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Wisconsin, automne 1907. Sur un quai de gare, Ralph Truit, magnat local, attend un train dans lequel se trouve son dernier espoir, une promesse de bonheur retrouvé. Il a placé plusieurs mois auparavant une annonce dans un journal pour trouver une femme. Dans le train, Catherine Land se débarrasse de ses atours de courtisane pour se déguiser en femme simple et honnête...
Ralph Truitt est un industriel prospère d'une petite ville du Wisconsin. Veuf depuis 20 ans, il attend en cette fin d'après-midi de l'hiver 1907 sur le quai de la gare la jeune femme qui a répondu à son annonce matrimoniale parue dans le journal quelques semaines plus tôt.
Or quand Catherine Land descend du train, Ralph constate qu'il ne s'agit pas de la femme de la photo échangée lors de leur brève correspondance.
Va-t-il la renvoyer ? Quelles sont les motivations de cette femme bien plus jeune que lui ?
Au début du roman, on peut penser que Goolrick va nous raconter l'histoire de deux êtres réunis un peu par hasard et que nous allons assister à la construction d'une romance ou pas.
Or, ce roman est bien plus complexe que ça. Les personnages principaux ont des caractères torturés, des secrets, des parts d'ombre.
« C'était une histoire banale, où le froid pénétrait dans les os des êtres pour ne plus jamais les quitter, où les souvenirs s'enfonçaient dans leur coeur pour ne plus jamais le laisser en paix. C'était l'histoire de leur douleur et de l'amertume qu'on endurait dans l'enfance, quand on était sans défense mais capable de reconnaître le visage du mal, de secrets maudits qu'on ne pouvait raconter à personne, de la vie qu'on s'inventait contre sa douleur et la douleur des autres, impuissant à changer quoi que ce fût, l'histoire de la fin déjà écrite. »
Un roman profond nourri des passions humaines.
Catherine Land, la trentaine, plutôt belle et vénale a répondu à une annonce dans un journal. Ralph Truitt, la cinquantaine fatiguée, riche veuf terriblement solitaire, constate à son arrivée qu’elle n’est pas la femme banale de la photo reçue dans sa correspondance.
Premier mensonge … Il y en aura d’autres … Catherine se fera épouser et a un plan bien établi, une fois la bague au doigt ! Mais rien ne va se passer comme elle l’avait odieusement prévu !
Un roman plutôt agréable à lire bien qu’un peu trop prévisible à mon goût.
J’avoue avoir acheté ce livre après avoir lu la quatrième de couverture de la collection 10-18 … et surtout cette critique qui compare le roman de Robert Goolrick - je cite - “à Jane Eyre et aux Hauts de Hurlevent des soeurs Brontë” … Bon, loin s’en faut ! Si l’intrigue tient la route et que l’écriture est tout à fait honorable, ce compliment est très exagéré car nous sommes bien en deçà des chefs d’oeuvre de Charlotte et d’Emily !
Noir et blanc. Noir comme le passé des personnages, noir comme leurs pensées et leurs projets, noir comme leur avenir. Blanc comme la neige qui tombe pendant des jours et des semaines sur l’hiver du Wisconsin (on pense à Fargo des frères Coen, le film ou la série, à voir et à revoir), sur des paysages plats et nus, silencieux et désolés. Blanc comme la neige qui ensevelit tout, y compris la saleté et la pourriture des personnages qui se laissent prendre à penser qu’ils pourraient repartir de zéro.
« La neige était éternelle, infinie. Elle recouvrait la cour, le toit de la grange, redescendait vers la petite mare ronde au pied du champ le plus éloigné. Pas une empreinte, pas une marque dans toute l’étendue de ce paysage, rien d’autre que le manteau impénétrable et glacé d’argent de la neige. La perfection… Tu vois, se disait Catherine, tôt ou tard tout repart de zéro. »
Un hiver infernal qui rend les gens fous, qui les conduit aux pires extrémités, aux « faits d’hiver » atroces qu’on lit, atterré, dans le journal, fruits effroyables de la misère (économique et affective) qui sévissait dans ces contrées il y a un siècle. L’auteur précise, à la fin du roman, dans un dernier chapitre qu’il intitule « reconnaissance de dette », que ces faits divers sont pour la plupart véridiques et issus d’un livre « qui causa pareil embrasement de mon cœur et de mon cerveau… (et) ouvre la boîte de Pandore de cette vie dans les campagnes et nous en expose l’âme sombre et les ravages. »
« Rien ne dit que l’enfer flambe, pensa Ralph Truitt, planté dans son costume sobre sur le quai de cette gare minuscule, à la gerçure de nulle part. L’enfer peut bien ressembler à cela. Plus sombre de minute en minute. Si froid que la peau se rétracte sur les os. »
Un hiver qui n’a rien à voir avec les nôtres, ceux des climats tempérés. Souvenons-nous, puisque Thanksgiving pour cause de commerce nous est à présent imposé, que cette fête commémore la première récolte d’automne en 1621 de la première colonie débarquée l’année précédente. Ils étaient cent-dix à descendre du Mayflower à Plymouth (aujourd’hui Boston) et le premier hiver en tua la moitié. Le froid est un personnage à part entière de ce roman, il symbolise parfaitement la situation des personnages, lui congelé dans son chagrin, elle glacée dans son égoïsme, et l’autre figé dans son ressentiment et sa haine.
Robert Goolrick fait partie de ces écrivains capables de vous faire ressentir réellement les émotions ou les sensations qu’ils décrivent. Le premier chapitre (le héros attend sur un quai de gare, le blizzard se lève, la neige va venir, le silence est total, le paysage et les hommes sont figés, déjà gelés) est formidable de suggestion. Lisez ce premier chapitre (en accès libre) si vous hésitez encore.
« Ce qu’il avait voulu, c’était une femme simple et honnête. Une vie tranquille. Une vie dans laquelle tout pourrait être préservé et où personne ne deviendrait fou. »
Bien sûr,… « Elle n'était ni douce ni romantique, ni simple ni honnête. Elle était à la fois désespérée et pleine d'espoir. »
L’intrigue est poisseuse à souhait et, même si ce n’est pas l’objet principal du roman, le suspens dure, aussi longtemps que l’hiver. L’héroïne rêve de fleurs et de fruits, de senteurs et de couleurs (très belles pages de botanique), mais ce n’est qu’un rêve. Rien ne pousse, rien ne survit à l’hiver, enfin presque rien, parce que… voyez vous-mêmes.
« Chaque jour, l’hiver reculait. L’éteule réapparut dans les champs, les après-midi s’allongèrent. Le fleuve noir n’avait pas quitté sa carapace de glace mais les portes de la prison paraissaient s’ouvrir et les gens, attendre le premier jour de douceur, celui ou les filles pourraient enfin apparaître dans leurs robes d’été. Il y avait un avenir. »
Croyez-le ou pas, mais, en refermant ce livre extraordinaire, j’ai ressenti physiquement un dernier frisson. Bien naturel à l’issue de cette lecture glaçante à tous points de vue. Brrrr !
Fin du XIX siècle.Ralph Truitt homme riche et puissant, attend sur le quai de la gare d'une bourgade du Wisconsin, celle qui devrait devenir sa seconde épouse. La femme qui arrive est très belle mais ce n'est pas celle de la photo. Pourtant, il ne dira rien...
Robert Goolrick a ce talent qui vous permet de donner une consistance à ces personnages. D'ailleurs, ils sont tant travaillés, sculptés que ces romans ne sont portés que par eux. Tout est question de sentiment, de réaction profondément humaine, que ce soit en bien ou mal. Il explore l'âme et la retranscrit de sa magnifique plume.
Le précédent roman que j'avais lu de cet auteur, Arrive un Vagabond , m'avait ému à m'en donner des frissons.
Dans ce roman , l'auteur nous parle d'amour, de sexe, de haine et d'argent. Un sacré mélange tout ça, non !
Ralph Truitt, est un homme seul depuis maintenant bien trop longtemps. Il est temps pour lui de refaire sa vie, de se remarier et pourquoi pas retrouver ce fils perdu. Il se résout donc à passer une petite annonce dans un journal.
Petit annonce qui tombe entre les mains de Catherine Land, qui se définit de femme simple et honnête. En réalité cette femme de petite vertu cherche à redémarrer sa vie à zéro. Fuir l'alcool, la drogue, les hommes qui défilent. Trouver enfin une stabilité et un confort de vie qu'elle estime avoir le droit. Mais pas forcement avec ce Ralph Truitt.
Truitt n’était que la porte qu’il lui fallait passer pour se rendre là où elle allait, mais elle se réjouissait après coup qu’il ne fut pas gras ou détestable, ou bien cruel et tyrannique, ou tout simplement ignorant, autant de traits de caractère partagés par presque tous les autres hommes qu’elle avait rencontrés
Bien évidement, cette belle jeune femme est éprise d'un jeune homme, son égal. Mais bien que tout soit planifier, un rouage va commencer à riper.
Et elle pensait à Truitt, à sa simplicité et à sa confiance. Et, étrangement, elle pensait à son corps, et aux nuits qu’ils avaient passées ensemble. Son corps n’était pas jeune, mais riche dans son parfum et sa texture, et, sans qu’elle sût pourquoi, il lui était familier. Il avait un corps imposant, mais pas menaçant. Il ne lui avait jamais causé de douleur. Elle n’était pas certaine que ces nuits eussent été pour elle un plaisir, elle n’était plus sûre de connaître le sens du plaisir ….
Un roman qui démarre doucement, telle une vieille loco. Le cheminot pose son carburant, la loco toussote puis commence à rouler. Par moment elle recule légèrement, par petite vague afin de mieux repartir puis elle prend son allure de croisière. Et nous passagers, incroyablement bien installé sur nos fauteuils en velours rouge, sommes happés par son rythme hypnotique jusqu'au mot FIN.
http://lesciblesdunelectriceavisee.blogspot.com/2015/09/une-femme-simple-et-honnete-robert.html
Original, intrigue interesante et inatendue
mais passages à mon sens inutiles ou en tous cas bientrop longs et sans intéret sur la vie sexuelle du personnage principal
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