"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un récit répugnant et révoltant tant par le thème que par le style. Je me demande ce qui peut pousser un écrivain a écrit ce type de romans. L'auteure a d'ailleurs la réputation d'écrire uniquement ce genre d'ouvrages. Je l'ai acheté car la couverture de l'édition de poche ne présageait en rien cette thématique. Quoi que l'inceste et le viol ne sont pas pour moi tabous ni dérangeant, quand ceux-ci sont mieux exploités.
Ame sensible, surtout abstenez-vous !
Ce livre est le plus dur qu'il m'a été donné de lire. Je l'ai "caché" pour que mes filles ne tombent pas dessus... La cadence de l'écriture renforce la brutalité du récit. Insoutenable... difficile d'imaginer que des êtres aussi pervers existent.
Dans cette longue nouvelle (moins de 200 pages), Christine Angot se livre face à son passé de victime sexuelle, violée par son père lors de leurs retrouvailles lorsqu'elle avait 15 ans.
Je ne suis déjà pas fan de Christine Angot, mais ce livre n'a fait qu'empirer la chose.
Chaque page comprend de nouvelles scènes sexuelles, plus dérangeantes les unes que les autres. L'auteure se détache totalement de l'histoire, afin de nous placer en spectateur de ces scènes ; sans montrer une fois son sentiment ou ressenti quant à ce passé, qui est réel.
Certes, l'auteure écrit très bien, et le lecteur est attiré par l'envie malsaine de continuer l'histoire ; mais la catharsis dans la littérature m'insupporte au possible.
Je ne recommande pas, même si certains peuvent penser que c'est un incontournable !
Je n'ai pas du tout aimé ce livre. Je ne le recommande pas du tout.
Christine Angot est le genre d'écrivain qu'on aime détester et qu'on hésite à admirer. Sans conteste la lecture de ce récit qu'on ne saurait qualifier de roman est pour le moins dérangeante et nous laisse partagés entre divers sentiments.
Impossible d'abord de résumer les quelques cent pages de cette "semaine de vacances", il n'y a pas véritablement d'histoire déroulée, il s'agit bien plutôt de moments juxtaposés comme autant de clichés photographiques qui captent les instants et les mouvements en rafales pour les exposer au lecteur.
D'aucuns ont critiqué ce qu'ils voyaient comme de l'indécence, de l'exhibitionnisme malsain. On peut penser peut-être cela à l'évocation du sujet de l'ouvrage, en le parcourant comme n'importe quel livre, mais on ne peut plus en rester à ce simple préjugé en le lisant avec attention, en n'en restant pas à la surface des mots mais en s'attachant à leur pouvoir évocateur, à ce qu'ils contiennent en creux, à ce qu'ils veulent signifier profondément. La succession et la répétition de scènes obscènes, sordides, révoltantes, n'est pas gratuite, n'est pas une posture d'écrivain destinée à faire peur, encore moins à se mettre en scène. Je n'ai trouvé ni complaisance ni nombrilisme dans ce récit, juste une volonté – une nécessité de donner à voir et à comprendre, si tant est que l'on puisse...
Derrière les phrases qui s'enchaînent implacablement, derrière les mots jetés sans respirer, sans prendre le temps de souffler se lisent la violence sourde et la souffrance muette, l'emprise et la soumission, l'attirance et le dégoût.
Les paroles et les expressions employées sont simples, crues sans provocation. Tout est décrit telle que la jeune fille le vit, quotidiennement, de façon affreusement banale. Tout est raconté de la manière la plus juste, la plus sobre possible car le but n'est pas de se vautrer dans le pathos mais de dire les choses. Les dire pour qu'enfin on les entende. Les dire parce que les tabous font mal, eux aussi. Les dire parce que le silence est une violence, parfois. D'où ce récit nécessaire, impératif, vital. L'écriture comme analyse, la publication comme exutoire.
La lecture de ce livre n'est ni agréable ni plaisante, encore moins divertissante. C'est une lecture à fil tendu, acéré, tranchant dans le vif. Une lecture qui dérange, qui fait mal, qui fait réfléchir et dont on ne sort pas indemne.
Parce que c'est aussi ça, parfois, la littérature.
Même s'il n'est jamais clairement explicité que les protagonistes sont père et fille, des indices sont laissés au lecteur qui découvre tout ce que l'inceste a de sordide et combien il détruit la sexualité en construction d'un individu. Le père fait l'initiation sexuelle de sa fille et lui interdit tout amour futur, l'oblige à se mesurer à un réel indépassable. La littérature est justement ce qui interroge le réel, donne à penser l'impensable. Christine Angot est auteure à n'en pas douter.
Il est vrai que 130 pages c’est relativement court pour un roman mais parfois, comme au scrabble, certaines lignes comptent double voire triple et là pas droit à la lettre blanche du joker ! Christine Angot ne ménage aucune porte de sortie à cette gamine aux prises de ce père pervers, perturbé et perturbant.
Qu’est-ce que j’en pense ?
Est-ce encore de la littérature ?
Il est très embarrassant de se prononcer sans passer pour une sainte-nitouche, quand tous les spécialistes es lettres crient au chef-d’œuvre et louent son incomparable audace !
Il est certain que la plume est vive et alerte mais le sujet, lui est si grave et si angoissant, que je ne suis pas certaine que si littérature il y a, elle en sorte grandi !
Je classerai ce roman dans la même catégorie que « Claustria » de Régis Jauffret, celle des « historiae non gratae » où seule et uniquement l’horreur semble compter pour les auteurs. Qu’au-delà des mots et des idées, l'objectif absolu est de choquer le lecteur dans le plus profond de son intimité.
La maxime en creux de Pierre de Coubertin « citius, altius, fortius, plus vite, plus haut, plus fort » illustre parfaitement ce type d’écrits !
Quels thèmes ces écrivains - car aucun doute, écrivains ils sont - trouveront-ils ensuite pour nous bousculer encore plus profondément, si je puis me permettre ? Parviendront-ils à se surpasser encore et encore ?
Et là banco, je reste persuadée que pour le scabreux, c’est « no limit » !
"Une semaine de vacances" est le premier titre de Christine Angot que je lis. Je connaissais cet auteur pour les nombreuses polémiques concernant les sujets de certains de ses romans ("l'inceste" que je vais lire bientôt).
C'est en lisant la critique de Philippe Delaroche parue dans le numéro de septembre 2012 de LIRE que j'ai décidé de lire son dernier roman afin de me faire une opinion. En fait je voulais savoir s'il y avait une histoire en dehors des scènes de sexe qui sont au passage très crues, longues et détaillées. Car il faut bien le dire, ce livre est réservé à un lectorat adulte. Christine Angot a mis le paquet et rien n'est épargné au lecteur dans cette pseudo-histoire où une fille est l'esclave sexuelle de son père (germaniste et vicieux à souhait) qu'elle admire par sa maîtrise du sexe et des langues (dans les 2 sens du terme, si vous voyez ce que je veux dire).
En 1975, pendant le semaine de vacances de la Toussaint qu'ils passent ensemble, ils ne font que ça ! Le roman commence très fort avec une fellation dan les toilettes poursuivie dans la chambre. Une autre fellation a même lieu plus tard dans une église (sacrilège !). Après une courte pause, on remet ça avec un 69 sur un lit !
La lecture devient de plus en plus "lourde" au fur et à mesure qu'on avance. Heureusement pour nous, le livre est court, 130 pages tout au plus.
Si vous souhaitez le lire, je vous conseille de l'empruntez-le dans une bibliothèque (c'est ce que j'ai fait) plutôt que de l'acheter. Pour le prix du livre (14 euros), offrez vous plutôt un autre bon roman de la rentrée littéraire, ce n'est pas ce qui manque.
À revoir sur le site de France5 ou sur YouTube (accès plus direct) : l'intervention de Christine Angot dans "La grande Librairie" du 6-09-2012.
Site officiel de l'auteur : www.christineangot.com
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