Une ville, un fleuve et la mer à 14 km. Dès le XIe siècle, Caen est déjà un site portuaire florissant. Mais l'Orne ne se laisse pas domestiquer, la navigation devient impossible et le commerce est en péril. Il faut attendre l'idée géniale de l'ingénieur Cachin au début du XIXe siècle : le creusement d'un canal latéral au fleuve, entièrement navigable. Le 23 août 1857, lors de son inauguration, les édiles n'hésiteront pas à comparer la ville de Caen à " une nouvelle Athènes reliée à la mer par un nouveau Pirée ". Le port renaît en effet grâce à ce canal maritime qui engendre une activité économique et industrielle prospère. Les Armements Caennais et la Navale Caennaise, les Chantiers Navals de Blainville, la SMN à Mondeville et Colombelles insufflent, durant près de quatre décennies, un dynamisme extraordinaire aux neuf communes qui bordent ce territoire maritime spécifique. A la fin des années 80 pourtant, avec la fermeture de ces sites industriels, le port de Caen doit trouver des marchés de remplacement.
Le projet d'une liaison transmanche ressurgit et malgré de farouches oppositions, la première passerelle est inaugurée en 1986 suivie bientôt d'une deuxième en 1992. Le port amont n'est pas en reste et n'a de cesse de débusquer de nouveaux trafics. Son savoir-faire et son expérience sont reconnus de tous les armateurs.
Aujourd'hui, le port de Caen-Ouistreham se place au dixième rang des ports français.
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