"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
C'est un bien étrange rêve de cadavre dans un cercueil qui obsède Montalbano, confronté par ailleurs à une affaire de faux viol et de vrai vol ? sans oublier trois terroristes présents dans la campagne environnante.
Somme toute, rien d'inhabituel au commissariat de Vigàta, si une troisième affaire ne venait perturber le commissaire comme jamais : cette fois, il est vraiment amoureux.
Au point qu'il s'apprête à choisir Marian aux dépens de Livia, sa fiancée génoise de toujours.
Cependant, peu avant qu'il franchisse le cap vers un nouvel avenir, une fusillade éclate dans sa juridiction. La découverte de l'identité d'un des morts va obliger Montalbano à opérer un choix déchirant...
"Quand il s'aréveilla, Montalbano comprit qu'il était d'humeur noire. Il alla ouvrir la fenêtre. CQFD., le ciel était sombre...complètement couvert de nuages gris foncé."
Une enquête avec "une langue particulière" du commissaire Salvo Montalbano qui ne m'a pas particulièrement emballée.
Viol, vol, terrorisme, disputes avec Livia, promenades sur la digue, petits plats mitonnés, mélancolie de voir la jeunesse s'enfuir... la routine pour Salvo Montalbano, le commissaire de Vigata. Presque, la routine. Car, on le subodorait depuis quelques volumes, mais alors là voilà, ça y est, c'est arrivé : Montalbano est amoureux ! Vraiment amoureux de Marian et il ne peut plus envisager la vie sans elle. Il va donc devoir rompre avec Livia, depuis longtemps sa fiancée et cela ne va pas sans remords et nostalgie du temps passé. Et, justement, bien avant qu'il ne lui en parle, Livia semble ressentir cet éloignement grandissant, cette rupture définitive. Le coeur déchiré, Salvo se prépare à dire adieu à une partie de sa vie et de sa jeunesse, mais l'enquête qu'il croyait avoir mené à son terme connaît un rebondissement tragique et le commissaire pénètre dans l'un de ses pires cauchemars.
Toujours le même plaisir à découvrir un nouveau pan de la vie de Salvo Montalbano. Car, si les enquêtes qu'il conduit sont passionnantes et brassent des thèmes de la plus brûlante actualité, c'est le personnage lui-même, et surtout l'habileté avec laquelle Camilleri lui a donné vie, qui suscite le plus d'intérêt et les plus vives émotions. Le suivre ainsi de livre en livre, en voyant agir sur lui le passage du temps, les doutes et les meurtrissures de l'existence, revient à retrouver un vieil ami dont on prend des nouvelles. Il sert, en quelque sorte, de miroir à ce que nous vivons et ressentons nous-mêmes face à la fuite des années. Ce mélange de mélancolie et de comique, sublimé par la traduction magistrale de Serge Quadruppani, est la marque de cette série dont je ne me lasse pas. Et "Une lame de lumière" fait désormais partie de mes préférées parmi les aventures de Montalbano !
Un peu (trop) de recyclage d'anciens Montalbano me semble-t-il. Si bien que l'auteur semble avoir tout misé sur la fin dramatique pour sauver (ou singulariser) son ouvrage. Pas si brillante que cela cette lame de lumière...m'enfin, même comme ça, mieux vaut un Montalbano moyen que le meilleur des Brunetti.
Une lame de lumière est une enquête somme toute banale, une escroquerie, une agression montée de toute pièce, une affaire de migrant et des protagonistes pour le moins déroutants... Tout comme la traduction du roman, ce malgré l'avertissement .
"Pourquoi avait-il dit tout de suite oui, quand elle lui avait proposé de dîner ensemble ? Vingt ans auparavant, il aurait répondu différemment, il aurait refusé peut-être même brusquement."
C’est bien la personnalité du commissaire Montalbano, un brin bougon, sympathique et perturbé par cette rencontre qui est le fil conducteur du roman et qui incite le lecteur à tourner les pages .
Bref une plongée déstabilisante dans l’univers de l’auteur sicilien.
Commençons par le parti pris du traducteur expliqué en préambule et bien nécessaire, garder certaines expressions, modifier certains mots, pourquoi pas ? c'est vrai que ça ne facile pas la lecture et donne une ambiance. C'est déroutant et ces quelques 250 pages n'ont pas suffi à rendre ma lecture plus fluide.
Venons en maintenant à l'histoire, l'enquête ou plutôt les enquêtes qui se mélangent, s'entrecroisent, avancent et reculent ... à quoi s'ajoutent les problèmes / aventures amoureuses du commissaire ... en un mot la vie, la vraie mais tellement riche que ça en devient un grand fouillis bien compliqué à suivre.
Vous l'avez donc compris : entre l'écriture et l'enquête (très / trop policière) je suis totalement passée à coté de ce polar.
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