Bakhita s'annonce comme l'un des grands livres de cette rentrée, et si on suivait les conseils de lecture de Véronique Olmi ?
Auteure primée dès son premier roman "Bord de mer" (Actes Sud) accueilli avec succès et pour lequel elle obtient le Prix Alain Fournier (2002), Véronique Olmi reçoit également en 2011, Le Prix des maisons de la presse pour son roman "Cet...
Bakhita s'annonce comme l'un des grands livres de cette rentrée, et si on suivait les conseils de lecture de Véronique Olmi ?
Véronique Olmi, romancière et dramaturge, publie son premier roman, Bords de Mer, chez Actes Sud en 2001, et reçoit le Prix Alain-Fournier en 2002. Elle est l’auteure de nombreuses pièces de théâtre, dont Mathilde et Chaos debout. Elle est la co-fondatrice du festival de théâtre « Le Paris des Femmes ». Son dernier roman, La nuit en vérité, est paru en 2013 aux éditions Albin Michel.
Tandis que la belle saison étire son temps avec langueur, l'été inspire aux auteurs des histoires, riches de rencontres et d'inattendu. Un peu comme si les rayons du soleil et ce supplément de liberté élargissaient le champ des possibles et des promesses. Des auteurs classiques aux auteurs contemporains, l'été inspire de magnifiques pages à lire ou relire… Tour d'horizon de ces romans auxquels l'astre solaire donne une lumière particulière.
Comme toute rentrée littéraire de septembre, pointent quelques titres qui d'emblée laissent supposer le succès à venir. Parmi eux, des auteurs incontournables qui semblent une fois de plus très inspirés, des auteurs qui confirment leurs talents. Une rentrée foisonnante où les personnages historiques ont encore breaucoup de choses à révéler, des enchevêtrements familiaux aux sources inattendues, de quoi surprendre et satisfaire la curiosité des lecteurs !
De l’esclavage à la sainteté
Une nouvelle fois, je me pose la question de la destinée.
Bakhita , petite fille du Darfour, a été enlevée à l’âge de 7 ans pour être vendue comme esclave. Un destin horrible, fait d’humiliations, de coups, de torture. Son salut viendra d’un consul italien qui la rachète. En Italie, la vie ne sera pas facile mais Bakhita qui ne se souvient même plus de son nom, a trouvé la Foi et deviendra religieuse. Décédée en 1947, elle est canonisée en 2000 par le pape Jean-Paul II.
Lors de ma lecture, je me suis arrêtée à plusieurs reprises tant était insoutenable l’évocation des atrocités infligées à cette fillette.
Se pose aussi la question du mystère de la Foi de cette femme qui a tant souffert et qui a toutes les raisons de désespérer de l’être humain.
Cette lecture m’a profondément affectée. Je ne saurai en dire plus . Le récit de Veronique Olmi est bouleversant et mérite d’être lu par tous.
« Je voulais savoir comment Bakhita a préservé son humanité dans cette inhumanité » V. Olmi
Sélection du prix Interallié 2024, Véronique Olmi revient avec ce dernier roman puissant sur l'enfance saccagée, l'innocence bafouée. Une lecture profonde avec une écriture juste avec une profonde obsession de justice, un roman composé en deux parties, un combat contre l'indifférence et l'oppression. Une plume vibrante et pudique, les mots sont juste. Un roman qui est dans la continuité de Bakhita et Le gosse.
"On dirait qu'on est plus nombreux que les autres la nuit, a dit Marta. Et c'était peut être vrai. L'amour fait vivre les absents, et la peur revenir les méchants, et une fois les enfants endormis, aucun n'a disparu."
"Le bruit des bombes au loin divise le ciel et fait trembler jusqu'à l'intérieur du corps. La mort rôde, les survole et les repère tous. Ben n'est pas arrivé dans un autre pays, il a changé de monde, il le sent sans en mesurer la portée, comme un spectateur avant le lever de rideau, protégé par sa naïveté et son ignorance."
Ce roman est en deux parties, dans la première Véronique Olmi nous raconte la vie d'un foyer où comme sur un radeau les enfants s'échouent inlassablement, le monde des gosses qui n'ont pas de maison. Certes la protection de l'enfance n'est pas un long fleuve tranquille, mais les critiques de l'auteure, à travers le personnage de Ben, m'ont semblé très virulentes.
Dans une seconde partie Véronique Olmi nous entraîne dans l'Ukraine en guerre, cela ressemble parfois à des reportages vus et revus sur les chaînes d'info. Heureusement les toutes dernières pages apportent enfin une vraie émotion, même si la fin peut paraître étonnante et peu vraisemblable.
Je n'ai pas compris pour quelles raisons l'auteure passe ainsi d'un sujet à l'autre. Rien ne les relie, rien n'est comparable.
L'intérêt principal de se roman est de rappeler le sort des enfants ukrainiens, les plus jeunes sont emmenés sur le sol russe, on change leur identité et on les envoie se faire adopter aux quatre coins du pays. Quant aux plus âgés ils sont enrôlés de force dans des camps militaires où on leur apprend à combattre contre les leurs.
Je n'ai pas retrouvé cette plume belle et sensible que j'avais tant appréciée dans ses romans précédents « Bakhita » et « Le gosse ».
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