Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
"Le brusque sentiment de sortir de sa routine, d'être contraint par des évènements extérieurs à ne pas exécuter les tâches habituelles mais à devoir en inventer d'autres le remplit d'une sorte de joie urgente, teintée d'angoisse." En plein hiver, dans le café associatif d'un village, toutes les lumières s'éteignent. Comme celles du bourg, du canton, du département... C'est une panne d'électricité géante, dont on ignore l'origine.
Il fait froid, l'eau n'est peut-être plus propre à la consommation, des rôdeurs profitent de l'obscurité, les téléphones sont hors service. Les seules nouvelles sont les rumeurs partagées.
Pierre, néorural anxieux, tente de s'organiser avec ses amis. Il leur faut retrouver des gestes oubliés et inventer de nouveaux liens sociaux, loin des réseaux virtuels.
Dans cette situation où tous leurs repères ont volé en éclats, ils vont prendre conscience qu'ils s'étaient installés dans un mode de vie auquel ils n'adhéraient pas complètement.
Chaque jour est désormais l'occasion d'en changer...
Une panne d’électricité géante dans un petit village de Dordogne, les habitants s’organisent. Je n’ai pas adhéré à ce scénario plein d’invraisemblances, ni aux personnages que j’ai trouvé caricaturaux.
En France et de nos jours, dans une petite bourgade située pas très loin d’une centrale nucléaire. Alors bien sûr, lorsqu’une alarme retentit, on imagine immédiatement un possible incident. Mais cette fois, la cause n’est pas identifiée. Par contre, des coupures de courant intempestives se produisent jusqu’à la panne prolongée …
Au-delà des questions, la survie prime. Stocks dans un premier temps, puis recours à des techniques anciennes pour se chauffer et communiquer, en partageant les astuces dans le café associatif qui anime le petit bourg. L’entraide fait aussi partie de la donne.
Dans ce court roman, l’auteur met en évidence, mais est-ce nécessaire, la fragilité de ce qui maintient notre monde en action. Il suffit d’un petit génie de l’informatique animé de convictions politiques fortes pour que tout bascule.
Le propos est bien sûr intéressant mais j’ai la sensation que l’auteur n’est pas allé au bout de la thèse. Sans dévoiler la suite des événements, il semble que l’intrigue se dénoue un peu rapidement.
Par ailleurs, il existe quelques invraisemblances (un projecteur de garage en état de marche malgré la panne générale et surtout trente ans d’existence en passant à travers toutes les mailles du filet de l’administration..)
Le roman se lit sans désagrément mais manque malgré tout de profondeur.
Le sujet de ce roman était bien trouvé : une gigantesque panne d'électricité paralyse pendant des jours un village où est installée une petite troupe de néoruraux idéalistes. Leur capacité à s'adapter à cette situation aurait pu être développée habilement. Malheureusement l'intrigue dérive vers une histoire invraisemblable d'activistes peu crédibles et tombe à plat. La fin du livre n'est pas à la hauteur de ce qu'on aurait pu en attendre au début.
Ce roman est le 10ème de Caroline Sers et pourtant je n'avais jamais entendu parler de cette auteure qui a reçu, en 2004, le Prix du Premier Roman pour "Tombent les avions". Je remercie donc Version Femina pour m'avoir offert cette découverte.
Dans un bourg en Dordogne, en plein hiver, brusquement il n'y a plus ni électricité, ni couverture téléphonique. Et cela menace de durer car ce n'est pas une simple panne. Les habitants, essentiellement des néoruraux (qui semblent attiser l'imagination des auteurs cette année avec, entre autres, "Campagne" de Matthieu Falcone) ne sont pas préparés à une telle éventualité. Ils se retrouvent dans le café associatif du village et vont devoir s'organiser en privilégiant l'entraide, le retour à une vie simple, sans technologie, les relations humaines.
L'idée de ce roman est intéressante; elle fait, bien sûr, référence à des notions de décroissance, de sobriété heureuse prônée par Pierre Rabhi, d'autonomie raisonnée par rapport à la technologie. Le thème de la panne gigantesque d'électricité fait particulièrement mouche et porte à réflexion vu notre dépendance à cette énergie, qui sera décuplée lorsque une majorité de possesseurs de voitures électriques rechargeront les batteries de leurs véhicules, tous au même moment, en sortant du travail.
La menace évoquée dans ce roman, celle d'un piratage de grande ampleur, bloquant la fourniture d'électricité est tout à fait plausible et fait aussi réfléchir à nos vulnérabilités.
La morale de cette histoire, s'il devait y en avoir une, c'est qu'il serait bien plus facile de survivre à une telle éventualité à la campagne où la nature peut fournir une alternative (bois, cultures potagères, fermiers et paysans chez qui s'approvisionner...) et où les gens se connaissent, où la solidarité paraît plus naturelle.
Malgré tout l'intérêt des thèmes évoqués, je n'ai pas été enthousiasmée par le traitement qui en est fait, dû à un manque de rythme qui a, parfois, rendu ma lecture laborieuse. L'enquête menée pour retrouver les pirates informatiques qui semblent se cacher dans la région m'a paru assez décousue et peu vraisemblable.
Mais je suis ravie d'avoir découvert une auteure française dont je lirai, sans aucun doute, certains de ses précédents romans.
Il aura fallu cette gigantesque panne d'électricité pour faire prendre conscience aux habitants de ce village de Dordogne de leur asservissement à la société de consommation.
Toute une communauté composée surtout de néo-ruraux, de quelques locaux et d'exilés britanniques qui, face à l'adversité, va retrouver le goût du partage, le plaisir de l'accueil, la richesse des échanges.
Regroupés autour d'un lieu participatif appelé le Café, les habitants de cette petite commune, vont surtout redonner un sens à leur vie et, en tirant profit de leur environnement et de leurs connaissances individuelles, ils vont apprendre à penser collectif et à mutualiser les ressources.
Une belle leçon de vie qui, outre la petite liste d'indispensables que je me suis empressée d'aller acheter (lampes à manivelles, chargeurs solaires, piles, allumettes, bougies et j'en passe), m'a profondément interpellée sur nos nombreuses dépendances et notre incapacité à subvenir à nos besoins.
Des valeurs comme la solidarité, la tolérance ou la fraternité retrouvent toute leur raison d'être et j'ai eu envie de croire, avec cette bande d'amis, que l'utopie était possible.
Une histoire révélatrice que Caroline Sers a construite comme un film catastrophe, en présentant d'abord chacun des personnages dans leur quotidien puis en les mettant à l'épreuve de ce nouveau mode de vie autonome. Maintenant tous une réserve sur leur passé, ils entretiennent un voile qui plane sur leurs vies et l'instant présent devient plus important que le vécu. C'est ce qui m'a permis de m'identifier à certains d'entre eux et de m'imaginer dans une telle situation.
Un sujet très intéressant qui soulève une problématique d'actualité et un roman agréable à lire.
Pierre , suite à un burn out a quitté son travail, vendu son appartement et est venu s'installer en Dordogne dans une longère qu'il rénove.
Il s'est fait des amis qu'il retrouve chaque jour dans le café associatif et le reste de sa journée travaille sur son ordinateur.
Tout se passe dans le train train habituel jusqu'à ce jour de Février où toutes les lumières s'éteignent dans le bourg, dans le canton, dans le département. C'est une panne d'électricité géante qui va durer des jours et des jours et personne n'est en mesure de donner des explications.
Pierre et ses amis vont s'organiser, faire des achats avant que les magasins soient dévalisés, rentrer du bois pour les cheminées, retrouver les gestes oubliés, ressortir pour ceux qui en ont encore les anciennes cuisinières fonctionnant au butagaz.
Mais les jours passent et Pierre qui ne sait pas vivre sans Internet, sans téléphone portable commence à trouver le temps long et à démoraliser.
J'ai fort apprécié ce roman qui m'a fait revivre un peu mon enfance et qui en même temps fait un peu peur s'il nous fallait vivre une telle situation. Saurions nous y faire face ???
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