On aime ses romans, sa façon de nous raconter le monde, avec un regard transversal, curieux et gourmand.
Rencontre au café littéraire d'Orange à Paris avec Erik Orsenna à l'occasion de la publication de son dernier roman, "Mali, Ô Mali" (Stock), suite de Madame Bâ, paru il y a déjà dix ans et où l'on retrouve Marguerite Dyumasi...
On aime ses romans, sa façon de nous raconter le monde, avec un regard transversal, curieux et gourmand.
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"L’Origine de nos amours" (Stock), Erik Orsenna à livre ouvert
Quel bonheur de retrouver Erik Orsenna!
Cet opus qui se passe à Venise est autant un conte moral qu'un roman. Nous y croisons Vivaldi et Da Ponte dans une Venise où le temps s'est arrêté par la folie des hommes.
Une petite douceur littéraire qui porte néanmoins à réfléchir sur notre société poussée par le profit et irrespectueuse du vivant en général.
Erik Orsenna s'amuse !
Il nous parle d'un bateau de croisière et de ces peu vertueux bâtiments qui viennent polluer nos ports … Nous sommes à Venise et en ce lieu magique, il va convoquer Vivaldi pour une cinquième saison, quelle belle idée. A part que le texte n'est pas à la hauteur et que seul l'auteur s'amuse de cette comédie improbable qui aurait mérité meilleur traitement.
J'ai entendu parler de ce livre sur France Inter et j'ai trouvé l'émission passionnante. Le français est une langue vivante, donc vouée à évoluer en permanence. Je suis généralement furieuse contre ceux qui refusent la féminisation des noms de métiers, comme autrice, sous prétexte que ce n'est pas beau ou pas français. Ah bon ? Donc ce livre est fait pour tous les coincés dans leurs certitudes, les ayatollahs de la langue, dont je fais parfois partie, sauf que moi c'est sur les pléonasmes que je bloque comme par exemple "au jour d'aujourd'hui" Grrr que c'est laid, mais surtout les andouilles qui pensent qu'il ne faut pas toucher au français (oups pardon Papa)… ceux qui détestent les néologismes.
Un livre qui va nous apprendre qu'il y a peu de mots réellement français dans notre belle langue ? Et voilà que j'étais partie pour une aventure enrichissante et peut-être un petit tour du monde dans ma langue natale.
Partant d'un principe discutable : la France aux français, les deux auteurs nous emmènent sur les traces de notre belle langue afin de nous démontrer qu'il s'agit avant tout de mélanges, d'emprunts et surtout d'échanges.
C'est présenté sous forme de roman, où les mots sont des personnages ainsi que les langues. Des personnages qui râlent, qui se mettent en grève, et surtout qui nous racontent l'origine des mots tout en nous faisant un petit cours d'histoire au passage. Et je dois dire que ça casse un peu ce que l'on croyait savoir de nos réalités erronées.
J'ai beaucoup aimé, bien que parfois j'ai eu quelques difficultés à suivre les raisonnements que j'avais sous les yeux. C'est sans doute le défaut de ceux qui connaissent trop bien leur sujet. Il est tellement évident pour eux qu'il oublient parfois de nous montrer clairement le chemin qu'ils nous tracent, car chaque détail peut être obscur pour les profanes. Naaaaan, en vrai c'est super bien fait, avec humour !!! Il y a trop longtemps que j'ai quitté l'école et je ne suis plus habituée à suivre…
Depuis l'enfance où on m'a dit que nos ancêtres étaient les gaulois, je me suis demandé quelle langue ils parlaient. Puis les francs, d'où nous tirons notre nom sont arrivés, ils ne parlaient pas le gaulois, ni le gallo-romain, ni le latin, mais le francique qui était une langue germanique… Et puis le grec. Et puis l'arabe. Et puis l'italien. Et puis, et puis, et puis… ce livre nous apprend des quantités de choses incroyables sur l'origine de notre langue et de nos connaissances, j'ai adoré !
On voit bien, au passage, que tout n'est que croisement et mélanges, du plus petit détail de nos vies - le vin, les vêtements par exemple - jusqu'aux technologies, et surtout la langue, et cela depuis toujours. On pourrait appeler ça échanges de bons procédés, non ?
Quand un académicien sans peur, écrit un conte pour dénoncer les agissements d’un certain homme d’affaires très connu, cela donne ce roman drôle et acide.
Erik Orsenna nous livre ici sa vision de cet homme, depuis son enfance bretonne, jusqu’à la fin de sa vie, depuis ses cabanes en Bretagne jusqu’à la Villa Montmorency, prêt à tout avaler .
Il nous parle de ce petit garçon qui déjà ressemblait à un ogre, de sa vie d’homme et nous dévoile les calculs qui lui ont permis de dévorer toutes les entreprises qui se sont trouvées sur son chemin.
Il nous dresse le portrait d’un industriel aussi puissant que susceptible, sans jamais citer son nom, ni celui de ses proches collaborateurs…Mais vous les reconnaitrez aisément !
C’est drôle, osé, percutant, politiquement incorrect, et raconté comme un conte pour adultes. J’ai adoré ce ton irrévérencieux, et ironique, plein d’humour et de lucidité, j’ai adoré la plume académicienne de monsieur Orsenna qui a su m’intéresser, me faire rire et m’effrayer en me parlant d’économie.
Un gros coup de cœur pour cette fable contemporaine dont la morale serait : la grosseur n'est pas la grandeur, que créer n'est pas accumuler, ni entreprendre avaler.
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