"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'été de ses dix-huit ans, un jeune pianiste timide reconnaît une chanson que diffuse un autoradio. Il se met à chanter. C'est l'épiphanie : il découvre qu'il a une voix hors du commun.
Gil est le roman d'une mue, d'une métamorphose. On suivra le jeune homme dans sa fulgurante carrière de chanteur. Un roman d'apprentissage tout en délicatesse et poésie, où entre chaque ligne, la douce musique de Célia Houdart se fait entendre.
"Gil" apparaît tel un récit coloré dont les mots en échos se répondent à la manière du poème « Correspondances » de Baudelaire, entre ouïe, odorat, vue et toucher, pour raconter l’histoire d’un jeune homme qui se découvre devenir un grand chanteur lyrique. C’est ainsi que l’on surprend l’un de ses professeurs, Marguerite Meyer, fredonner au passage d’une page tournée « Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir » ; c’est aussi comme cela que l’on arpente les décors et les lieux présentés, mouvants, comme si les mots mis en harmonie pour les dépeindre étaient traduits en notes, en portées, dans le mouvement d’un chant silencieux : « Une légère vibration émanait des rues. Et les lignes des façades bougeaient dans la fontaine » ; « Giboulées de mars en mai. Gammes ascendantes en Ré ». D’ailleurs, quand Gil s’installe au piano, « il fix[e] les signes noirs et blancs de la partition pour en tirer des couleurs ». En outre, en suivant le parcours brillant de Gil au Conservatoire, rue de Madrid à Paris, où il remporte tous les premiers prix, on assiste également aux diverses leçons données par ses différents professeurs aux cours desquelles, exercices et techniques vocales sont retranscrits avec minutie et précision. Cette volonté de traduire la musique et les indications la concernant entre les professeurs et Gil est matérialisée par un système de ponctuation particulier. En effet, les trois points de suspension évoquent les sons joués ou chantés entre les prescriptions données. Par exemple, le premier professeure de chant de Gil, Lucienne Franck, qui symboliquement mourra le jour de la première de Gil à Covent Garden, comme si s’achevait là sa mission de révélation à lui-même pour son élève, s’exprime ainsi auprès de lui : « C’est ça…oui…oui…oui…oui…un oui lié…Tenez bien le o…ya…ya…ya…ya…Vous avez plus d’espace derrière…pas seulement derrière le nez…Epaules basses…Allongez la nuque (Lucienne Franck touche les épaules de Gil et les tire en arrière)…Pas de raideur dans le cou…ya…ya…ya…Très bien…[…] ». Enfin, pour inviter le lecteur à pénétrer dans l’univers de l’opéra sans connivence avec un compositeur en particulier et sans-doute pour le plaisir absolu de la musique jouée sur scène ainsi que dans ses coulisses, l’auteure s’est ingéniée à inventer, tel Marcel Proust avec sa sonate de Vinteuil, toute une séries d’œuvres musicales entièrement fictives mais terriblement crédibles de par les sonorités employées à leur égard. C’est ainsi qu’on peut assister alors à la répétition de Gil en qualité de soliste pour la Cantate profane de Philip Toop ou encore que l’on peut l’entendre interpréter sur le papier, le rôle de l’Asino dans La Caballa Del Cavallo Pegaseo d’Isidoro Malpighi, etc.
http://www.leslecturesdumouton.com/archives/2016/04/11/33650291.html
« Gil ressentait au fond de l'oreille la légère douleur et l'impression de surdité passagère que l'on éprouve dans les zones de décompression. Jusqu'à ce que le cri d'un merle, suraigu et modulé pendant plusieurs secondes, déchirât une sorte de voile qui, jusqu'alors, atténuait tout. Les choses retrouvèrent soudain leur netteté et les sons toute l'étendue de leur spectre. »
L'été de ses dix-huit ans, alors qu'il s'apprête à entrer au Conservatoire, Gil, jeune pianiste, écoute une chanson diffusée par l'autoradio et se met à chanter. C'est la révélation et après quelques semaines de cours, il quitte sa formation de pianiste pour se lancer dans l'opéra.
À partir de ce moment, on suit son chemin à travers les années pour accéder aux rôles les plus prestigieux.
Pour moi, ce roman est une véritable déception. L'écriture est plate, je n'ai ressenti aucune émotion aussi bien pour les personnages que pour la passion du chant de Gil. J'ai eu l'impression que l'auteure a enchaîné les différents épisodes de la vie de ce ténor avec froideur ou du moins avec une forme de détachement. J'ai eu la désagréable sensation d'enfiler des perles à la lecture.
Je vous laisse vous faire votre propre opinion.
Je suis très déçu par ce livre.
L'histoire était attirante et il n'y a rien. Rien pour faire un bon roman. Les mots manquent d'émotions, le style est trop rapide et sans fond, un livre plat.
Dommage.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !
Entièrement d'accord avec vous. Il me reste 30 pages à lire et je suis déjà en train de dormir...