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Pour la première fois, le directeur d'un EHPAD témoigne :
Pendant près de trois ans, Jean Arcelin a dirigé un EHPAD dans le sud de la France, avant de renoncer, épuisé par un trop-plein d'émotions et révolté par la faiblesse des moyens mis à sa disposition. Il a côtoyé le pire mais aussi le beau : l'existence de vieilles personnes isolées, le plus souvent sans visites, qui s'accrochent à la vie, se réconfortent, reconstituent des parcelles de bonheur.
Des femmes et des hommes qui l'ont ému aux larmes, l'ont fait rire aussi, et dont il raconte avec tendresse le quotidien.
En refermant ce livre, on pensera longtemps à cette vieille dame apeurée, atteinte de la maladie d'Alzheimer, qui vit une histoire d'amour magnifique avec un homme handicapé ; un homme qui lui dit pour la rassurer : « Je serai ta tête, tu seras mes jambes ! » On s'insurgera surtout contre ces entreprises qui, par souci d'économie, laissent « nos vieux » trop souvent seuls, livrés à eux-mêmes faute de personnel, humiliés par le manque de soins et d'attention. « Comme si la société tout entière, affirme Jean Arcelin, voulait les enterrer vivants... » Un récit tendre et glaçant.
En 2018, 1,4 million de Français étaient en situation de dépendance. Nous serons 5 millions en 2060.
En fin d'ouvrage, des conseils pour choisir un EHPAD et des solutions concrètes pour relever l'un des plus grands défis de nos sociétés vieillissantes.
Je recommande ce portrait, sans concession mais réaliste de la vie d'un directeur d'EHPAD qui en dit beaucoup sur les rouages de la sphère médico-sociale et de la gérontologie. Que faire quand la rentabilité économique est placée avant l'humanité ? Ces deux réalités sont-elles conciliables ? Sans tomber dans la dénonciation vindicative ou l'essai politique, Jean Arcelin livre ses sentiments, ses souvenirs et ses émotions en toute simplicité. C'est terriblement efficace ! Chacun pourra trouver un enrichissement personnel à cette lecture qui nous ramène à une question essentielle, puisqu'elle fait partie de nos existences à tous, souvent occultée : la vieillesse. Jean Arcelin a bien raison, il me semble, de la replacer sur le devant de la scène sans chercher, pour autant, à l'idéaliser. C'est parce-qu'elle est présentée dans toute sa complexité que la gériatrie peut, enfin, susciter autre chose que de la peur et (re)devenir une source salutaire de sagesse.
Jean Arcelin en a marre d'être entouré de voitures de luxe et décide en souvenir de sa grand'mère de devenir Directeur d'un EHPAD .
Une reconversion qui lui ouvre les yeux sur un monde mal connu , le monde des " maisons de retraite "
Dans le premier EHPAD, il loge sur place ce qui lui permet d'être là 24 heures sur 24 heures, de jour comme de nuit, il se rend compte du travail des infirmières, des aide-soignantes pas assez nombreuses , qui n'ont pas assez de temps pour caliner ou réconforter les " petits vieux ".
Son expérience étant concluante on le transfert dans un autre centre mal géré en espérant une gestion plus saine quI ferait remonter le quota
Durant ces années il a rencontré des personnes âgées qui, malgré leur dépendance, leurs différentes maladies lui ont appris énormément de choses ..... certaines d'humeur agréable, d'autres d'humeur agressive.
Dans ces établissements tout n'est que profit ........... mais les résidents méritent le respect, les soins nécessaires , le confort, la chaleur humaine ........
une lecture qui fait réfléchir ...............
Ce livre, je l'ai lu très vite tellement il est passionnant mais aussi dure. "Tu verras maman, tu seras bien" est un témoignage un peu romancé car les noms et les lieux on été changé mais pour le reste c'est du véridique. Cet ancien directeur d'EPHAD ose parler et montrer que le système est à revoir. Dans son livre il aborde certes les problèmes de personnels, mais il démontre qu'un directeur d'EPHAD ne peut pas faire ce qu'il veut car il y a une hiérarchie encore au-dessus de lui. Il montre également les problèmes avec les familles et avec les personnes dans les 2 sens. Des personnes âgées pouvant être maltraités mais aussi maltraitant le personnel soignant. C'est un livre que nous devrions tous lire pour nos parents, grands-parents et Poyr tous nos amis, collègues, conjoint y travaillant.
Cet essai relève du pur registre « poil à gratter »! Après une vie de Commercial dans l’industrie automobile,Jean Arcelin devient, en hommage à sa grand-mère, directeur d’une EHPAD. Après trois ans, il jette le gant, en « beurre-nout » dû à l’implacable Loi du Marché qui sert les actionnaires bien avant la Société.
Funambule marchant sur le fil de nos incertitudes, Jean ARCELIN nous invite à prendre position face à un modèle de Société qui verra de plus en plus ses vieux vivre longtemps, dans une dépendance croissante. Sommes-nous droits dans nos bottes lorsque nous leur reconnaissons de moins en moins le droit d’exister pour ce qu’ils sont et pour ce qu’ils ont déjà donné aux générations suivantes? L’Homme peut-il se regarder en face lorsqu’il ‘marchandise’ ses vieux? Que dit d’elle-même une Société qui exploite la vieillesse, lui fait payer plus que son dû, lui refuse toute dignité dans le logement, les soins, l’alimentation et toute vie relationnelle?
Avec un regard tendre sur une face du miroir, glaçant sur l’autre, Jean Arcelin ose accuser un système construit sur l’appât du gain facile et les dictats des actionnaires qui serrent dans leurs griffes les responsables de la gestion des EHPAD. Il l’affirme haut et clair, en France comme ailleurs, s’il n’existe pas un sursaut citoyen réclamant du Législatif un sérieux contrôle des objectifs de rentabilité fixés par les patrons du capital et des moyens de gestion octroyés aux directions et aux équipes soignantes des EHPAD, la prise en charge de nos aînés sera un parfait modèle de non-assistance à personnes en danger, doublé d’une prise d’intérêt personnel sur bien commun appartenant à autrui!
Le document que signe Arcelin est un essai… à ce titre, il ouvre au questionnement bien plus qu’il n’apporte des solutions toutes faites. Même dans ses propositions de fin de livre (heureuse initiative!), les propos restent somme toute assez théoriques et ne règlent pas tout, loin s’en faut.
Mais Jean Arcelin a le mérite de crier « Aux loups! » Il tire une sonnette d’alarme qu’il est grand temps d’actionner et il peut le faire même si son expérience à la direction d’une EHPAD n’est guère plus dense qu’à peine trois ans et quelque passés dans ce milieu. Il est néanmoins crédible parce qu’il ne jette pas l’opprobre sur tous les acteurs du système. Il nuance. S’il dénonce la cupidité humaine des actionnaires, il reconnaît les trésors de patience et de passion, d’attention et de soin, d’inventivité et de combativité offertes aux résidents par des hommes et femmes de terrain qui tentent l’impossible pour améliorer l’alimentation, l’encadrement, le cadre et les soins que peuvent offrir ces lieux de vie à nos aînés, nos anciens, nos vieux.
Ces derniers ont droit au respect, le nôtre comme celui de la Société toute entière. Jean Arcelin ne cesse de le crier sur tous les tons tout au long de cet essai qui mérite d’être lu, relu et réfléchi!
Merci à NetGalley France et aux Editions XO pour leur confiance et le cadeau qu’ils m’ont fait en permettant l’accès à ce livre.
Un peu plus? https://frconstant.com/2019/04/10/tu-verras-maman-tu-seras-bien/
Pour une fois, grâce aux Editions XO que je remercien, j'ai jeté mon dévolu sur l’ouvrage de Jean Arcelin "Tu verras maman, tu seras bien". Je n’en connaissais rien mais en subodorais le thème. Je ne m’étais pas trompée.
L’auteur, à la cinquantaine et après le décès de sa grand-mère adorée décide de troquer son uniforme chic et classe de directeur d’une grande concession d’automobiles de luxe pour celui de directeur d’EHPAD (Etablissement Hospitalier pour Personnes Agées Dépendantes). Il raconte son épopée dans un pavé de plus de cinq cents pages. Je l’ai lu très vite grâce à sa fluidité et sa simplicité d’écriture. L’écriture, le style, la narration ne sont pas, en l’espèce, le plus important même s’ils sont de qualité. Non, ici, c’est le fond et seulement lui qui ont été de nature à retenir mon attention.
"La vérité tendre et glaçante d’un directeur de maison de retraite" annonce le bandeau rouge qui entoure le livre. Beau résumé du récit qui oscille entre le sérieux des chiffres annoncés, des actions menées, des problèmes rencontrés et la drôlerie, parfois, de certaines anecdotes rapportées. A aucun moment je ne me suis ennuyée. L’auteur dit les heurs et malheurs de son nouveau métier, la hantise des TO (Taux d’Occupation) insuffisants, l’insuffisance du CRS (Coût des Repas Journaliers), la surveillance constante des résidents, difficile faute de personnels en nombre et de moyens à la hauteur. Il déplore les difficultés à organiser des animations de qualité tellement utiles et pourtant mises en place avec parcimonie pour les mêmes raisons que celles évoquées plus haut. Malgré les belles histoires, certaines d’amour entre résidents, et autres moments de bonheur, le tableau est sombre qui se termine par un burn-out de l’auteur, après un EIG (Evènement Indésirable Grave), la hantise de tout directeur d’EHPAD. Incapable de mener à bien la mission qu’il s’était fixée, il n’a pu s’en relever.
Il est terrible de constater que les grands groupes à la tête de ces maisons d’accueil pour personnes âgées, la plupart du temps délaissées par leur famille, ne sont intéressés que par les chiffres et préfèrent dédier les bénéfices au plaisir de leurs actionnaires plutôt qu’à celui des personnels ou résidents. Ce plaidoyer m’a paru d’une grande objectivité, Jean Arcelin fait toujours la part des choses, apporte des arguments à charge, certes, mais aussi à décharge, et salue régulièrement le courage et l’abnégation des aides soignant-e-s et autres personnels des deux établissements qu’il a dirigés. Et last but not least, les chapitres de fin m’ont particulièrement séduite. L’auteur y explique son "Plan d’action", fort bien pensé mais sans doute, hélas utopique si l’on pense "profit" et le presque dernier, fort utile "Comment bien choisir son EHPAD (et négocier ses tarifs !)". J’y penserai le moment venu, si je suis encore lucide.
Un document riche en informations et très nécessaire, même s’il fait parfois frémir, pour quiconque est touché par cette perspective de placement.
https://memo-emoi.fr
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Je suis ravie que mon commentaire ait pu vous être utile. N’hésitez pas à me faire part de votre avis lorsque vous aurez lu ce livre. Merci, idem pour vous.
Merci LB pour votre présentation . Je vais noter ce document dans ma PAL . Belles lectures. Prenez soin de vous