"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans ce roman directement inspiré de son histoire familiale, Aurélie Filippetti nous décrit sur trois générations, des années 30 à la fin du XXème classe, l'histoire familiale et sociale d'un petit coin de Moselle, voisin du Luxembourg.
Dans ce village, près d'une mine de fer, en tous points semblablesà ceux des régions voisines où on extrayait du charbon, des italiens fuyant la misère de leur pays sont arrivés à la fin des années 20, pour extraire le minerai, avoir la possibilité d'une vie meilleure.
Certains sont arrivés avec femmes et enfants, d'autres ont pris racine localement.
Lorsque la Moselle redevint allemande en 1940, des italiens, comme le grand-père de l'auteur, ont été arrachés à la mine pour être envoyés en camp de concentration ... et oui, les syndicalistes communistes, potentiels fauteurs de troubles ...
Une histoire d'hommes, de veuves, d'enfants, une histoire politique d'une région qui fut bradée
Des entreprises rachetées à prix d'or par l'Etat, puis cédée à des repreneurs, sans foi ni loi qui ont laissé des tas d'ouvriers au chômage.
Une belle plume, mais un récit qui m'a un peu perdue quand les époques se sont un peu trop mélangées et où j'ai eu du mal à bien identifier les personnages.
Mais un bon roman tout de me, sur une région rarement évoquée dans la littérature a contrario de sa voisine du Nord.
J’ai acheté ce livre parce que le nom de cette ancienne ministre ne m’était pas inconnu.
C’est une histoire d’amour entre une femme plutôt jeune, issue d’un milieu modeste, et un homme d’âge mûr d’un milieu aisé.
Il a rompu et elle ressasse leur histoire.
C’est confus et brouillon, répétitif, disons le mot, pénible.
J’ai sauté pas mal de pages.
Elle s’englue dans cette histoire, passe d’une période à l’autre sans suivi, évoque ses parents.
Le seul point qui me fait mettre une étoile et demie, c’est l’évocation du monde des mineurs et le respect qu’elle leur porte, hommage à son lieu d’origine, Villerupt.
Roman très remarqué lors de cette rentrée littéraire, les lecteurs de cette publication n’ont pu rater les renforts de publicité mis en place. Vu le passé de l’auteure en tant que Ministre de la culture sous le président François Hollande, elle revient pourtant ici à son premier métier : l’écriture.
Aurélie Filippetti nous narre une histoire d’amour, qui pour certains, serait contre-nature : celle d’une femme de gauche et d’un homme de droite, dont les idéaux (comme le titre l’indique si bien) sont diamétralement opposés. « Elle » vient d’un milieu modeste alors que « Lui » est issu de l’aristocratie. Par des indices semés ci et là, on se rend compte que cette histoire se déroule pendant une décennie, sous la présidence de deux hommes de partis opposés comme les héros le sont eux-mêmes. Alors que quelque chose les lie sentimentalement, leurs convictions politiques font que leur relation doit rester secrète, ce qui à l’heure actuelle, relève d’une bonne dose de malice.
Même si, étant belge, je suis assez éloignée de la vie politique française (visiblement, cette rentrée littéraire a été signe de politique française pour ma part : voir ma chronique d’ « Omar et Greg » de François Beaune
(http://musemaniasbooks.blogspot.com/2018/09/omar-et-greg-de-francois-beaune-recits.html), cette histoire d’amour est aussi celle des déconvenues et des désillusions, qui ne sont pas propres à l’Etat français. Le style d’écriture n’est pas un style que je retrouve dans la plupart de mes lectures. Les phrases sont très longues (souvent plus de 5 lignes) et abordent plusieurs idées en même temps. Par contre, j’ai trouvé cette écriture réellement sincère et sans concession.
Les deux protagonistes principaux ne sont nommés que par les pronoms « Elle » et « Lui ». A aucun moment, l’auteure ne cite expressément les personnages qui apparaissent au cours de l’histoire, même si certains traits de caractères facilitent leurs identifications. Attention, vous ne pourrez pas vous empêcher au fil des pages à tenter de deviner qui se cache sous les traits du « héros » dans la vie réelle. Ayant elle-même fait partie de ce « monde-là » qu’est le monde politique, on se rend compte qu’encore à l’heure actuelle, c’est un monde misogyne mais surtout impitoyable et qui ne fait aucun cadeau.
Ce n’est pas un livre léger qui peut se lire dans n’importe quel environnement, selon moi. J’ai dû souvent m’enfermer dans ma bulle pour tenter d’en comprendre le sens. Alors que j’ai pour habitude de tenter de me remémorer les chapitres que je viens de lire afin de mieux m’en imprégner, cela a été mission impossible pour moi dans cette lecture. Pourtant même si je ne l’ai pas dévoré d’une seule traite, j’ai apprécié sa lecture, m’éloignant de ma zone de confort.
Pour terminer, je tiens à remercier les éditions Fayard de m’avoir fait découvrir ce livre, fortement remarqué lors de cette rentrée littéraire.
Chronique : http://musemaniasbooks.blogspot.com/2018/09/les-ideaux-daurelie-filippetti-roman.html
Ouvrir « Les Idéaux » d’Aurélie Filippetti, où « Au milieu de cette arène elle entendait Jaurès tonnant… »C’est marcher à pas feutrés sur le paroxysme littéraire. Grandiose, ce roman est une fierté de lecture. Le tapis rouge où le lecteur assiste aux diktats politiques, sociétaux, sociologiques qui, tels des éclairs, foudroient ce monde à part, où le pouvoir pousse dans le dos la bête immonde d’un humanisme à anéantir. Ce roman, Oeuvre, livre du temps, signature fraternelle, est l’apothéose de ce qui se doit beau et grand. Le lecteur fait glisser son doigt sur la fenêtre givrée d’encre insoumise et palpitante de vie. Une véritable rencontre dans cette sphère politicienne bouscule le lecteur. Abasourdi, il ne sait plus où tourner la tête. Dans cet amour manichéen entre elle et lui, dans les convictions toutes de dualité, où dans le Verbe de l’auteure luminescence de renom. « Elle partagerait avec lui, cette expérience qui était une ordalie, l’épreuve du feu, l’épreuve du front…. »Il y a dans « Les Idéaux », l’ampleur de la Vérité, les combats éternels, la beauté noble de l’authenticité. Les coups bas, mesquineries, sont l’apanage des ratures. Le lecteur se faufile dans les lignes, apprenti de cette sphère où « Les Idéaux » sont fauchés en plein ciel. L’humanité de l’auteure, ses expériences politiques et souveraines, ses doutes et volontés sont confrontés dans un face à face avec « cet homme » perfectible qui deviendra le sauveur des grandes causes. Les cartes se mélangent. Tout change. N’est-ce-pas ainsi que le vent tourne et fait claquer les ardeurs sur le fil utopique ? Il y a des lignes qui sont transcendantes, intimes et confiantes. Le lecteur reçoit cet héritage livresque à l’instar d’un code des lois existentialistes et hédonistes. « Nos morts sont des fantômes bienveillants, ils viennent quand ils le veulent… Et parfois ils sont la tristesse dans la joie. »Retenir de ce roman puissant, la profondeur sereine de l’auteure avec le lecteur. Ce dernier comprend que « Les Idéaux » sont offrande et exutoire. Les épreuves annoncées sont des clefs pour l’hémicycle de la vie. Rarement un roman( qui est plus que cela encore) fait trembler, rire, pleurer, enseigne, dévoile et tel un cerf-volant bouscule les nuages gris pour redonner aux valeurs de liberté, égalité, fraternité, le mot amour le liant de « Les Idéaux » Publié par les Editions Fayard, « Les Idéaux » d’Aurélie Filippetti est à apprendre par cœur. A lire en majesté.
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