Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
Chandra un jeune chercheur indien, prodige des mathématiques, laisse sa famille, pour venir étudier à Paris. Célia Houdart alterne dans ce roman la nouvelle vie de Chanda à Paris avec celle de sa famille restée en Inde.
Je n’ai pas été très sensible aux déambulations du jeune Bengali à la découverte des monuments et des quartiers de Paris qu’il déchiffre tel un scribe.
J’ai été au contraire très intéressé par la description réaliste d’une Inde moderne et de son développement au détriment de la santé de sa population et de la préservation de la nature. Calcutta une ville à l’expansion rapide de quatorze millions d’habitants, la pollution, le nuage toxique de Bhopal les dégâts des moussons, la guerre de l’eau potable, la corruption. Un pays où les femmes doivent se battre pour exister.
« Là où dix ans plus tôt, au bord de l’eau, Chandra pêchait ou jouait sur un chemin humide, lové dans un vieux pneu se dressait maintenant une gigantesque décharge, avec des tonnes de détritus jetés pêle-mêle formant de hauts monticules qui s’élevaient et s’écroulaient jour et nuit, se consumant lentement en laissant échapper une fumée âcre et puante. »
Il y a aussi des rendez-vous manqués avec des livres, le Sribe en est sans aucun doute un pour moi. Je ne suis pas rentré dans ce récit ni dans son atmosphère. Ce n’est nullement une critique de l’écriture par petites touches pleine de sensibilité, voire de sensualité de Célia Houdart, ce n’était peut-être pas le bon moment pour lire ce livre, il me faudra le reprendre dans quelque temps.
Est-ce parce que le sujet rencontre un quotidien parisien très actuel soit celui des constructions d’immeubles et réhabilitations de logements sociaux qui en ce moment, impactent tous les quartiers de la capitale ou est-ce que le titre « Villa Crimée » m’a plu, toujours est-il que j’ai tendu la main vers ces 86 pages éditées chez P.O.L. En les feuilletant, je me suis retrouvée dans des pensées communes, venant de vivre la réhabilitation de mon propre immeuble, éveillée par la curiosité de Paris et son évolution actuelle mêlant l’ancien et l’architecture moderne sans compter que l’écriture m’apparut tout à fait agréable dotée d’un style original et personnel. Alors, j’ai acheté le livre et ce dimanche matin, j’ai aimé me faire conduire dans ce courant de pensées errantes face aux travaux du 168 rue de Crimée, son Histoire, son quartier présent et passé, ses habitants, sa réalité et sa fiction.
Rendant un effet rythmé, de nombreuses courtes phrases commençant par « J’admire » suivi d’un complément d’objet direct, introduisent l’idée d’une âme dans la construction du bâtiment mais aussi dans celle du livre, la construction de soi, de chacun et de la communauté qui va émaner en se renouvelant et s’ouvrir à l’espace d’une nouvelle clarté et le souhait d’une vie améliorée.
« J’admire un ancrage. » « J’admire une respiration. » « J’admire une hauteur. » « J’admire une aspérité. » « J’admire une intensité. » « J’admire une liberté » Etc.
En réponse à une commande littéraire de l’architecte Sarah Bitter, l’auteure va décider de : « Je décide de créer autant de fenêtres imaginaires qu’il y a de fenêtres dans le site. Fenêtres depuis lesquelles j’observai, comme à travers une longue-vue, l’histoire du lieu et la longue vie de ses habitants. »
« Mon carnet, moins solide qu’une maison, plus léger qu’un ordinateur, et que je rafistole comme une cabane, est l’abri de fortune où j’écris, habite et me construis. »
Belle curiosité au bardage et toit-manteau de cuivre gold à travers une multitude de fenêtres percées, que Célia Houdart, généreuse à partager ses connaissances culturelles, a su faire refléter à l’encre d’une belle plume !
Ce livre n’est pas sans rappeler le manque de logements ou les logis insalubres. L’auteure rend donc hommage à l’architecture moderne d’une de ces nombreuses réhabilitations de logements sociaux.
« Ce qui suit est un point de vue sur une réalité en même temps qu’une fiction. »
http://www.leslecturesdumouton.com/archives/2016/04/11/33650291.html
« Gil ressentait au fond de l'oreille la légère douleur et l'impression de surdité passagère que l'on éprouve dans les zones de décompression. Jusqu'à ce que le cri d'un merle, suraigu et modulé pendant plusieurs secondes, déchirât une sorte de voile qui, jusqu'alors, atténuait tout. Les choses retrouvèrent soudain leur netteté et les sons toute l'étendue de leur spectre. »
L'été de ses dix-huit ans, alors qu'il s'apprête à entrer au Conservatoire, Gil, jeune pianiste, écoute une chanson diffusée par l'autoradio et se met à chanter. C'est la révélation et après quelques semaines de cours, il quitte sa formation de pianiste pour se lancer dans l'opéra.
À partir de ce moment, on suit son chemin à travers les années pour accéder aux rôles les plus prestigieux.
Pour moi, ce roman est une véritable déception. L'écriture est plate, je n'ai ressenti aucune émotion aussi bien pour les personnages que pour la passion du chant de Gil. J'ai eu l'impression que l'auteure a enchaîné les différents épisodes de la vie de ce ténor avec froideur ou du moins avec une forme de détachement. J'ai eu la désagréable sensation d'enfiler des perles à la lecture.
Je vous laisse vous faire votre propre opinion.
Je suis très déçu par ce livre.
L'histoire était attirante et il n'y a rien. Rien pour faire un bon roman. Les mots manquent d'émotions, le style est trop rapide et sans fond, un livre plat.
Dommage.
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