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" Le 31 juillet 2008, notre fils Thomas est mort.
Il avait presque huit mois. En huit mois, il a passé deux jours à la maison. Le reste, à l'hôpital. Je n'ai pas envie de vous parler de la mort de Thomas, mais de sa vie. Malgré une malformation, les médecins nous avaient assuré qu'ils savaient traiter ce problème, et que notre enfant mènerait une vie normale. Nous désirions cette naissance et nous voulions les croire. C'est ainsi que Thomas est arrivé dans notre vie - dans nos vies, devrais-je dire, car il a des frères et soeurs, des grands-parents, des oncles, des tantes, des amis.
C'est ainsi que nous avons découvert le quotidien à l'hôpital. Et, dans cet univers étranger, nous sommes devenus les " parents de Thomas o. Nous avons fait tout ce que nous avons pu pour entourer notre enfant, l'accompagner, préparer cette vie que nous avions imaginée pour lui et que nous voyions s'éloigner. Le regard de crocodile, c'est ainsi que nous décrivions la façon qu'avait Thomas, dès son premier mois, de jeter des coups d'oeil autour de lui, les paupières mi-closes, afin de déterminer qui était dans sa chambre : une blouse blanche, il refermait les yeux ; notre blouse bleue, il les ouvrait.
Ce regard, c'était la manifestation de sa liberté, une des expressions de son caractère bien trempé. " Avec pudeur et tendresse, Caroline Sers raconte les quelques mois qui ont bouleversé sa vie.
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