Emma et Agathe Delorme sont soeurs. Elles ont grandi l'une contre l'autre, mais sont pourtant très différentes. Agathe, la plus jeune, bordélique et ardente, a toujours pris toute la place dans le bain, dans la chambre et dans le coeur d'Emma. Après cinq ans d'un silence inexpliqué, Emma donne rendez-vous à Agathe dans la maison de vacances : Mima, leur grand-mère adorée, n'est plus, il faut vider les lieux et faire le tri dans les souvenirs. Les soeurs Delorme ont une semaine pour tout se dire et rattraper le manque de l'autre. Parviendront-elles à réparer le passé ? Dans la beauté de cet été au Pays basque, où leur enfance cogne à la porte, résonne la force de leur histoire. Entre rires et larmes, un roman bouleversant et irrésistible.
Grâce à sa plume délicate et franche, l'autrice transporte le lecteur dans une histoire qui m'a tantôt fait rire tantôt émue. Les deux personnages principaux, sœurs de sang qui se retrouvent suite au décès de leur grand-mère, s'opposent sur bien des plans : l'une se laisse déborder par ses émotions et ose dire tout haut ce qu'elle pense alors que l'autre intériorise et s'oublie en se préoccupant du bien-être d'autrui.
Les chapitres alternent narration au présent et narration au passé, naviguant entre les souvenirs et les ressentis d'Agathe, la cadette, puis d'Emma, l'aînée. Une choralité qui permet de sonder les personnages, de partager leur quotidien, leurs réflexions et leurs sentiments. J'ai adoré la fragilité d'Agathe, son humour, sa désinvolture ! Emma est plus adulte, davantage dans la maîtrise de ses émotions. C'est la grande sœur protectrice par excellence.
"Une belle vie" regorge d'anecdotes, des souvenirs de famille, des événements heureux d'autres plus douloureux, autant d'éléments qui se rapprochent du quotidien de tout à chacun.
C'est un roman fluide qui n'a de cesse de nous étonner par ses rebondissements, par sa puissance émotionnelle et son humour (sacré monsieur goéland). Encore un livre de Virginie Grimaldi que je ne peux que conseiller
"Dans la famille, on est plutôt radin de la démonstration affective. Pas ma sœur. Elle parle le câlin couramment et porte ses sentiments en bandoulière."
Un beau et fort roman !
Un excellent roman feel good qui parle en douceur de thème parfois difficile, Virginie Grimaldi alterne différente temporalité au fil des pages on découvre des instants difficiles avec des tragédies, souvenirs d'enfance, retrouvaille, deuil, maladie, relation familiale, amitié.
Un roman très touchant d'une relation entre soeurs, de l'absence des parents, violence parentale, divorce, la vie, la mort et la bipolarité.
Une histoire fluide qui fait beaucoup d'effet, âme sensible préparer des mouchoirs au cas où. Drôle, triste, de l'ironie, une plume que l'on adore a chaque ouvrage.
" Pour beaucoup, la famille naît au premier enfant. Les suivants l'agrandissent, lui la fonde. II endosse ainsi une importance et une responsabilité que ne peuvent connaître ceux qui suivent. Eux débarquent dans un espace occupé. L'attention est partagée, les inquiétudes allégées, les premières fois déjà éprouvées. Ils ont un modèle pour se construire, en "fonction de" ou "en opposition à". Leur caractère se définit en réaction, en comparaison : ils font plus de bruit ou moins de vagues, sont plus ceci ou moins cela. J'ignore quelle place est la plus enviable. Chacune à ses avantages et ses inconvénients."
Elles sont sœurs, adultes et vont passer une semaine ensemble dans la maison de leur grands-parents ; après, elle sera vendue.
Les souvenirs affluents : une enfance difficile, des deuils, des coups, l'une qui protège l'autre et une grande fragilité.
Une sœur, la personne qui vous connait le mieux, celle dont vous êtes la plus proche, celle que vous avez parfois envie d'étrangler aussi.
Et puis, il y a l'amour dont on ne doute pas ; celui de votre grand-mère.
Voilà ce que raconte ce roman émouvant.
L'écriture est simple, les pages défilent, il y a quelques sourires, peu finalement, et beaucoup de blessures.
Ce n'est pas mon livre préféré de Virginie Grimaldi mais il reste plaisant à lire.
Si vous avez envie de lire un roman truffé d’humour et d’humanité, vous pouvez vous tourner les yeux fermés vers un de ceux de Virginie Grimaldi. Sans aucun doute, vous passerez un heureux et émouvant moment. Une belle vie ne déroge pas à la règle.
Il est toujours question d’épreuves à surmonter dans ses romans mais aussi et surtout de solidarité, de soutien, de force et de liens sociaux. La vie est contée avec humour (et c’est peu de le dire !), sans oublier les métaphores hilarantes.
« — Allez Emma ! Allez Emma ! scande-t-elle quand l’eau claque l’arrière de sa tête et l’envoie valdinguer dans un rouleau d’écume. Je ris tellement que je n’ai pas le temps de plonger, la vague m’entraîne à mon tour, et je me retrouve tourneboulée dans tous les sens avant d’échouer dignement sur le rivage, les deux jambes dressées vers le ciel et un sein qui tente une échappée. Je cherche Agathe du regard, et l’avise un peu plus loin, se relevant avec la grâce d’une huître.
— Visiblement, on n’a plus quinze ans ! s’esclaffe-t-elle. Mon maillot de bain a essayé de me faire une coloscopie. »
On rit, on rit, mais à travers cette apparente légèreté, des sujets bien plus graves sont développés. Ici, nous suivons deux sœurs dont l’enfance ne fut pas qu’un soleil, loin de là. Il en ressort des liens forts malgré les chamailleries, mais aussi des blessures qui ont malheureusement bien du mal à guérir. L’enfance est d’une importance capitale dans la construction d’un adulte, nous le savons tous.
Toujours est-il que même si certains différents remontent à la surface lors de cette semaine ensemble – après cinq ans l’une sans l’autre -, nous sentons bien qu’Emma et Agathe restent soudées et rapidement aussi proches qu’elles l’étaient lorsqu’elles étaient petites.
Pour comprendre leur histoire et qui elles sont, nous alternons les époques entre leur enfance et aujourd’hui. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé les références aux années 80 et 90 car je suis de la même génération qu’elles. Souvenirs !
Malgré toutes les douleurs et les difficultés, leur relation reste belle à lire. Tout est savamment dosé entre les rires et les peines, entre la tristesse et l’espoir.
« Certains souvenirs d’enfance sont comme les tableaux anciens, ils s’abîment quand on les expose à la lumière. Alors on les garde quelque part en nous, à l’abri des regards, intacts. »
Les liens qui les unissaient à leur grand-mère étaient forts, tendres et beaux. Alors, lorsqu’elles passent une semaine dans sa maison désormais vide d’elle, on se doute qu’une multitude de souvenirs vont refaire surface et que la vente sera une étape difficile à surmonter. Pourtant, je trouve que le récit se tourne essentiellement vers les deux sœurs, l’évolution de leur relation, ce qu’elles ont dû endurer durant leur enfance mais également ce qui se joue au moment présent. Bien sûr, leur Mima est omniprésente puisqu’elle constitue leur socle depuis presque toujours, et c’est véritablement touchant à lire.
Le dénouement est terriblement émouvant et j’ai terminé ce roman les larmes aux yeux. C’est ce qui rend d’ailleurs les romans de Virginie Grimaldi si attachants, ce mélange d’émotions qui nous fait passer du rire aux larmes. C’est vrai, c’est beau, c’est drôle et fort à la fois.
En bref, j’ai passé un excellent moment en compagnie de ces personnages vrais, avec leurs forces et leurs faiblesses (big up à l’homme de la plage, à ne pas piquer des hannetons ! Ses répliques sont courtes… mais intenses. La rigolade !). Les sujets sont tantôt légers et désopilants, tantôt sérieux et déchirants. Les liens qui unissent les personnages sont bien travaillés et rendent ce roman entier et très humain. Je ne peux que vous le conseiller !
Sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2024/02/13/lecture-une-belle-vie-de-virginie-grimaldi/
N'étant pas amatrice de feel-good, n'étant pas attirée par les auteur(e)s trop connu(e)s et "bankable" et n'ayant lu qu'un seul roman de Virginie Grimaldi mais sous forme d'adaptation BD de "Les Moments doux", je n'aurais logiquement jamais dû lire ce roman. Mais voilà une amie allemande qui m'est chère m'a offert le livre à Noël, attirée par la couverture d'un ciel étoilé la nuit de la version collector et j'avais envie de finir mon année de lecture avec un quelque chose de léger, facile à lire.
En effet, la lecture est fluide, rythmée, alternant les chapitres sur le passé et ceux sur le présent des deux soeurs, chacune s'exprimant à tour de rôle. La légèreté est là également avec de l'humour, des réparties drôles et des situations hilarantes et tellement vraies comme le slip en papier à enfiler pour un massage mais dans quel sens????, l'araignée qui tétanise les deux soeurs prêtes à prendre les jambes à leur cou, en laissant la bestiole et la voiture sur le bas-côté, les différentes thèses pour optimiser le rangement du lave-vaisselle.... Puis sans coup férir, l'émotion surgit avec les souvenirs d'enfance, l'amour de la grand-mère; même si ces situations ont un goût prononcé de déjà-vu, on s'y laisse prendre.
Mais la légèreté s'efface devant les thèmes traités : la bipolarité et la difficulté à en faire le diagnostic, la maladie, la mort, les tentatives de suicide, la maltraitance maternelle, la dépression post-partum.... On dirait un catalogue de tous les malheurs qui peuvent s'abattre sur une famille; ils sont survolés et laissent une sensation de superficialité.
Un livre vite lu et qui sera tout aussi vite oublié.
Encore une fois avec ce roman, on comprend aisément que Virginie Grimaldi soit la romancière préférée des français ! Et elle reste indéniablement, l’une de mes auteures coups de coeur… Son talent n’est plus à démontrer !
En un mot … BOULEVERSANT mais EXCEPTIONNEL (oui, je sais sais … ça fait deux mots !). Je pense que je n’arriverai pas à donner mon avis sur ce roman … les mots me manquent … Je suis passée des rires aux larmes… qui coulaient … impossible de m’arrêter de pleurer … J’ai été bouleversée par tellement de choses évoquées dans cette histoire … Les sœurs Delorme (comme ma marraine et ma mamounette !), leur relation avec Mima leur grand-mère (j’ai été transportée dans le passé avec mon papy qui m’accueillait à chaque vacances scolaires), la profession d’Emma (professeur des écoles de CM1/CM2 … comme moi !), les maladies évoquées (que malheureusement je connais trop bien), les paysages basques où j’adore passer mes vacances … Bref, j’ai été complètement conquise par cet univers et sans vouloir trop vous dévoiler l’intrigue, je ne peux que vous encourager à aller découvrir par vous-même ce dernier Grimaldi.
C'est toujours un régal de lire les livres de Virginie Grimaldi, mais pour le coup, je ne m'attendais pas à cette fin !
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"Un livre vite lu et qui sera tout aussi vite oublié" :- )