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Bravo à Maylis de Kerangal, lauréate du Prix Orange du Livre 2014

Bravo à Maylis de Kerangal, lauréate du Prix Orange du Livre 2014

Maylis de Kerangal remporte le Prix Orange du Livre 2014 pour son roman Réparer les vivants (éd. Verticales). Le Prix lui a été remis le mardi 27 mai par Erik Orsenna et Christine Albanel.

Plébiscitée par les internautes et le jury, Maylis de Kerangal devient le 6e lauréat du Prix Orange du Livre. Découvrez les moments forts de la soirée en cliquant ici.

Le jury de cette 6e édition, présidé par Erik Orsenna, est composé des auteurs Emilie Frèche, Karine Tuil, Véronique Olmi, Thomas B. Reverdy, des libraires Joël Hafkin (La Boîte à livres à Tours) et Pascal Thuot (Millepages à Vincennes) et de sept lecteurs, sélectionnés sur candidature.

Parmi trente ouvrages choisis par le jury fin mars, cinq romans ont été retenus fin avril et proposés au vote du public du 30 avril au 21 mai sur le site lecteurs.com.

Les quatre autres finalistes étaient : Lola Lafon, La petite communiste qui ne souriait jamais (Actes Sud) ; Marc Lambron, Tu n’as pas tellement changé (Grasset) ; Edouard Louis, En finir avec Eddy Bellegueule (Seuil) ; Hubert Mingarelli, L’homme qui avait soif (Stock).

Maylis de Kerangal succède à Fabrice Humbert (L’Origine de la violence, Le Passage), Jacques Gélat (Le Traducteur amoureux, Corti), David Thomas (Un Silence de Clairière, Albin Michel), Arthur Dreyfus (Belle Famille, Gallimard) et Emilie Frèche (Deux étrangers, Actes Sud), respectivement distingués de 2009 à 2013.

Prix Médicis en 2010 pour son roman Naissance d'un pont (Verticales), Maylis de Kerangal est également l’auteur de trois autres romans aux éditions Verticales, Je marche sous un ciel de traîne (2000), La vie voyageuse (2003) et Corniche Kennedy (2008) ainsi que d’un recueil de nouvelles, Ni fleurs ni couronnes (2006) et d’une novella, Tangente vers l’est (prix Landerneau 2012).

Son livre Réparer les vivants a déjà été couronné par le Grand Prix RTL-Lire 2014 et par le nouveau prix littéraire "Le Roman des étudiants France Culture-Télérama".

 

« Le cœur de Simon migrait dans un autre endroit du pays, ses reins, son foie et ses poumons gagnaient d’autres provinces, ils filaient vers d’autres corps. » Dans ce roman, l'auteure suit pendant 24 heures le périple du cœur du jeune Simon, en mort cérébrale, jusqu'à la transplantation. 

Quelques réactions de lecteurs extraites du site lecteurs.com :

« C'est bouleversant, profondément incarné. Ça remet en question la perception de ce qu'est la mort, ce qu'est le partage, ce qu'est le continuum humain. Il y a le grand souffle du vivant dans cette écriture magnifique qui fait battre le cœur de cette histoire à la fois tragique et pourtant sublime. Du grand art. »

« Le roman de Maylis de Kerangal ne laisse pas indifférent. On y pense longtemps après avoir tourné la dernière page, le cœur pris d’émotion. »

« Maylis de Kerangal est une styliste du roman. Sur sa trame simple, elle insuffle son regard de grand écrivain, fouille les âmes, les cerveaux, les comportements. Elle donne corps à n'importe quelle situation, éclairant le moindre ressenti intime avec des mots que seul un grand observateur sensible peut écrire. »

« Dès la première page, Maylis de Kerangal happe le lecteur, l'emporte dans le flot d'une phrase de trente-deux lignes, aussi battante et rapide que le cœur qui y est décrit. Les phrases suivent le mouvement des vagues, les battements de cœur, les pas des médecins, les larmes des parents, le flot des pensées et des émotions de chacun. »

« Plus qu’un roman juste, c’est un livre exact, qui se tient en équilibre permanent sur un ton tout à fait personnel, qui n’est ni du compte-rendu clinique ni chargé d’affect, sans être neutre pour autant. Parce qu’il déclenche comme malgré lui l’empathie chez le lecteur, ce récit provoque une réceptivité totale, et me semble aussi difficile à occulter qu’à oublier. Une réussite ! »

Bravo à Maylis !

 

Crédit photo : Catherine Hélie/Gallimard et Mat Beaudet

Commentaires (5)

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