Dernier roman de Michael D. O'Brien qui ne bénéficiait pas d'une traduction française, Un cri de pierre permet à l'auteur d'approfondir la signification de la pauvreté en esprit. Il donne vie à son personnage Oginiwâbigon, du nom des roses sauvages qui fleurissent sur sa terre. Née au sein du peuple Ojibwé, Ogini-Rose est élevée par sa grand-mère dans les contrées indomptées des Grands Lacs, en Ontario. Lors de ses premiers apprentissages, Rose nous entraîne dans le tourbillon intellectuel et artistique des villes du milieu du xxe siècle , mais les forêts et les eaux de sa terre natale imprégneront toujours son Å'uvre et son âme. Son unique force est d'essayer d'aimer à travers toutes les circonstances. Lancée dans la quête du sens ultime de sa vie, elle transforme l'existence et le regard des personnes qu'elle croise. O'Brien nous plonge dans les profondeurs d'une «Â petite âme », dévoilant la beauté et les luttes d'un cÅ'ur qui se voue tout entier à la création, et à refléter pour autrui la lumière qu'il reçoit. L'auteur démasque les mensonges et l'orgueil qui défigurent une grande partie de la culture contemporaine, et nous font perdre le sens du caractère sacré que recèle chaque vie humaine. Obscure et cependant resplendissante, comme la lune des contes qui bercent son enfance, comptée pour rien au milieu des rejetés et des méprisés, Ogini-Rose témoigne de la grandeur de l'homme et de sa vocation éternelle.
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