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Caroline Sers a écrit une dizaine de romans depuis 2004, année où elle a obtenu le prix du premier roman avec « Tombent les avions ». Dans « Aux Fantastiques », elle nous livre une intéressante réflexion sur les rapports humains en général, rapport parents-enfants principalement mais aussi sur l’amitié, la camaraderie son évolution, son impact à l’échelle du temps.
A Paris, au début des années 1980, quatre jeunes inséparables, en dernière année d’école primaire, se retrouvent la journée finie et le samedi pour échapper à une maîtresse autoritaire et à l’univers familial oppressant. Au fond d’un square de Saint-Germain-des-Prés, ils se confectionnent une cabane, un refuge, le quartier général de la bande dénommée les « Quatre Fantastiques ». Antoine, Fabien, Sophie et Valentin deviennent M. Fantastique, la torche humaine, la femme invisible et la chose, héros cinématographiques des productions Marvel, plus soudés que jamais pour combattre toute forme d’injustice.
Cette bulle, ce cocon, devient un véritable rempart pour fuir, une famille catho trop stricte, des parents qui ne s’entendent plus, un père brutal et pervers, une mère dépressive et autoritaire. Tout irait pour le mieux, jusqu’au jour où ils s’aperçoivent qu’un étranger a pénétré dans la cabane et laissé un énigmatique jeu de cartes couvert de symboles, quelle signification apporter à ce potentiel message ? Intrigant, mais angoissant voire même tragique, quand quelque temps plus tard, Fabien disparait pour ne jamais réapparaitre.
Quarante plus tard, les trois membres restants se retrouvent, le temps a coupé les liens. Mais l’atmosphère se réchauffe bien vite au souvenir de leurs amitiés fusionnelles. Sauf qu’Antoine est mal à l’aise car il connait le terrible secret et doit en informer ses compagnons.
Outre le suspens créé par la disparition de Fabien, ce roman sait nous tenir en haleine et nous livre un excellent questionnement sur la complexité de l’éducation des enfants et recense les abus autoritarisme, violence, désintérêt et nous pousse à rechercher les vraies valeurs de la famille.
Tous mes remerciements aux Editions Calmann-Lévy pour cette lecture.
Une panne d’électricité géante dans un petit village de Dordogne, les habitants s’organisent. Je n’ai pas adhéré à ce scénario plein d’invraisemblances, ni aux personnages que j’ai trouvé caricaturaux.
En France et de nos jours, dans une petite bourgade située pas très loin d’une centrale nucléaire. Alors bien sûr, lorsqu’une alarme retentit, on imagine immédiatement un possible incident. Mais cette fois, la cause n’est pas identifiée. Par contre, des coupures de courant intempestives se produisent jusqu’à la panne prolongée …
Au-delà des questions, la survie prime. Stocks dans un premier temps, puis recours à des techniques anciennes pour se chauffer et communiquer, en partageant les astuces dans le café associatif qui anime le petit bourg. L’entraide fait aussi partie de la donne.
Dans ce court roman, l’auteur met en évidence, mais est-ce nécessaire, la fragilité de ce qui maintient notre monde en action. Il suffit d’un petit génie de l’informatique animé de convictions politiques fortes pour que tout bascule.
Le propos est bien sûr intéressant mais j’ai la sensation que l’auteur n’est pas allé au bout de la thèse. Sans dévoiler la suite des événements, il semble que l’intrigue se dénoue un peu rapidement.
Par ailleurs, il existe quelques invraisemblances (un projecteur de garage en état de marche malgré la panne générale et surtout trente ans d’existence en passant à travers toutes les mailles du filet de l’administration..)
Le roman se lit sans désagrément mais manque malgré tout de profondeur.
Le sujet de ce roman était bien trouvé : une gigantesque panne d'électricité paralyse pendant des jours un village où est installée une petite troupe de néoruraux idéalistes. Leur capacité à s'adapter à cette situation aurait pu être développée habilement. Malheureusement l'intrigue dérive vers une histoire invraisemblable d'activistes peu crédibles et tombe à plat. La fin du livre n'est pas à la hauteur de ce qu'on aurait pu en attendre au début.
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