80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
El Oued, un dimanche des années trente.
Les enfants jouent dans les dunes, et plus tard dans celles d'Ermenonville : " [...] Je ne sais pas encore que mes glissades sur le sable d'Ermenonville s'enchaînent aux tiennes tracées dans le désert. Je ne sais pas encore que notre terre a changé ou plutôt que nous avons changé de terre. Je ne sais pas encore que nos empreintes ont désormais glissé sur un autre sol, que nos racines rompues par le cours de l'Histoire se sont répandues en de nombreuses cicatrices sur l'hexagone.
La métropole. " L'exil vers " la mère Patrie ". C'est ce paradoxe, dont l'Histoire ne se fait pas avare, que raconte Gisèle Seimandi sous le nom d'origine de sa mère, comme d'un sceau qui protégerait le fragile passé. La vie à Touggourt, un autre monde, d'autres horizons. Que des retours, des décennies plus tard, ont ravivé, en rouvrant les portes de l'enfance. Mais, surtout, les conversations avec sa mère, les souvenirs impalpables, la mise à nu des racines du temps, la vie à reconstruire après la vie près du Lac des Oiseaux, les évocations, les travaux simples et le quotidien familial d'autrefois sont entretissés avec une émotion discrète.
Ces belles pages sur un hier que le temps effaçait peu à peu sont empreintes de poésie et de sérénité. Comme quoi, parfois, le passé sait nous attendre, et plus encore nous atteindre.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année