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Un souffle, une ombre, un rien, tout lui donnait la fièvre.
Il faisait particulièrement doux ce soir-là.
Nous étions en été, un samedi soir, la fête annuelle de la base nautique des Crozes avait battu son plein toute la journée.
Justine avait demandé à ses parents, également présents, de pouvoir passer la nuit avec sa cousine et deux copains de classe sur l'îlot des Bois-Obscurs, au centre du lac. Un camping entre pré-adultes. Une récompense pour le bon travail fourni toute l'année. Promis, ils seraient de retour le lendemain, à 10 heures au plus tard.
Le dimanche matin, les adolescents se font attendre. L'un des parents, de rage, parcourt la distance à la nage. Sur l'îlot il découvre l'étendue du massacre : les corps meurtris, outragés, dénudés.
Les familles des victimes, des accusés, la région, tous vont connaître le chaos et le déclin.
Ma vie d'enfant a basculé ce jour-là. Quelqu'un - quelque chose -, au visage indéfini, malveillant, a pris possession de mon imaginaire, de mon âme.
Vingt ans après le drame, l'occasion de dépasser ce traumatisme collectif s'offre à moi.
Je vais enfin pouvoir donner un visage à mes peurs.
chercheurs. Ainsi, profitant d'une recherche historique Marc-Edouard en crises professionnelle et sentimentale va retourner vers Valdérieu, vers l'origine de ses phobies, vers le massacre de 1980 qu'il n'a pourtant pas vécu directement mais qui l'a durement affecté durant toute sa vie.
Et là, on assiste à un très beau travail d' historien pour mener une nouvelle investigation sur la tragédie de Basse-Misère. le héros va introduire les méthodes du courant historique des Annales afin de tenter de connaître la vérité sur la tuerie. Plutôt que de me fourvoyer dans des explications de novice je préfère la citation d'un des créateurs de ce courant français Lucien Febvre:
« Entre l'action et la pensée, il n'est pas de cloison. Il n'est pas de barrière. Il faut que l'histoire cesse de vous apparaître comme une nécropole endormie, où passent seules des ombres dépouillées de substance. Il faut que, dans le vieux palais silencieux où elle sommeille, vous pénétriez, tout animés de la lutte, tout couverts de la poussière du combat, du sang coagulé du monstre vaincu – et qu'ouvrant les fenêtres toutes grandes, ranimant les lumières et rappelant le bruit, vous réveilliez de votre vie à vous, de votre vie chaude et jeune, la vie glacée de la Princesse endormie … »
Carayon, minutieusement va nous proposer l'universalité sur cette affaire: les victimes, leurs joies leurs peines leurs espérances, les rapports qui les liaient, les rumeurs qui les concernaient, leurs familles avec leur vie officielle et puis l'autre avec les histoires de cul, les rapports entre ces familles, les rapports entre ces familles meurtries avec cette micro-société du club nautique de l'élite de la ville, les hiérarchies entre les familles et les autres acteurs de la commune, la vie sociale et économique de la commune, son aura départementale… Une photographie des lieux avant le drame qui sera suivie de la chronique de l'enquête menée à la hâte par des autorités demandant un coupable rapidement avec toutes saloperies qu'on peut dire sur ses soit-disant amis, tout ce qu'on peut imaginer de dégueulasse, l'opprobre sur les personnes interrogées puis relâchées et salies à jamais tout comme leurs familles devenues des damnés,un bel hallali sournois…
Puis, poursuivant son travail de sociologue, Marc-Edouard, va se lancer dans une enquête de nos jours sur les lieux, hantant les territoires maudits, constatant le déclin de la ville et identifiant clairement les meurtres comme un facteur de déclenchement de la débâcle communale. « Un souffle, une ombre » offre donc une magnifique représentation d'un monde rural en déclin, une représentation où je me retrouve (enfin) parfaitement bien que très éloigné géographiquement, un tableau très crédible basé sur une observation fine, sur la mise en évidence de certains détails, des preuves invisibles au néophyte ou au touriste.
Mais, ce bouquin est avant tout un polar et cette étude d'une communauté semi-rurale n'est qu'une petite partie du plaisir que sa lecture procure. Tout le roman est emballant et malgré une histoire d'amour un peu gangnan et un peu superflue, il est passionnant de bout en bout avec une énorme accélération dans son dernier quart avec un final totalement imprévisible.
Marc Edouard est professeur et historien et 30 ans après le drame qui a frappé son village il décide de faire SON enquête car pour lui l'homme qui a été arrêté n'est en rien coupable de ces meurtres.
Lors d'une fête au club nautique, quatre ados décident de dormir sur la petite île qui fait face au club, le lendemain trois sont retrouvés sauvagement tués et la quatrième est amnésique.
Que s'est-il passé ? la seule rescapée, Florie, ne sait que répéter " c'est sorti de l'eau " qui ....... le tueur ????
Marc Edouard va rencontrer les familles qui acceptent de le recevoir, reconstruire le jour du drame et .......trouver ........ la vérité mais à quel prix !!!!!
Le livre ouvert , il est difficile de le reposer.
le livre se lit bien mais j'ai trouvé que l'histoire avait du mal à démarrer (pour moi), du coup je ne suis pas totalement rentrée dans le livre.
la plume est pour autant agréable et on a de belles descriptions des lieux.
Le 24 août 1980, dans la nuit qui suivit la fête annuelle de la base nautique, un drame atroce est survenu dans l'île du lac de Basse-Misère, près de la petite ville de Valdérieu dans le Tarn.
La région ne s'en est jamais vraiment remise. Un supposé coupable est sous les verrous.
34 ans plus tard, le narrateur, professeur d'histoire à la fac de Toulouse, reprend l'enquête dans le cadre d'une étude sur la mémoire des drames et leur influence sur les lieux et les survivants.
Entre rivalités universitaires, amours cassées, branlantes ou renaissantes, et recherche des familles des victimes, ce roman nous entraîne dans la touffeur d'une petite ville qui eut son heure de gloire et qui n'en peut plus de sombrer ...
Un roman qui peine à trouver son rythme et à tenir la distance, entre flash-backs et narration du présent, entre reconstitution minutieuse de la journée du drame, mouvements des protagonistes et questionnements sur les morts étranges qui ont émaillé la région ces dernières années.
Un auteur à suivre, s'il arrive à concentrer ses récits pour les rendre plus efficaces.
une quête de la vérité et un retour aux sources … qui vous tiennent en haleine
J'avoue que je me suis demandée si je faisais bien de choisir ce polar sur les rayons de la librairie, j'ai eu quelques déceptions avec quelques auteurs locaux qui font du polar "régional"...mais dès les premières pages, j'ai su que j'avais eu raison de me laisser tenter !
L'auteur manie fort bien le verbe et la forme et l'histoire est devenue hypnotique dès le début, faisant de ce polar un roman fort où l'atmosphère, l'ambiance ont une place prépondérante.
Un prof d'histoire contemporaine (vaguement mis à l'écart après avoir écrit sur l'homosexualité des soldats de la Grande Guerre), divorcé, des soucis à la fac -manque de motivation et histoire un peu sordide avec une étudiante, une déprime qui traîne et un passé douloureux : jeune collégien, il a côtoyé d'autres mômes qu'on a fini par retrouver trucidés sur un ilot pendant les vacances d'été.
L'ambiance devient vite oppressante : le seul moyen pour le narrateur de reprendre le contrôle de sa vie semble être de retracer ce qui s'est déroulé lors de ce sordide épisode qui a endeuillé la ville et accéléré son déclin.
Sa rencontre avec un journaliste alcoolique lui fait reprendre l'enquête. Et pour le narrateur, elle va être minutieuse, d'autant plus qu'il a une parfaite connaissance des lieux...
Bonne (excellente !) surprise : ça faisait bien longtemps que je n'avais pas lu un polar sans deviner (trop) rapidement l'identité de l'assassin ! Ici, j'ai soupçonné tout le monde (y compris le narrateur !) et j'ai été cueillie en beauté dans les derniers chapitres ! Bien vu !!
Un très beau roman qui démarre lentement avec cette enquête d'un historien qui s'interroge sur la peur instillée suite à un crime atroce et qui a pesé sur sa vie. Le parti pris de l'auteur de proposer un point de vue historien dans un polar est intéressant. Son analyse psychologique des personnages est passionnante et la fin est impressionnante. Un polar qui remue et qui nous emporte sans problème.
Ici il est question d’un homme de 45 ans, historien chercheur et professeur à l’université de Toulouse, qui a grandi dans une petite ville ayant vécu une monstruosité en 1980 : le meurtre de 4 jeunes adolescents sur une base nautique. Lui-même marqué à vie par cette atrocité, il décide de s’intéresser au sujet, soit disant dans le cadre d’une étude historique sur la région, mais surtout afin de retrouver un intérêt à vivre.
Le roman est donc un mélange étonnant, et un peu désarçonnant au début (en tout cas pour moi) d’enquête sur ces meurtres, de réflexion sur notre relation à l’Histoire et de description à la mode « roman rural » de ce village et de ses habitants, un genre que je n’apprécie pas particulièrement, et qui a rendu ma lecture au départ assez difficile. Heureusement pour moi, ce 3eme aspect, très (trop) présent dans les premiers chapitres, s’estompe petit à petit pour laisser finalement toute leur place au premier et deuxième élément !
Et ces deux éléments sont eux maitrisés de bout en bout et particulièrement intéressants. On découvre comment cet homme se sert de ses compétences de chercheur et de son sens de la déduction pour reprendre l’enquête pas à pas, une enquête qui va progressivement devenir son principal centre d’intérêt, le poussant à reléguer ses impératifs professionnels au second plan. Mais aussi une enquête qui curieusement, va lui redonner de son assurance perdue, et l’aider à passer le cap de moments difficiles avec certains collèges de travail peu scrupuleux.
Dans le même temps, l’auteur, lui-même historien, va nous proposer une autre façon d’appréhender l’Histoire, en nous faisant découvrir, derrière des querelles d’experts qui peuvent paraitre anodines, qu’il y a bien des façons de présenter un événement pourtant par ailleurs inscrit dans le marbre, une réflexion intéressante et qui sort donc le lecteur du pur roman policier.
L’écriture et le style sont eux particulièrement soignés (tout comme les personnages), le vocabulaire précis et riche, et tout ceci contribue donc à construire un récit finalement prenant une fois qu’on a réussi à passer les 50 premières pages. Surtout Christian Carayon réussit à attiser doublement notre curiosité : son personnages va-t-il retrouver le ou les assassins et va-t-il s’en sortir professionnellement face à des homologues qui n’attendent qu’une erreur de sa part pour le détruire.
Je vous recommande donc ce roman, qui certes démarre lentement, mais qui vaut la peine qu’on s’accroche !
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