Enfant, Marie Palumbo Argentieri accompagnait quelquefois son père afin de l'aider dans ses démarches administratives. Effrayée par les inconnus, son père savait la rassurer.
Émigré italien, il comprenait fort bien le français mais n'arrivait pas à s'expliquer. Il comptait sur sa petite fille pour dissiper les malentendus et celle-ci s'acquittait parfaitement de cette tâche.
C'est par ce témoignage de la confiance mutuelle entre père et fille que Marie Palumbo Argentieri entame le second volume de ses souvenirs.
Elle y évoque ses joies : celle de sentir le poids, dans son cartable, de ses livres scolaires neufs et, plus tard, celle de gagner sa vie parmi des gens respectueux et simples.
Elle se souvient également de la guerre et de la sanglante libération de Nice. Elle avait vingt ans en 1944 et les images de ces atrocités sont, depuis, restées gravées en elle.
Après la guerre, des difficultés familiales surgirent qui la tourmentèrent longtemps. Marie Palumbo Argentieri y fit face, comme toujours, fortifiée par les conseils que son père lui avait prodigués et qu'elle sut suivre.
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