Ce roman est l'histoire d'une rencontre... Une rencontre qui commence ainsi : bouche contre bouche, ils échangent leur souffle chaud, leur douceur de lèvres et leur odeur parfumée, sans parfum bon marché. Lorsque leurs nez finissent de se frotter, ils se retournent ensemble, les yeux, étoilés, perdus dans l'univers et abattus de bonheur, vers les bruits de la mer invisible. Un promeneur qui aurait jeté un oeil dans la bar, aurait eu une vision panoramique de trois abrutis, le regard vide dirigé vers une mer hypothétique. Ivres de calva et bovin pour l'un, le barman, de bonheur et de palpitation pour les deux autres.
Cette rencontre, ce coup de foudre dans le ciel d'Etretat, pourrait se terminer comme cela :
" Casablanca 4 km, j'avance pas, bordel, cette route est merdique... Mais les paysages grandioses d'espace, on s'y sent libre... Qu'est-ce que je dis là ? Je deviens folle ! Je n'ai pas à aimer ou pas aimer la région, je viens essayer de guérir de ce putain de virus, inoculé il y a 5 ans, et c'est TOUT ! N'empêche que le décor est très beau... C'est bien pour la scène finale... Y aura pas de « Happy End », l'héroïne est fatiguée et le prince charmant n'est plus charmant.
Virginie se tait. Elle est secouée et brinquebalée de droite et de gauche à tel point que sa tête ne pense plus. La piste caillouteuse n'en finit plus de sinuer entre les cactus et les amoncellements de pierres.
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