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C'est un livre qui ne ressemble à aucun autre, gorgé d'images, de paroles glanées au fil des lectures, jalonné de rencontres. Un livre d'errance ou de transhumance, un livre d'émerveillement aussi, dont les quatre parties se composent de chapitres longs ou brefs, écrits dans une langue vibrante et passionnée, où viennent s'insérer tout naturellement quelques poèmes.
De Hanoï à Budapest, de Berlin à Jérusalem, de la guerre du Vietnam à la France d'aujourd'hui, Mireille Gansel a fait de chacun des textes de ce livre le mémorial d'un moment inoubliable, la trace d'une rencontre. On y croisera Yehudi Menuhin, Imre Kertész, Claude Vigée, Aharon Appelfeld, Blaga Dimitrova ou Reiner Kunze (dont elle est la traductrice), ses amis vietnamiens poètes, peintres ou philosophes, mais aussi un vieux berger, un facteur... et beaucoup d'enfants.
Ce ne sont pas des portraits qui les transformeraient en personnages, mais une série d'instantanés qui cernent au plus près le mystère de leur présence : magie du surgissement d'un visage, force d'un geste ou d'une parole qui sont bien souvent des actes de résistance.
Du reste, pour Mirelle Gansel, du Baal Chem Tov à Kafka, de Rachi à Nelly Sachs, les grands esprits du passé sont eux aussi pleinement vivants. C'est pourquoi son livre est une admirable leçon de vie.
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