"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Sous sa façade respectable, Vincent Madigan, mauvais mari et mauvais père, est un homme que ses démons ont entraîné dans une spirale infernale. Aujourd'hui, il a touché le fond, et la grosse somme d'argent qu'il doit à Sandià, le roi de la pègre d'East Harlem, risque de compromettre toute son existence, voire de lui coûter la vie. Il n'a plus le choix, il doit cette fois franchir la ligne jaune pour pouvoir prendre un nouveau départ. Il décide donc de braquer 400 000 dollars dans une des planques de Sandià. Mais les choses tournent mal : il doit se débarrasser de ses complices, et une petite fille est blessée lors d'échanges de tirs. Rongé par l'angoisse et la culpabilité, Madigan va s'engager sur la dernière voie qu'il lui reste : celle d'une impossible rédemption.
Jamais l'expression d'anti-héros n'aura été aussi pertinente. Avec ce portrait passionnant et sans concession, R. J. Ellory creuse au plus profond de la conscience d'un homme au coeur sombre, pour tenter d'en faire resurgir toute l'humanité enfouie. Le bien et le mal, l'innocence et la culpabilité sont en effet si intimement mêlés en Vincent Madigan qu'il lui est devenu presque impossible de les distinguer. D'une écriture si puissante qu'on la ressent physiquement, ce long blues, aussi déchirant qu'une chanson de Tom Waits, aussi maîtrisé qu'un film de James Grey, réserve à son lecteur de tels rebondissements qu'il serait criminel d'en dévoiler plus ici.
Encore une fois R.J. Ellory met de la lumière dans un personnage franchement détestable.
Il est questions de culpabilité, de mauvais choix, de violence, de crime organisé, de trafics, d'argent sale, d'addictions, de rédemption mais surtout de grandes solitudes.
Avec une écriture ciselée et élégante, l'auteur nous fait suivre cet engrenage infernal.
Une intrigue qui nous tient en haleine et un héros qui, malgré tout, arrive à nous émouvoir.
Un roman noir et passionnant.
Vincent Madigan est inspecteur de police, un flic véreux qui magouille avec Sandiá caïd de la pègre, qui picole et avale des tonnes de médocs pour tenir le coup. Divorcé plusieurs fois, père de quatre enfants, il vit seul. Il doit une énorme somme à Sandià et décide de le braquer afin d'effacer sa dette.
Cela ne va pas se passer comme prévu et dégénérer tellement qu'il s'enfonce de plus en plus. Noir c'est noir. Comment sortir de ce merdier !
Malgré ses mauvais côtés, VIncent reste un type attachant et on espère de tout cœur qu'il va s'en sortir et que la rédemption sera là. Hélas rien n'est gagné.
Très bon thriller.
Roman noir ...
Une vie de mensonge ... un mauvais flic nous plonge dans une mécanique infernale où on espère avec lui sa rédemption !
Un livre superbement efficace tant par la plume de l'auteur que par le suspens de l'histoire ... Un vrai roman noir que je conseille vraiment à tous !!
C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé l'auteur d'un grand coup de coeur "Seul les silence".
Je me suis rendue compte à la lecture de ce livre que j' aime les flics pourris, surtout les flics pourri. Et avec Vincent Madigan, on en tient un bon. Il s'est un peu emporté sur une affaire qui devait lui rapporter gros et effacer ses dettes envers un roi de la pègre mais, il a mal évalué les choses mais se retrouve à enquêter sur un crime qu'il a commis. Et c'est à ce moment là, qu'un flic des affaires internes trouve qu'il voudrait reprendre un poste à la crim. Pourquoi pas le mettre avec Madigan sur cette affaire ? Un flic honnête dans ce monde de magouille et d'échanges de bon précédés y perd ses repères.
Madigan est tout le long du livre sur le fil du rasoir, inquiet prêt à échouer mais il ne lâche pas prise, on peut dire que son cerveau turbine et met en place une stratégie digne d'un jeu d'échec au coeur duquel il place savamment ces pions pour sauver sa peau. Parce que Madrigan a beau être un pourri à l'hygiène de vie douteuse, alcoolique limite drogué, menteur, arriviste, pas loyal pour un sou, on l'aime bien on veut qu'il s'en sorte. L'auteur a réussi à le rendre sympathique notamment avec une tripoté d'enfants, des mariages ratés, on lui accorde un grand coeur.
Un thriller nerveux, à flux tendu dès les premières lignes. Ce qui nous accroche au personnage principal jusqu'à la dernière ligne suspendus à sa stratégie.
Vincent Madigan aurait pu être un bon flic, mais il a tout raté dans sa vie : menteur né ; mauvais mari et mauvais père ; addict à l'alcool et à diverses drogues ; joueur sans chance ou intuition accumulant les dettes de jeu ; flic ripoux à la solde de Sandià, le caïd de East Harlem. Une seule issue s'offre à lui : braquer une équipe du caïd pour rembourser ses dettes, offrir une voiture à sa faille aînée et quitter New York. Mais rien ne se passera comme prévu : le casse tourne mal et Madigan s'enfonce toujours plus. Tous les plans qu'il échafaude pour tenter de se sortir de ce mauvais pas semblent se retourner contre lui. Mais il garde au fond de lui une lueur d'espoir, et nous un petit espoir de rédemption pour lui...
Un roman très noir où R.J. Ellory explore les pires ombres de l'âme humaine : celle de Sandià, chef de bande sans scrupule mais attaché à sa famille et, surtout, à son image et à son territoire ; celle de Vincent Madigan, qui a laissé le mensonge, les plaisirs immédiats et l'attrait d'une vie "facile" dominer son existence ; celles des petits truands, Bernie, Fulton, Landry ou Williams, obnubilés par l'argent facile ; celles des flics, souvent aux limites de la légalité, parfois bien au-delà. Âmes noires et sang rouge...
Sur ce fond rouge et noir, deux touches de couleur invitant à un peu d'optimisme : Melissa, la fillette blessée lors du braquage, et Isabella, sa naïve maman ; deux biches égarées au milieu d'une horde de loups, que Madigan s'efforcera de protéger dans un ultime espoir de survie.
Sauf erreur, le roman n'est pas daté. On aurait peine à croire que l'histoire se déroule dans le New York des trois dernières décennies. Mais on a tant lu, vu et entendu sur les collusions de la police et de la pègre, à New York ou ailleurs, par exemple à Chicago, dans les trois premiers quarts du vingtième siècle, qu'on se laisse vite prendre par l'intrigue.
Intrigue n'est d'ailleurs pas le mot exact ; il n'y a pas de véritable suspens. On comprend assez vite que tout ce que va tenter Madigan pour se sortir du piège qu'il s'est tendu à lui-même va se retourner contre lui. Mais R.J. Ellory sait nous proposer de multiples rebondissements, tout en entretenant, jusqu'à la fin, un petit espoir de jours meilleurs.
Quelques mauvais langues suggèrent que R.J. Ellory aurait choisi son surnom pour entretenir une confusion avec James Elroy, génial auteur de "L.A. Confidential" et "Le Dahlia noir". Les formes d'écriture sont assez proches : le rythme plutôt lent de l'écriture l'emporte sur la brutalité de l'action. En revanche, là ou Elroy propose de multiples croisements d'intrigues, Ellory ne propose qu'une histoire assez linéaire. La lecture en est plus facile, mais nettement moins riche !
http://hidesbouquine.blogspot.fr/2017/01/un-coeur-sombre-rj-ellory.html
Un cœur sombre a tout du roman parfait ! Implacable ! Une intrigue finement bien menée où une tension monte crescendo, à mesure que les pages se tournent. Jusqu’au tout dernier mot, le suspense est bien présent.
C’est un roman vraiment incroyable ! Outre la tension, le point fort de cette histoire est le personnage principal : Vincent Madigan. Ce « anti-héros » au cœur sombre, qui cherche un moyen de survivre dans ce monde empli de noirceur, se lançant dans une quête impossible…
J’ai vraiment été séduite par l’ambiance ténébreuse qui ressort de ce récit ! Ce roman ravira plus d’une personne ! Entre thriller psychologique et roman noir, Un cœur sombre se révèle être un condensé d’actions et une pépite de noirceur !
Dans « Un cœur sombre », son dernier opus, R.J. Ellory nous plonge dans la tête d’un anti-héros, flic de son état, accroc à l’alcool et aux pilules en tout genre.
Ce flic, Vincent Madigan, s’est laissé corrompre par un certain Sandià, une figure de la pègre d’East Harlem, en échange d’informations qui permettent de résoudre nombre de ses enquêtes.
Vincent Madigan a aussi contracté une dette d’argent importante auprès de Sandià qu’il doit rembourser rapidement.
Car Sandià n’est pas un tendre et n’attendra pas éternellement. Sans une solution rapide, la vie de Madigan risque d’être écourtée.
Madigan est un flic tourmenté par ses émotions. Ces choix le poussent vers le côté obscur, quitte à lui faire perdre son âme humaine. Celui-ci agit en voyou prêt à tout pour se couvrir.
Tuer des gens ne lui fait pas peur mais lui donne mauvaise conscience. Il noie ses contradictions et ses doutes dans l’alcool, ses peurs disparaissent grâce à l’absorption de cocktails de médocs. Poussé à agir, Madigan devra faire preuve d’une grande stratégie car il joue une partie d’échecs, seul contre tous, dont l’issue pourrait lui être fatale.
MON AVIS
Premièrement, je vous encourage vivement à ne pas lire la quatrième de couverture de ce roman de Ellory si vous souhaitez découvrir vous-mêmes l’histoire et les évènements premiers. En effet, ceux-ci sont déjà source d’une tension psychologique et d’un suspense certain, autant en profiter.
Dans ce roman noir, Ellory fait preuve d’une maîtrise totale de son intrigue qui coure sur presque 500 pages. J’ai lu ces pages avec une délectation particulière.
L’auteur nous dévoile les profondeurs de l’âme humaine et son récit nous est offert sans longueur aucune et sans temps mort. L’action est présente tout au long du roman et des évènements inattendus relancent l’histoire.
J’étais en empathie avec Madigan et je l’ai suivi dans ses plans et ses actions douteuses. J’ai eu peur pour lui et je ressentais le poids de sa culpabilité. Peut-il changer le cours de son destin ?
Tous les individus qui apparaissent dans cet univers possèdent une personnalité forte et un caractère bien trempé. Ils sont vrais. C’est la force de ce roman et le style de l’auteur fait le reste.
Le personnage de Vincent Madigan pratique d’une main le mal mais essaie de se racheter une conduite en faisant le bien de l’autre. Il souhaite sa rédemption. Va-t-il l’obtenir ?
Vous le saurez en lisant ce bijou qu’est « Un cœur sombre » de R.J. Ellory qui pour moi est mon premier coup de cœur de 2017 !
Du grand, du très très grand ELLORY!
Le livre s'ouvre sur la raclée que Vincent MADIGAN est en train d'administrer à un homme pour le compte d'un certain Sandia. Dès le départ, le décor est posé. MADIGAN ne fait pas ça par plaisir, mais il n'a d'autre choix que d'obéir aux ordres vu que Sandia le tient par la dette d'argent dont il est redevable. Il se sent minable, a tout perdu, ses femmes comme ses gosses, et tient debout à coups d'anti-dépresseurs, de drogues et d'alcool. Mais MADIGAN a décidé de tenter le tout pour le tout, monter une équipe et faire LE coup qui lui permettra de solder ses dettes et de repartir à zéro vers une nouvelle vie : braquer une maison où doit être livré un quart de million de dollars appartenant à un dangereux criminel d'EAST HARLEM.
En apnée. C'est cette impression que j'ai eue tout au long de ma lecture.
Première claque à la fin du chapitre 5 : MADIGAN est tombé encore plus bas que ce que l'on avait déjà saisi en 5 chapitres... Deuxième claque au chapitre 6 : le carnage qui a eu lieu dans la maison a fait une victime imprévue...
A partir de là, j'ai été véritablement suspendue au récit. Comment tout ça va-t-il finir?
La force du récit tient beaucoup à la qualité (ou aux défauts?) du personnage de Vincent MADIGAN et à la manière dont R.J. ELLORY l'a remarquablement ciselé. Il a tout pour qu'on le déteste à première vue : violent, drogué, alcoolique, père et mari abandonnique, corrompu. Pourtant on a indéniablement envie de l'accompagner et de le voir réussir la quête de rédemption dans laquelle il s'est lancé, tout en étant bien convaincu qu'il ne le mérite pas! L'alternance entre les chapitres rédigés à la troisième personne du singulier et ceux où l'auteur nous place dans la tête de Vincent MADIGAN participe à ce mélange de sentiments ambivalents que j'ai nourri à son encontre.
Les personnages secondaires sont justement loin d'être relegués au second plan. Sandia notamment est terrifiant de froideur, de cruauté, d'inhumanité.
Mais outre ses personnages l'histoire est particulièrement réussie. Pas de temps mort, un suspense de tous les instants, et même une tension qui m'a fait oublier de respirer. Le récit m'a fait constamment osciller entre espoir et noirceur absolue, j'étais sur le fil du rasoir à l'image du personnage de Vincent MADIGAN, qui lutte entre les démons qu'il a lui-même convoqués et l'avenir qu'il essaie de se préserver. Et la fin m'a laissée totalement abasourdie, littéralement assommée.
http://cousineslectures.canalblog.com/archives/2016/10/21/34448725.html
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