Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
La poésie de Nelly Sachs constitue une tentative de retrouver le sens après Auschwitz. Cette quête, condition de la survie, doit être menée au-delà des interprétations historiques et politiques, car, pour Nelly Sachs, la Shoah ne peut pas être un simple drame historique parmi d'autres; par la relecture des mythes de la tradition juive, Nelly Sachs libère la possibilité d'un sens existant, mais non disponible dans le présent: cette croyance en un sens perdu/promis est utopique, car la mort et la souffrance, considérées comme les moments négatifs d'une dialectique universelle, débouchent sur un au-delà qui est à la fois origine et télos. La poésie est dialogique parce qu'elle interroge l'utopie et accueille sa parole: le «Je» fait naître dans l'espace du poème un «Tu» absent qui n'existe que dans l'allocution. La langue nécessaire à ce dialogue est en rupture avec la langue de la tradition (caduque depuis Auschwitz), et la langue discursive (inadéquate pour appréhender l'utopie): tentée par le mysticisme et la folie, la poésie sachsienne se fait elliptique et énigmatique.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année
Le jury et les internautes récompensent ce roman publié aux éditions l’Arpenteur