Des textes qui vous sont adressés et seront ajoutés ici dès que nous les recevrons (Article mis à jour le 8 juillet 2020)
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Un roman d'Émilie FRÈCHE inspiré de fait réelle, d'un couple d'octogénaires qui avaient défrayé la chronique en 2013. Émilie FRÈCHE à une une plume sensible, délicate, tendre, déchirante, poignante et perturbante. Une réflexion sur la vieillesse, la maladie, l'amour mais aussi sur le deuil et l'abandon des vivants qui reste après. Car oui Eléonore la fille de ce couple a un sentiment d'abandon de trahison, elle se sent aussi coupable, n'oublions pas aussi la transmission d'un héritage de parents absent. Une intrigue aussi sur la fin de vie de la dignité, un débat qui existe depuis des décennies et que notre devait de nouveau en débattre pour faire évoluer les lois.
Famille, Relation, Suicide, Fin de vie, Couple, Vieillesse, Maladie et Transmission.
"D’autres familles attendent de voir leurs défunts, dit la psychologue. Il faudrait que nous soyons ressortis d’ici cinq minutes.
Même ici, il fallait donc se dépêcher ? Mais comment, en seulement cinq minutes, parvenir à réaliser la mort de ses deux parents ? Comment intégrer une donnée aussi irréelle, aussi absurde ? J’avais beau regarder Ezra et Maud Kerr avec toute la concentration dont j’étais capable et me répéter en boucle qu’ils n’étaient plus, les mots ne m’étaient d’aucuns secours."
"Qu'il vous reste de nous notre amour infini de la vie, de sa beauté et de sa légèreté, et que du fin fond de notre sommeil éternel, vous nous entendiez rire encore
Rire, chanter, danser et célébrer la vie.
Nous l"avons tant aimée."
Un roman fort et émouvant qui met en avant toutes les difficultés relationnelles qui peuvent exister entre un père dur, une mère effacée, et des enfants remplis de rancoeur à la sensibilité à fleur de peau. Elise réussit à nous embarquer dans son histoire personnelle, nous fait trembler parfois, sourire souvent grâce à une narration riche et détaillée, un retour aux sources qui prend l'allure d'une épopée à bord de sa vielle Renault 5, symbole des bons moments de l'enfance. Une belle lecture que je recommande.
Émilie Fréche, signe un roman remarquable, émouvant, déchirant, voir perturbant, A travers un fait divers réel, celui d'un couple d'octogénaires , qui se sont donnés la mort , dans un un grand hôtel parisien , le Lutetia, Un suicide préparé depuis un certain moment, rien n'a été laissé au hasard une chambre nickel, un appel au garçon d’étage qui leur apporte le petit déjeuner ,et découvre leurs corps allongés sans vie .L'auteure va tisser son histoire, à travers ce drame, Ezra et Maud ,laisse une lettre adressée à leur fille unique, Éléonore expliquant leurs gestes. Un couple qui voulait mourir dignement et ne voulant pas devenir source de soucis , de dépendance, , ils n'auraient pas pu envisager une vie l'un sans l'autre Une mort , qu' Éléonore a du mal à comprendre, un geste qui lui semble égoïste, mais après plus de 60 de vie commune, ils ont fait leurs choix. Eléonore, nous raconte l'histoire de ses parents et son vécue avec eux. Ses parents vivaient une vie de "dépravé" sans aucune limite ,un monde de richesse, une mère trompée, une enfant mise à l’écart, une enfance qui a bouleversé, traumatisé, Éléonore, elle qui voulait recevoir l'amour de ses parents. Entre égoïsme et trahissons voilà le triste sort qu'ils lui laissent.
Elle a du mal à faire son deuil, elle souffre , une colère c'est emparé de son corps. Éléonore est divorcé, un enfant Simon, son ex mari sera toujours présent pour l'aider à avancer , faire son deuil. Son fils décide d'ouvrir un compte Instagram , dédié à ses grand parents. Simon et Éléonore s'embrouillent, Éléonore a du mal à accepter cette démarche. Ils se brouillent et ne se parlent plus pendant un certain moment. Simon ne comprend pas la réaction de sa mère face à l’héritage , une incompréhension , une aberration , pourquoi ne veut -elle pas signer les papiers notariés .Arriveront ils à se réconcilier, trouver les réponses que se posent Simon, trouver un terrain d'entente pour panser leurs maux. Ezra et Maud mort main dans la main, unit pour l'éternité .Une histoire qui nous met dans le questionnement du début jusqu'au final, sur le droit de mourir dignement.
Une plume sensible subtile, toute en finesse, entraînant une lecture dérangeante et déstabilisante.
Une belle découverte.
Un fait divers a défrayé la chronique en 2013 lorsqu’un couple d’octogénaires s’est donné la mort à l’hôtel Lutetia, le célèbre palace parisien.
Émilie Frèche s’en est inspirée, leur pacte suicidaire et la revendication du droit à choisir l’instant de sa mort ont été le point de départ de son roman, Les amants du Lutetia.
Même si Émilie Frèche a inséré quelques éléments et personnalités réels, les personnages de son livre, Ezra et Maud Kerr, ces riches publicitaires sont eux, des êtres de fiction.
C’est leur fille unique Éléonore qui en est la narratrice et que l’on trouve effondrée, avec la sensation d’être invalide, au début du récit. Venant d’apprendre que ses parents ont été découverts allongés, main dans la main, sans vie, par un garçon d’étage de l’hôtel Lutetia, le chagrin le dispute à l’incompréhension dans son esprit.
Cette architecte divorcée, dont l’ex reste un véritable ami, mère d’un garçon Simon de vingt-trois ans ne comprend pas. En compagnie de son fils, ils venaient de passer le week-end avec eux qui allaient avoir quatre-vingt-six et quatre-vingt-huit ans, dans leur sublime domaine des Bulles à Ramatuelle, et rien ne laissait présager ce geste.
Izra et Maud, dont les parents juifs étaient tous morts pendant la guerre, ont formé un couple fusionnel dès leur rencontre, et sont devenus un couple vedette de la publicité française par leurs idées avant-gardistes, en créant leur propre agence M.E.K (leurs initiales), en vendant des rêves ... Ils sont les incarnations vibrantes des dernières décennies euphoriques du XXe siècle.
Cette planification de la mort, spectaculaire et de leurs funérailles pour le moins extravagantes, à l’image de leur vie laisse à Éléonore un sentiment de trahison et de rancœur.
En remontant dans ses souvenirs, elle évoque une enfance où elle s’est la plupart du temps sentie de trop, où elle n’avait pas sa place dans ce couple fusionnel.
Le legs compliqué de leur maison des Bulles, conçue pour le roman, par Jacques Couëlle, sera peut-être pour Éléonore, une manière d’avancer vers une plus grande compréhension de leur acte.
Dans Les amants du Lutetia, l’auteure nous emmène dans cette époque des années 1970 à 1980, ces folles années où tout paraissait possible et où ceux qui avaient réussi se laissaient emporter dans un tourbillon de folie, d’où ce sentiment d’avoir peu compté et ce sentiment d’abandon avec des parents absents, que ressent Éléonore. Une possible explication aussi pour cette mort programmée avec tout le faste comme un dernier tour d’honneur, leur dernier coup de pub, avant que la maladie et la déchéance physique ne surviennent, avant qu’ils ne soient mis en fragilité.
Pouvoir planifier sa fin de vie, pour le droit de mourir dans la dignité, en absorbant un produit létal préalablement délivré, un des thèmes du roman, est un sujet de société bien actuel et qui fait débat. Entre euthanasie, suicide assisté, sédation, la fin de vie apparaît comme une prochaine liberté à conquérir.
Les relations familiales et leurs difficultés sont largement abordées par l’écrivaine. Que ce soit la relation entre la narratrice et ses parents ou encore avec son fils Simon.
Une suggestion de la psychologue à Éléonore m’a paru particulièrement intéressante : « Si vivre dans la rupture vous coûte trop, alors je vous conseille d’écrire. »
J’ai trouvé original et bien contemporain le rôle que vont jouer les réseaux sociaux, en l’occurrence ce compte Instagram ouvert par Simon, un mois après le suicide de ses grands-parents, pour leur rendre hommage, montrer qui ils étaient et le rôle majeur qu’ils ont joué dans l’histoire de la publicité, et aussi pour défendre leur dernier geste. Il n’hésitera pas d’ailleurs à lancer une pétition sur change.org réclamant « l’inscription du droit de mourir dans la dignité au rang de nos droits fondamentaux. »
Le cœur de ce roman est ce couple fusionnel qui a vécu un amour où la dépendance était réciproque, reconnue et assumée par les deux partenaires.
S’il se lit facilement et aborde des sujets intéressants, j’ai été cependant vite saturée par cette débauche de richesses, ces fêtes fastueuses (allusion est faite aux paradis fiscaux) et déçue par un style trop impersonnel pour laisser la place à l’émotion.
Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2023/12/emilie-freche-les-amants-du-lutetia.html
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