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Antoine Senanque

Antoine Senanque

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Avis sur cet auteur (14)

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    Couverture du livre « Croix de cendre » de Antoine Senanque aux éditions Grasset

    Regine Zephirine sur Croix de cendre de Antoine Senanque

    Nous sommes en l’an 1367. Deux frères dominicains, Antonin et Robert, sont chargés par le prieur du monastère de Verfeuil, de ramener de Toulouse des vélins et de l’encre. Mais cet achat titille la curiosité de l’inquisiteur du Languedoc. Cet homme fourbe et ambitieux voudrait connaitre cette...
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    Nous sommes en l’an 1367. Deux frères dominicains, Antonin et Robert, sont chargés par le prieur du monastère de Verfeuil, de ramener de Toulouse des vélins et de l’encre. Mais cet achat titille la curiosité de l’inquisiteur du Languedoc. Cet homme fourbe et ambitieux voudrait connaitre cette vérité que le vieux prieur Guillaume veut confier à ces parchemins.
    Dans le scriptorium du monastère, c’est à Antonin qu’incombe la lourde tâche de retranscrire les révélations de Guillaume.
    « Le prieur l’avait affecté au scriptorium où il passait l’essentiel de ses journées à préparer son écriture pour le vélin qui ne souffrait aucun repentir. »

    Guillaume fut le disciple d’Eckhart de Hochheim, théologien mystique et philosophe et prêcheur. Accusé d’hérésie. Maître Eckhart devra se défendre devant l’inquisition épiscopale à Avignon.
    Grâce à Guillaume et au jeune moine Antonin qui cherche à sauver son ami Robert enfermé dans les geôles de l’inquisition, nous suivons la destinée de Maître Eckhart et découvrons les différents courants religieux qui circulaient à cette époque. Dominicains et Franciscains s’opposent et intriguent tandis que des courants spirituels inquiètent l’inquisition toute puissante, comme les béguinages, que les dominicains contrôlent.
    « …Nous avions les béguinages. Ces villages de dames pieuses qui inquiétaient notre ordre et dont nous avions également la charge. »
    Maître Eckhart n’est pas insensible à leur spiritualité considérée par certains comme une hérésie.
    Cette époque troublée est aussi celle de la peste qui débute à Kaffa, comptoir génois situé en Crimée et port important du commerce. La maladie, appelée aussi mort noire, va essaimer à travers l’Europe, transportée par les bateaux de commerce et par les caravanes.
    Cette « mort noire » entraine la peur car on ne sait pas la prévenir ni la combattre. Et Guillaume la craint aussi car il sent sa foi vaciller.
    « La peste ne ressemblait à aucune autre maladie, elle ne se contentait pas d’écraser nos corps, c’est après nos âmes qu’elle en avait. »

    Sur cette période trouble, le vieux prieur Guillaume connait des secrets que l’église tremble de voir révélés.
    Voilà le nœud de l’affaire qui va plonger Antonin et son ami Robert dans une intrigue complexe et haletante.
    La conspiration qui oppose l’inquisiteur du Languedoc au prieur Guillaume n’est qu’un prétexte pour déployer une grande fresque historique qui nous plonge dans les arcanes de la religion à l’époque médiévale. Le propos spirituel et philosophique est très présent, mais il se mêle adroitement aux péripéties des différents personnages.
    Ce roman à l’écriture flamboyante se lit comme un polar, l’érudition en plus. Voilà une histoire foisonnante que j’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir.

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    Couverture du livre « Croix de cendre » de Antoine Senanque aux éditions Grasset

    catherine a sur Croix de cendre de Antoine Senanque

    14e siècle à Toulouse et sur les routes : deux jeunes frères dominicains quittent leur couvent pour aller acheter du parchemin et de l'encre. Leur vieux prieur veut leur dicter ses mémoires et plus particulièrement sa rencontre avec Maître Eckhart, prêcheur adulé puis maudit par...
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    14e siècle à Toulouse et sur les routes : deux jeunes frères dominicains quittent leur couvent pour aller acheter du parchemin et de l'encre. Leur vieux prieur veut leur dicter ses mémoires et plus particulièrement sa rencontre avec Maître Eckhart, prêcheur adulé puis maudit par l'inquisition.
    Ce roman se lit quasiment d'une traite malgré quelques fois des références philosophiques, théologiques, nous sommes quasiment dans un livre d'aventure, une fresque historique et nous rencontrons de nombreux personnages, que ce soient les frères dominicains, les prieurs, les autorités ecclésiastiques et les fameux inquisiteurs et leur procès et méthodes, les membres des béguinages. Il y a des scènes de bataille, comme celle impressionnantes du siège de Kaffa, des scènes de torture, des scènes de dictée des mémoires, de leçons à la Sorbonne, de doutes des frères.
    Un texte superbement écrit qui nous transporte au Moyen Age, avec brio et suspense.
    #Croixdecendre #NetGalleyFrance

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    Couverture du livre « Croix de cendre » de Antoine Senanque aux éditions Grasset

    Michel FOUILLET sur Croix de cendre de Antoine Senanque

    Un roman sur fond historique avec des personnages forts, une écriture tonique.
    La peste qui a parcouru l'Europe dans les années 1340 . La vie austère des moines et la lutte de pouvoir par l'inquisition.
    Un roman qui donne aussi envie de découvrir les ouvrages antérieurs d'Antoine...
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    Un roman sur fond historique avec des personnages forts, une écriture tonique.
    La peste qui a parcouru l'Europe dans les années 1340 . La vie austère des moines et la lutte de pouvoir par l'inquisition.
    Un roman qui donne aussi envie de découvrir les ouvrages antérieurs d'Antoine Sénanque.
    Finalement un bon moment de lecture

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    Couverture du livre « Croix de cendre » de Antoine Senanque aux éditions Grasset

    Marie Kirzy sur Croix de cendre de Antoine Senanque

    367. Deux jeunes moines dominicains prennent la route vers Toulouse, chargés par leur prieur d'aller acheter du parchemin vélin de la meilleure qualité afin de rédiger ses mémoires. Plutôt heureux de quitter la monotonie de leur couvent, les deux candides ne se doutent pas du guêpier dans lequel...
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    367. Deux jeunes moines dominicains prennent la route vers Toulouse, chargés par leur prieur d'aller acheter du parchemin vélin de la meilleure qualité afin de rédiger ses mémoires. Plutôt heureux de quitter la monotonie de leur couvent, les deux candides ne se doutent pas du guêpier dans lequel ils se sont fourrés. L'Inquisition les attend, alertée par les projets du prieur dont les confessions pourraient révéler un secret capable d'ébranler l'Eglise et ses fondements.

    Dès que parait un polar historique érudit situé au Moyen-Age, mettant en scène des ecclésiastiques, des inquisiteurs et des controverses religieuses, on le compare inévitablement au Nom de la rose d'Umberto Eco, le maitre étalon du genre, absolument indépassable. Dans ce cas précis, oui, j'y ai pensé, évidemment, mais la comparaison s'arrête vite car ici, pas de huis clos, on est autant dans le roman d'aventures que le polar car l'auteur fait voyager ses personnages de Toulouse à Paris, en passant par Cologne, Avignon où siège la papauté à cette époque, et surtout le Moyen-Orient sur la route de la soie.

    A partir de là, Antoine Sénanque construit un récit à deux temps maitrisé de bout en bout : le récit au passé des mémoires du prieur racontant sa jeunesse aux côtés de Maître Eckart, renommé théologien, ainsi que les origines de la Peste en 1347 lors du siège de Kaffa ; vingt ans après, le récit au présent de la lutte entre l'Inquisition et les moines dominicains menés par le prieur.

    L'auteur alterne avec brio scènes de bravoure ( incroyables descriptions du siège de Kaffa, comptoir génois, par la Horde d'Or tatare du Khan Djanibeg, ou encore des geôles cauchemardesques de l'Inquisition toulousaine ) et scènes plus intimistes, notamment celles centrées sur la philosophie religieuse de Maître Eckart dont le prieur a été le disciple. C'est une prouesse de rendre accessible sa théologie complexe qui est au coeur de l'intrigue. J'ai eu l'impression de tout comprendre de sa mystique abolissant la distance de majesté entre Dieu et les hommes à partir du moment où ces derniers accomplissent un dénuement radical de l'âme. Maître Eckart n'a jamais été déclaré hérétique ( il s'en est fallu de peu ) mais ses écrits ont été condamnés et censurés.

    Et puis, il y a les personnages, tous formidablement incarnés, tous dotés d'une psychologie fouillée qui se révèle progressivement ( pour les plus âgés comme le prieur Guillaume et son sacristain ) ou se transforment ( pour les plus jeunes, Antonin l'érudit et Robert, plus rustique ), y compris le « méchant », le fourbe inquisiteur Louise de Charne, qui avait tout pour être caricatural et finalement est bien plus complexe, et donc intéressant, que l'expression manichéenne de sa haine et de son ambition. Sans oublier les formidables béguines formant des communautés de femmes pieuses et travailleuses vivant leur foi de façon enflammée, quasi charnelle.

    Le récit est rempli de surprises, de secrets révélés, de rebondissements au coeur de la folie des luttes intestines entre les différents ordres religieux ( ici Franciscains vs Dominicains ) et au sein de ces mêmes ordres religieux. On se régale des dialogues enlevés,. Bref, ce roman est palpitant et passionnant !