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La jeune veuve Etsuko est amoureuse d'un domestique de la maison de son beau-père Yakichi, chez qui elle vit. Ses beaux-frères, belles-soeurs et leurs enfants vivent sous le toit de l'ancêtre, qui est devenu l'amant d'Etsuko. Une nuit, Etsuko donne rendrez-vous au garçon qu'elle désire. Comprenant enfin ce qu'elle veut, il se jette sur elle. Elle perd connaissance. Quand elle revient à elle, il s'enfuit. Elle le poursuit, le rattrape, le frappe d'un coup de houe et le tue - Yakichi était là. Roman d'une grande force sournoise, obscure et nerveuse, cette oeuvre est une peinture d'une passion bridée par un milieu, mais qui finit par tout consumer.
Une soif d'amour – Mishima
Etsuko est veuve et habite à présent avec son beau-père Yakichi, ses beaux-frères, belles-sœurs et enfants. Chaque groupe habite un étage.
Etsuko dont le mari est mort depuis moins d’un an accepte volontairement des relations intimes avec son beau-père, mais elle tombe aussi amoureuse de Saburo un domestique de 18 ans.
Saburo a une relation avec Miyo et alors que la maison se doute des sentiments de Etsuko pour Saburo, tout devient étouffant…
Mishima décrit une famille qui s’observe, se soupçonne et les comportements deviennent avilissants.
Entre un rang social à défendre et une paresse d’extérioriser des sentiments, les personnages se bonifient dans la jalousie.
Ainsi la vérité dévoilée n’est comprise qu’en mensonge, car la souffrance s’est cimentée dans inadmissible
Une passion tranquille dans la tragédie de tourments est ici décrite dans le deuxième roman de Mishima.
Maîtresse du vieil Yakichi, Etsuko est en réalité éprise du jeune Saburo, employé de maison, au jardinage notamment. Passion interdite et contenue un temps, elle mènera peu à peu Saburo à sa perte et surtout au crime... Roman fort et saisissant.
Plus qu’une ou des histoires d’amour ce roman est plutôt le roman de la jalousie.
Etsuko est une femme de la ville, peu chagrinée à la mort de son mari elle s’installe chez Yakichi son beau-père dont elle devient rapidement la maîtresse.
Yakichi, le patriarche, ancien industriel à la retraite, attaché à ses racines paysannes règne sur sa maisonnée auprès de ses fils, belles-filles et domestiques.
Peu à peu Etsuko va tomber éperdument amoureuse de Saburo, le beau jardinier et sera prête à tour pour arriver à ses fins.
Dans une langue somptueuse Mishima brosse une peinture sans concession de la société rurale d’après-guerre.
Toute la beauté de ce roman réside dans la description minutieuse des personnages, Mishima réussi là une galerie de portraits saisissants de réalisme.
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