80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
La ville de Terezín, à 60 km de Prague, a quelque chose d'un îlot qui tranche sur le paysage. Forteresse inutile, jamais utilisée en temps de guerre, ville de garnison puis lieu d'internement devenue l'antichambre d'Auschwitz, cette cité est de plus en plus désertée par ses habitants, figée dans une histoire qui l'isole du monde. Terezín a été une ville camp, que les nazis ont voulu faire passer pour un « ghetto modèle », une ville décor puisqu'y a été tourné, en 1944, un film de propagande nazie commandé à un interné juif. Ici se noue un rapport particulier à l'image, à la langue, à l'artifice - symbole de la dissimulation qui est au coeur de la mise en place du projet criminel nazi, écran où les images, sans cesse, recouvrent d'autres images. Au fil de rencontres, de témoignages, d'archives, ce livre interroge un lieu en mutation, coincé entre une mémoire impossible et l'espoir jamais tout à fait éteint d'une renaissance. On y croise les fantômes de Robert Desnos et de W. G. Sebald, les figures de Petr Ginz, de Kurt Gerron et bien d'autres, fils distendus d'existences qui se sont croisées entre les murs de la forteresse. Il creuse la question du mensonge, des traces et de leur imbrication intime, puisque même les traces peuvent devenir mensongères selon qui les exhume et qui les met en scène.
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