas préparé à sa proposition d’une biographie mais j’avais confiance en son talent.

    Je n’avais jamais entendu parler de Marceline Desbordes-Valmore. Cette lacune est en partie due à mon manque de culture littéraire classique et encore plus dans le domaine de la poésie. Mais très vite, j’ai compris que le destin de cette femme dépassait largement son œuvre.

    L’autrice retrace les différentes étapes de sa vie sur lesquelles le malheur s’est abattu. Elle a connu un grand nombre de deuils qui aurait pu l’anéantir. Mais, alors qu’elle semblait toucher le fond, elle est remontée à chaque fois à la surface. Elle a déployé une force considérable afin de continuer d’avancer, malgré les coups du sort.

    A travers ses mésaventures, le lecteur réalise aussi la difficulté du statut de femme à cette époque.En tant qu’artiste et surtout en tant que femme, Marceline a subi son obsolescence programmée et la force du patriarcat. L’emprise des hommes a été un marqueur important de son existence et elle a dû composer avec eux dans sa recherche du bonheur.

    La plume incroyable de l’écrivaine fait encore merveille. Elle joue avec les mots avec virtuosité pour rendre un bel hommage à cette artiste qu’elle admire. Je suis content d’avoir cru en sa capacité à sublimer n’importe quel texte. Grâce à cet hommage plein d’émotions, empreint de douleur, de résilience et d’amour, elle m’a même donné l’envie de découvrir la poésie de Marceline.

    Dans chacun de ses écrits, Céline Lapertot nous offre un peu d’elle-même. L’ensemble de son œuvre incarne la femme qu’elle est devenue, avec ses blessures et ses combats. Pour ma part, je continue de me délecter des merveilles littéraires qui en jaillissent.

    https://leslivresdek79.com/2025/01/30/992-celine-lapertot-des-beaux-jours-qua-ton-front-jai-lus/

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    Couverture du livre « Les chemins d'exil et de lumière » de Celine Lapertot aux éditions Viviane Hamy

    Joëlle Guinard sur Les chemins d'exil et de lumière de Celine Lapertot

    https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2023/01/les-chemins-dexil-et-de-lumiere-de.html

    C'est l'histoire de Karelle Dia, "congolaise à l'âme d'argile", née d'une mère congolaise et d'un père militaire ougandais, " deux sols qui ne s'aiment pas", contrainte à l'âge de huit ans de quitter avec...
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    https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2023/01/les-chemins-dexil-et-de-lumiere-de.html

    C'est l'histoire de Karelle Dia, "congolaise à l'âme d'argile", née d'une mère congolaise et d'un père militaire ougandais, " deux sols qui ne s'aiment pas", contrainte à l'âge de huit ans de quitter avec sa mère Gisèle son pays en guerre. Gisèle part pour protéger sa fille, en France elles vivent les démarches sans fin à la préfecture en vue d'obtenir la nationalité française, le logement chez une amie avant d'obtenir une place dans un hôtel, puis des séjours d'hôtels en hôtels de plus en plus insalubres, la vie au milieu des blattes, des punaises de lit dans des conditions d'hygiène épouvantables. Un parcours qui se poursuit dans un lieu collectif dépendant d'une association où toute intimité est exclue, la vie obligatoire entre "gens de la même tribu", jusqu'à l'OQTF, Obligation de Quitter le Territoire Français.

    La découverte de l'éloquence ouvrira la voie de Karelle vers un avenir dans le théâtre où elle découvrira que certains rôles sont réservés aux blancs alors qu'elle voulait prétendre à tous les rôles oubliant la couleur de sa peau. Sur scène elle pourra déclamer " Je suis Karelle Dia au souffle aussi fort que la guerre de mon pays, je suis un roc, la scène est ma patrie."

    Céline Lapertot se met dans la tête de Gisèle et de Karelle. Gisèle pour qui le plus important est de préserver sa dignité, de se fondre dans ce pays qui est devenu le sien et surtout de travailler, Karelle pour qui le respect de son corps est une priorité et qui ne veut pas laisser la pauvreté prendre possession de son corps. Céline Lapertot trouve les mots pour décrire de façon très réaliste les hôtels, leur crasse, les odeurs mais aussi les sentiments de Karelle qui oscillent entre rage, dégoût, humiliation et honte. Elle dénonce avec une colère à peine rentrée les conditions d'accueil des migrants en France, pays des Lumières, pays des droits de l'Homme et du Citoyen et met également en lumière une communauté forte et solidaire.
    Karelle éprouve de la reconnaissance et un amour démesuré pour sa nouvelle Patrie. Brillante à l'école, elle choisit la lutte et "d'être absente à ce monde tant que ce monde durera". La découverte de l'éloquence, de l'art de bien parler, d'argumenter et sa participation à un concours d'éloquence à l'âge de quinze ans vont être le point de départ d'une vie au théâtre où elle pourra utiliser les mots comme une arme, dans un lieu où des femmes comme Phèdre l'aideront à atteindre la lumière.
    Tout le roman est traversé par la dignité "gravée dans la chair", par la vitalité, la ténacité de Karelle, la lumière qui émane d'elle et l'amour qui continue à unir ses parents pendant des années malgré la séparation. Après des chapitres très durs sur les conditions d'accueil des migrants, Céline Lapertot nous offre de magnifiques passages sur l'éloquence et sur le théâtre.
    En fin de récit, le roman prend une autre dimension lorsque nous découvrons que le personnage de Karelle est inspiré de Marlaine, une jeune fille que l'auteure a suivi dans son parcours, que les phrases en italique dans le roman sont extraites du discours "Prouver la supériorité de l'homme sur la femme" prononcé par Marlaine en demi-finale d'un concours d'éloquence en 2018. Marlaine, une jeune fille dont la ténacité et l'obstination forcent l'admiration, une jeune fille qui n'a de cesse de revendiquer le fait qu'elle est africaine. On se dit que Céline Lapertot a eu de la chance de rencontrer une telle personne qui elle-même a eu la chance de voir son histoire romancée par une telle auteure.
    Un roman puissant sur le déracinement avec une héroïne très attachante. Un roman dans lequel Céline Lapertot montre à nouveau toute la dimension de son humanité et de son engagement.

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    Couverture du livre « Les chemins d'exil et de lumière » de Celine Lapertot aux éditions Viviane Hamy

    Chantal Lafon sur Les chemins d'exil et de lumière de Celine Lapertot

    Osez la lumière
    Il ne va pas être facile de vous dire combien ce livre m’a cueilli en plein cœur et en pleine conscience.
    La quatrième de couverture nous dit qu’il est inspiré de la vie d’une des élèves de Céline.
    Dès les premiers mots, j’ai eu le sentiment de regarder une médaille dont...
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    Osez la lumière
    Il ne va pas être facile de vous dire combien ce livre m’a cueilli en plein cœur et en pleine conscience.
    La quatrième de couverture nous dit qu’il est inspiré de la vie d’une des élèves de Céline.
    Dès les premiers mots, j’ai eu le sentiment de regarder une médaille dont l’avers serait le portrait de Céline et le revers celui de Karelle. Entre ces deux femmes il y a une osmose, une force, une bienveillance et une humanité qui sont communes à leur chemin.
    Le Congo est en guerre et la menace d’enlèvement d’enfants pour faire pression est de plus en plus prégnante.
    La famille Dia doit agir, Pharel le père d’origine ougandaise est militaire, Gisèle la mère est congolaise. Karelle leur fille n’a que huit ans.
    Giselle et Karelle vont partir pour la France, pays des droits de l’homme, pays des Lumières, la mère y a un contact, et elles devraient bénéficier de l’asile politique.
    Oui, mais…
    Ce qui les attend, c’est le sordide, l’indifférence, c’est une négation de leur existence et bien d’autres infamies.
    France, terre d’accueil ?
    Accueillir dans quelles conditions ?
    Mais cette petite fille ne lâchera rien, sa mère se débat chaque jour, d’un logement insalubre à un autre.
    L’école c’est cette bouffée d’oxygène, Karelle est intelligente, volontaire, elle aime lire et cela lui permet de s’évader un peu de cet enfer.
    Mère et fille sont anéanties quand elles reçoivent l’OQTF.
    Des années de bataille s’engagent car pas question de baisser les bras.
    De l’écriture sublime pulse une énergie hors du commun, elle va jusqu’à être olfactive (on le regretterait presque), épidermique, elle épouse les battements de cœur de l’auteur, de l’héroïne et du lecteur. Car la lecture fait que nous sommes dans le même cercle.
    De cette misère infligée, de cette crasse immonde, de cette peur de chaque instant vont naître des mots.
    Des mots dans un concours d’éloquence, qui a la saveur de l’intelligence et d’un regard sur le monde réjouissant (à la fin de l’ouvrage il est en intégral). Il y a bien évidemment le talent mais aussi un travail de titan.
    Karelle s’interroge sur son avenir, une seule certitude, les mots seront la base de la voie qu’elle choisira.
    Pour Céline et Karelle, les mots sont un sceptre, cette autorité souveraine qu’elles ont arrachée à la vie.
    Les mots sont en lutte, pied à pied, corps à corps. Ils affrontent toutes les peurs et plus encore.
    Dans le chaos y a-t-il une lumière sans la chance des rencontres ?
    Un livre brillant, sa construction magnifique va crescendo vers la lumière. Le titre si explicite, l’exil au sens strict mais pas seulement, on peut être en exil de sa famille sans quitter son pays.
    La force, celle insoupçonnable, cachée au plus profond de soi, il faut aller la chercher, la travailler, l’apprivoiser avant de pouvoir en faire une arme d’autant plus efficace qu’elle est pacifique.
    Pour terminer un mot clignote comme un phare dans la nuit d’une mer en furie : DIGNITÉ.
    « Ce mot qui brûle, ce mot qui fait se relever.
    Ce mot est le plus fort et le plus juste que le langue française recèle en son sein : la dignité. Il fait se lever le soleil chaque matin, quand on arrive plus à se promettre l’aube […]. »
    Merci à Masse Critique Babelio et aux éditions Viviane Hamy pour cette lecture.
    ©Chantal Lafon
    https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2023/02/11/les-chemins-dexil-et-de-lumiere/

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    Couverture du livre « Les chemins d'exil et de lumière » de Celine Lapertot aux éditions Viviane Hamy

    annie-france belaval sur Les chemins d'exil et de lumière de Celine Lapertot

    Le titre résume bien le sujet du livre."Les chemins d'exil" Karelle a huit ans quand elle fuit la guerre avec sa mère; le père reste (d'origine ougandaise) en espérant le rétablissement de la paix à Kinshasa. Les chemins sont bien tortueux et les deux femmes vont vivre dans des conditions...
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    Le titre résume bien le sujet du livre."Les chemins d'exil" Karelle a huit ans quand elle fuit la guerre avec sa mère; le père reste (d'origine ougandaise) en espérant le rétablissement de la paix à Kinshasa. Les chemins sont bien tortueux et les deux femmes vont vivre dans des conditions inhumaines avant d'obtenir les papiers qui vont permettre à la mère de travailler et à la fille, devenue française, d'étudier dans de meilleurs conditions; Karelle est une battante. Elle va faire des concours d'éloquence, une deuxième place la désespère mais elle va rebondir et parvenir à ses fins. Elle jouera Phèdre, ce dont elle a toujours rêvé (malgré sa couleur de peau)
    Dignité est un maître mot pour la mère comme pour la fille. Et La Lumière éclate à force d'acharnement.
    La narratrice est blanche et ce récit lui est inspiré par une de ses élèves.