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Une révolution rituelle ; accompagner la crémation

Couverture du livre « Une révolution rituelle ; accompagner la crémation » de Francois Michaud Nerard aux éditions Editions De L'atelier
Résumé:

La crémation connait une expansion spectaculaire en France, passant d'un taux de 1% en 1980 à 30% en 2010. Lorsque l'on interroge les français sur ce qu'ils veulent pour leurs propres obsèques, la majorité souhaite une crémation et beaucoup désirent que leurs cendres soient dispersées. Pourquoi... Voir plus

La crémation connait une expansion spectaculaire en France, passant d'un taux de 1% en 1980 à 30% en 2010. Lorsque l'on interroge les français sur ce qu'ils veulent pour leurs propres obsèques, la majorité souhaite une crémation et beaucoup désirent que leurs cendres soient dispersées. Pourquoi ce qui a toujours été la pire des indignités, être brûlé et ne pas recevoir de sépulture, est-il devenu en quelques années une norme sociale ? Quelles sont les motivations affichées et sous-jacentes de ces choix ?
Après avoir rappelé comment des évolutions sociétales complexes bouleversent le rapport des français à la mort, le livre montre comment la transformation d'un cadavre en cendres est un escamotage du mort. Le futur défunt, qui décide pour la première fois dans l'histoire du devenir de son cadavre, souhaite avant tout peser le moins possible après sa mort, pourquoi ? Comment la nouvelle législation sur les cendres a-t-elle tenté de redonner un poids symbolique à celles-ci.
La crémation est aussi un escamotage de LA mort : elle est presque toujours associée à une demande de simplicité absolue, voire à une absence totale d'hommage au défunt. Peut-on concilier cette exigence de celui qui part avec les besoins anthropologiques de ceux qui restent ? Que peut proposer notre société dans les crématoriums ?
Enfin, parce que la mort est un tabou, personne et surtout pas le politique ne se saisit des questions délicates posées par la crémation. Les professionnels bricolent dans le secret de leurs établissements des solutions à des problèmes éthiques qui concernent pourtant tout le monde. Et, face à la demande de nouveaux crématoriums, les collectivités se débarrassent des besoins spirituels des endeuillés sur des entreprises commerciales.
Il est temps que la société se saisisse à nouveau de ces questions qui touchent aux fondements de notre humanité.

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