L'adaptation du livre "Une fille, qui danse" réunit Charlotte Rampling et Jim Broadbent
Au lycée, ils étaient trois amis jusqu'à ce qu'Adrian se joigne à eux. Il était différent, brillant et plus mûr. Tous l'admiraient.
Ils croyaient alors vivre dans un enclos et qu'ils seraient bientôt lâchés dans la vraie vie. Pourtant, les jeux étaient faits en partie.
À l'université, Tony, le narrateur, fréquenta Véronica et découvrit que le corps des filles est parfois défendu comme la zone d'exclusion d'un pays pour la pêche. Quelques mois plus tard, il apprit qu'elle sortait désormais avec Adrian. De rage, il leur écrivit une lettre épouvantable.
Pourquoi Adrian s'est-il suicidé ?
Quarante ans plus tard, le passé qui ressurgit révèle une terrible vérité. Elle bouleversera Tony et chacun des lecteurs d'Une fille, qui danse.
L'adaptation du livre "Une fille, qui danse" réunit Charlotte Rampling et Jim Broadbent
Cécile Coulon nous offre un beau roman "Trois saisons d'orage" aux éditions Viviane Hamy
Depuis l'automne 2012, certains romans ont marqué l'année par leur style, leur thème ou la découverte d'un auteur. Quelques qualificatifs les ont encensé, plébiscité par la presse ou le public. Lecteus.com vous présente sa sélection, chroniques à l'appui. Eclectiques et étonnants, ces titres ont un suscité enthousiame que nous voulons vous faire partager. Bonne lecture !
Année 60.
Au lycée, trois copains soudés forment un groupe.
Aucun d’eux n’a vécu l’expérience de se dégoter une petite amie ni même connaître l’humiliation de l’échec.
Adrian Finn, un grand garçon réservé, brillant, qui garde ses pensées pour lui va intégrer ce groupe.
Rapides adieux au lycée
A l’université, Tony, le narrateur fréquente Véronica Mary Elizabeth Ford.
Présentation auprès des copains de lycée.
Et présentation de Tony auprès de la famille de Véronica. Malgré la bonne entente avec la mère, échec de leurs liaisons.
Quelques mois plus tard, Tony apprend que Véronica sort avec Adrian.
Une lettre de Tony vers Adrian et Véronica s’en suit.
Adrian se suicidera.
Quarante ans plus tard, la vérité ressurgit.
Les étapes de ce livre vont très vite. On pourrait le déplorer, mais l’écriture et l’esprit qu’il en ressort ne cassent pas du tout la trame de ce livre remarquablement bien écrit.
L’auteur qui fait relater l’histoire à son personnage central, Tony, à la première personne du singulier, laisserait même penser que Julian Barnes se cache dernière lui : un roman qui se lit comme un récit.
Tony s’interroge sans cesse sur ce qu’il a fait ou non, sa façon de se comporter avec autrui, ses amours, le temps qui défile et qu’un passé n’est pas un présent et encore moins un futur.
J’ai bien aimé !
Tony, Alex et Colin forment un trio de lycéens soudés. Ils intègrent bientôt à leur groupe, Adrian. Celui-ci, intelligent et charismatique, prend bientôt l’ascendant sur ses condisciples. Arrivé à l’université, Tony découvre l’amour auprès de Veronica mais leur relation s’étiole assez rapidement et Tony apprend bientôt qu’Adrian et Veronica ont noué une relation amoureuse. Les liens sont définitivement rompus entre les anciens camarades d’école. Quarante ans plus tard Tony, divorcé et retraité, va découvrir un lourd secret qui éclaire d’un jour totalement nouveau ce qui s’est passé lorsqu’ils avaient vingt ans.
Voilà un roman à la fois cynique et nostalgique sur les erreurs de jeunesse, les conséquences de nos actes et les manquements de la mémoire. Au fil du récit, on se rend ainsi compte que Tony n’est peut-être pas la victime qu’il pensait être après avoir appris que Veronica et Adrian étaient ensemble. En revisitant son passé, en se remémorant certains épisodes, en relisant des courriers adressés à Adrian, Tony se rend compte qu’il a peut-être joué un rôle actif dans la suite des événements. Julian Barnes nous dresse ainsi le portrait d’un homme largement dépassé par son passé mais aussi par son présent, comprenant les choses à retardement.
Le récit est extrêmement bien construit, éclairant petit à petit les zones d’ombre et donnant à voir sous un jour nouveau les faits passés. Ce qui pourrait être triste et sordide est heureusement compensé par une bonne dose d’humour et par une analyse très pertinente de l’âme humaine et de ses travers. C’est juste et percutant, cela mêle habilement émotions et ironie. Un grand plaisir de lecture.
Alors, je ne cacherai pas que j'ai été déconcertée par cette lecture car au vu du titre Une fille, qui danse, et de l'illustration qui affiche deux jeunes femmes élégantes, je m'attendais donc à ce que cette fameuse fille soit la narratrice, ou du moins soit au centre du récit. Même après la lecture du roman, je me pose encore la question du nonsens de ce titre, sachant que la version originale The sense of an ending prend une tout autre direction, qui, elle, colle davantage au roman que notre version française. La traduction de certains titres restera toujours un mystère pour moi.
Nous voilà aux prises d'un narrateur qui, dans la mélancolie de son âge, se remémore son enfance, puisque le souvenir de son camarade décédé prématurément lui revient brusquement, cet Adrian, qui à l'époque est venu soudainement chamboulé leur trio. Adrian, le personnage réellement digne d'importance à mon sens, qui fascine autant par le charme indéfinissable qu'il dégage, son intelligence et sa force de caractère que Tony brille par son inconsistance, personnage qui m'a souvent formidablement ennuyé. Lui-même, rétrospectivement, presque trop conscient de ce qu'il trahit, semble prendre un malin plaisir à souligner son insignifiance, ses maladresses. Dès le début, on conçoit rapidement à travers ces quelques piques qu'il s'adresse bien volontiers qu'il ne tient pas à se faire le moindre cadeau, comme s'il avait une revanche à prendre sur lui-même.
Avec, en premier plan, un narrateur un peu triste, un brin éteint, que l'on aurait bien voulu secouer un peu, pétri de sentiment contradictoires – envie, admiration, respect, méchanceté, colère, jalousie, rancune – envers Adrian, évoluant au coeur d'un groupe d'amis où trois d'entre eux se disputent l'attention du quatrième, j'ai eu du mal à comprendre où voulait en venir Julian Barnes. Rien que des problèmes ordinaires inhérents à des existences tout aussi simple. Un peu de patience donc. Seul Adrian, même s'il est absent, sa présence, sa personnalité, elles, survivent à sa disparition dans la mémoire de son ami. Dévoiler le texte masqué
C‘est un livre à la composition efficace, qui chemine progressivement vers l'explication de ce suicide, en apparence, inexpliqué. Sous cette apparente simplicité, se cache un drame, plusieurs drames, dont on comprend progressivement leur dimension, et dont on ne soupçonne ni la nature, ni l'ampleur. Ceux de plusieurs vies bouleversées sous l'impulsion d'une parole bassement stupide et méchante, d'un geste dont l'auteur n'imaginait pas la portée et les conséquences.
le poids du remord est bien lourd, celui de l'inconséquence et de l'héritage le sont tout autant.Dévoiler le texte masqué Deux amis, un homme enlisé dans ses valeurs, un d'idéal absolu, à un point qu'il n'y a pas de place à la demi-mesure face à un autre qui a au fil des années oublié justement le sens de son existence, mis au fait à son incapacité à assumer ses erreurs. Julian Barnes soulève d'intéressantes questions existentielles, auxquelles chacun d'entre nous pourra en tirer les conclusions qui lui sied.
Roman sur l'amitié, amitiés en déroute qui ont perdu tout leur sens, et plus encore, toutes les valeurs auxquelles Anthony a essayé de se raccrocher toute sa vie, celle du mariage, de la famille, de la tolérance et de la bienveillance. Plus vraiment rien à quoi se raccrocher, puisque même la mémoire rappelle son aveuglement passé, et témoigne, au sexagénaire la mesure de son erreur et de ses illusions, qui ont apaisé sa conscience et entretenu son orgueil, pendant quarante ans. Celui qui s'en sort encore le mieux, c'est encore Adrian, là ou il est, le seul à avoir pu choisir sa voix de sortie, aussi tragique était-elle, fidèle à lui-même jusqu'au bout.Dévoiler le texte masqué
Ce récit est très habilement agencé, malgré des prémisses un peu en demi-teinte. le texte précis de cette lettre, élément clef, qu'un Anthony, furieux et blessé dans son amour-propre, a adressé à son ami et révélé tardivement dans le dernier tiers du livre, crée un véritable choc dans la narration, non pas tant par le fond, dont on a assez tôt connaissance, que par la forme, tant la réalité rattrape à grand pas les dernières illusions que Tony entretenait encore, et qui pointaient ici et là dans ce récit entretenant le lecteur des mêmes illusions. La révélation de cette lettre est l'ultime élément mettant à jour, par le biais de Véronica, la fatuité de ce narrateur sourd et aveugle à ce qui l'entoure, qui se complaît dans ses certitudes et son égoïsme. L'écriture est élégante, parfois un peu trop pompeuse, mais toujours marquée par ce ton pince-sans-rire anglais, cette forme d'autodérision, qui permet au récit de ne pas sombrer dans un agaçant auto-apitoiement.
Je ne parviens décidément pas à savoir si j'ai vraiment aimé ce roman, ou non. Disons qu'il me laisse quelques impressions contradictoires, dont cette sensation que pas mal de choses m'ont échappées, tout comme elles ont visiblement bien échappé à Tony pendant plus de quarante ans. Cet horrible constat de gâchis et d'échec, qui finit par laisser une grande amertume en bouche est empreint d'un fatalisme résigné. Julian Barnes conclut son roman en nous laissant dans un monde qui n'a plus beaucoup de sens, à chacun d'en inventer le sien et tout mettre en oeuvre pour y rester fidèle à travers le respect de ses propres convictions.
Ce livre en deux parties ne comporte pas beaucoup de pages mais il est d'une richesse émotionnelle intense.
Tony rencontre Veronica, avec qui il vit une passion intense mais la vie et les non dits ont raison de cet amour et sur un coup de colère, Tony écrit une lettre pleine de fiel et de rancœur.
Puis, les années passent et Tony devenu vieux pense avec vécu la vie qui lui convenait, jusqu'à ce qu'une lettre notariée l'informe que la mère de Veronica a fait de lui le légataire du journal intime d'Adrian (le jeune homme pour qui Veronica l'avait quitté des décennies auparavant).
Tony remonte alors le temps et ce qui au début ne devait être qu'un aimable voyage dans ses souvenirs, devient une véritable introspection sur sa vie, ses loupés, ses aspirations, ses déconvenues, ses rêves et ses désillusions.
Tony qui avait en quelque sorte "romancé" certaines parties de sa vie se retrouve face à la réalité de sa propre histoire. Il se rend compte que tout n'est finalement pas aussi parfait que ce qu'il a tenté de se le faire croire au fil des années. le tableau idyllique se fissure et l'heure n'est plus aux petits arrangements de l'esprit.
Notre homme se rend compte qu'il n'a en fait toujours fait que transiger et que « ce qu'il appelait réalisme s'est révélé être une façon d'éviter les choses plutôt que de les affronter.
Commence alors une réflexion sur la mémoire, sur le temps, sur la responsabilité, et sur ce grand trouble qui envahit un être lorsqu'il rejoue le film de sa vie sans les coups de gomme qu'il a bien voulu y donner....
Un très joli livre, plein de réflexion et qui fait s'interroger sur les petits arrangements que nous passons avec la réalité pour la magnifier et qui nous éclate à la figure bien plus tard.
"LHistoire, ce sont les mensonges des vainqueurs mais également les mensonges des vaincus à eux-mêmes" est la citation du roman qui le synthétise le mieux. Comment le temps personnel agit sur notre mémoire et occulte l'objectivité des faits pour ne conserver que la subjectivité du ressenti de nos souvenirs.
C'est l'histoire de Tony qui évoque ses souvenirs de jeunesse, son amitié avec Adrian et deux autres copains de lycée, le suicide d'un camarade, sa relation particulière avec Veronica, ses souvenirs d'un séjour passé chez ses parents, la rupture, l'annonce de la relation entre son ex-petit amie et Adrian, sa réaction ....quarante années passées dans la subjectivité de ces souvenirs tronqués.
Mais voilà, un héritage inattendu va réveiller les souvenirs enfouis et mettre Tony devant ses responsabilités.
Malgré le style quelque peu ampoulé, j' ai personnellement beaucoup aimé ce roman dont les tiroirs ne se sont pas refermés après la lecture de la dernière page.
Le roman de Julian Barnes est une merveille de finesse, jouant sur la façon dont le passé peut ressurgir même si l’on a tout fait pour réécrire sa propre histoire.
Il y a une incroyable sensibilité dans l’ensemble du récit et une tension dramatique permanente, sans qu’à aucun moment l’intrigue ne bascule dans la lourdeur. L’humour de Barnes est d’ailleurs très présent et aucunement accessoire : il sert la description en profondeur des personnages et notamment du narrateur, dont la complexité se dévoile progressivement.
J’ai lu ce livre juste avant d’aller voir le film réalisé par Ritesh Batra, que je trouve également excellent, respectant la sensibilité du roman tout en prenant les libertés nécessaires à une adaptation réussie.
J'ai un avis assez mitigé sur ce livre, le style est bon, l'idée de base aussi mais je n'ai pas accroché plus que ça, je trouve que l'on passe trop vite sur ces 40 ans entre les événements de la jeunesse de l'auteur et la 2e période où il est à la retraite. Le fait d'écrire ce livre du point de vue du personnage est intéressant mais on ne comprends pas bien parfois les non-dits (comme le personnage) et la fin est un peu brutale, elle aurait mérité d'être plus étoffée. Cependant, il m'a donné envie de voir le film pour voir l'interprétation de ce livre au cinéma et le jeu des acteurs qui je pense sera toute en nuance :)
c'est l'histoire d'un soixantenaire , divorcée quand tout d'un coup un événement arrive dans sa vie , qui va tout basculer, troubler ces plan et le faire replonger dans sa jeunesse et surtout ses erreurs du passé, bon perso ce livre , je pense quil est trop dans l'intropspection qui est très longue memze sil faut l'admettre le scénario est super, car cela pourrai nous arriver à nous et surtout l'identification au personnage principale est facile, j'ai hâte d'aller voir le film pour comparer! j'aimerai découvrir d'avantage cette auteur
et aussi ce qui est super c'est que c'est un livre qui est court, facile )à lire car l'écriture est bien malgré la longue introspection d'un personnage qui nest pas tres exeptionnelle
merci pour le gain
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