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Après sa disparition, une artiste plasticienne fait l'objet d'une enquête menée par un professeur d'esthétique auprès de tous ceux qui, de près ou de loin, l'ont côtoyée. Cet envoûtant thriller intellectuel redistribue avec brio les thèmes chers à Siri Hustvedt et constitue une inoubliable plongée dans les arcanes de la création comme de l'âme humaine, explorées ici par une romancière au sommet de son art.
Est-ce qu'une oeuvre artistique, intellectuelle, recevra un meilleur accueil si elle émane d'un homme plutôt que d'une femme. Telle est la question posée dans ce livre.
Je n'ai hélas pas pu entrer dans ce roman. Cela arrive ...
Le roman retrace le parcours d'Harriet Burden, artiste relativement confidentielle qui a mené des expériences troublantes sur le rôle de l'identité sexuelle sur le succès rencontré par un artiste dans la société contemporaine.
Elle fait notamment la rencontre de Rune, jeune artiste ambitieux, qui accepte de se prêter à son expérimentation, mais avec lequel elle noue une relation complexe et ambiguë.
Le récit est intéressant, véritable reconstruction de l'ambition artistique d'Harriet Burden, qui analyse sa psychologie, ses paradoxes, ses doutes.
La prose de l'auteur est toujours foisonnante, jusqu'à l'excès parfois, ce qui rend par moment la lecture compliquée.
Ma chronique complète est ici : http://viederomanthe.blogspot.fr/2016/03/un-monde-flamboyant-siri-hustvedt.html
J'ai fait l'effort jusqu'à la cinquantième page .....le sujet ne m'intéresse pas et l'écriture est indigeste.
Ce sera un des rares libres que j'aurais abandonné avant la fin !
C'est ici sur le sort que l'on réserve aux femmes artistes qu'elle se penche. Et toute ressemblance avec sa propre histoire ne doit pas être fortuite, surtout quand on sait que dans ce roman, l'artiste en question sera toujours considérée comme la femme de. Harriet Burden est un peintre frustrée qui est persuadée que son manque de reconnaissance vient de la misogynie qui règne dans le milieu artistique new-yorkais. Elle décide donc de convaincre trois artistes hommes de lui servir de prête-nom. C'est en tout cas ce qu'elle prétend car autour d'elle, on la prend plutôt pour une folle qui ne s'était pas remise de la mort de son illustre mari et qui a inventé de toute pièce cette histoire de falsification.
Le roman est multiforme car il se présente à la fois sous forme des carnets d'Harriet, mais aussi de témoignages (de ses enfants, d'artistes, de journalistes). Ce sont les carnets d'Harriet qui sont les plus ardus à lire. Mais la facilité n'est pas ce qu'on recherche dans une oeuvre littéraire. On se perd un peu dans les écrits d'Harriet parce que c'est une personnalité complexe, qui souffre à la fois du manque de reconnaissance des autres mais aussi de ce que son "jeu" se retourne contre elle. Siri Hustvedt sait rendre cette sexagénaire trop grande pour ne pas gêner les autres très touchante notamment quand elle se compare au monstre de Frankenstein mais sans doute encore plus à travers les témoignages que les carnets. Si je n'ai pas aimé chaque page de ce roman, je le trouve globalement réussi, original et truffé de phrases qui à elle seules, méritent la lecture de ce roman et qui sont universelles :
je voulais ma mère, pas ma petite mère mourante à l'hôpital mais la grande, celle de mon enfance, celle qui m'avait portée, bercée, consolée et caressée...
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