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Jeudi noir sur la planète : quatre avions de ligne viennent de s'écraser aux quatre coins du globe. Troublante coïncidence. D'autant que sur trois des sites, les secouristes découvrent un rescapé. Chaque fois, un enfant. Chaque fois, sa survie tient du miracle.
La presse internationale s'empare de l'affaire, il n'est bientôt plus question que des « Trois ». Certains fanatiques religieux voient même en eux l'incarnation des cavaliers de l'Apocalypse, à ce détail près qu'ils devraient être quatre.
Dans le même temps, les familles qui ont recueilli les enfants sont confrontées à des événements étranges. Mais qui sont au juste ces enfants ? Et que veulent-ils ?
Un jour de janvier 2012, quasiment au même instant, 4 avions de lignes se crashent sur 4 continents différents. Dans 3 cas, un sel survivant miraculé : un enfant. Devant cet évènement inexplicable, le monde vacille, les extrémistes religieux y voient le signe de l’Apocalypse, les fans des extras terrestres y voient la preuve de ce en quoi ils croient, les rationalistes sont ébranlés : Et si ce quadruples drame scellait le sort de la planète toute entière ? Elspeth Martin, journaliste américaine, décide d’écrire un livre sur la question et très vite, elle se rend compte que les familles des 3 petits miraculés commencent à ressentir des sensations étranges et désagréables à leur contact. « Trois » est un vrai coup de cœur auquel je ne m’attendais pas, dans sa forme et sur le fond, il réussi son pari à tous les points de vue et je vais commencer à m’intéresser à cet auteure : Sarah Lotz. Dans la forme déjà, « Trois » se démarque : c’est le livre dans le livre puisque le livre d’Elpeth Martin occupe 95% du roman, un vrai livre qui alterne témoignages, retranscriptions de conversations, chats internet, mail. Même si le sujet était différent (encore que…), c’est la même forme de narration originale que dans « World War Z », une narration éclatée comme un puzzle qui se constituent sous nos yeux lentement. J’aime beaucoup cette forme très particulière que je trouve hyper efficace et en plus très agréable à lire du fait de sa diversité. Sur le fond, « Trois » peut faire penser d’une certaine manière à la série « The Leftovers » où comment, face à un évènement inexplicable, la société perd pied et fonce tout droit vers sa perte, en faisant en voler en éclat tout ce qui l’a maintenu en place si longtemps. Ce quadruple crash aérien est si déconcertant que malgré les explications techniques apportées, tout le monde y voit ce qu’il a envie d’y voir et surtout les illuminés : ravages du complotisme, effet ultra pervers du net et des réseaux sociaux, incapacités des pouvoirs publics à contenir l’hystérie mondiale qui s’est mise en branle, plus rien n’arrêt la machine infernale qui va conduire à rajouter du drame au drame, et aiguiser les extrémistes politiques et religieux. Franchement, parfois, ça fait froid dans le dos car la bêtise humaine étant ce qu’elle est, il y a une vraie part de crédibilité dans « Trois », sur ce point là en tous cas. Il y a bien sur une pointe de surnaturel dans le roman, mais on ne sait jamais si on doit y prêter foi ou si c’est la paranoïa ambiante qui nous pousse à voir des choses qui s’expliquent autrement (par la douleur du deuil, par le syndrome post traumatique…). C’est malin, c’est bien vu et c’est très addictif : 520 pages lue en 6 jours ! Seul petit bémol, la fin ouverte et un peu fumeuse, notamment dans sa dernière page. C’est peu dire qu’il est frustrant, après plus de 500 pages de questions, de n’avoir que peu de réponses et même une ultime question en forme de pied de nez dans les toutes dernières lignes. Mais malgré sa fin elliptique un peu déconcertante, « Trois » fait partie dorénavant des thrillers que je ne suis pas prête d’oublier !
Quatre avions s'écrasent quasi simultanément dans le monde. Ces catastrophes sont inexplicables, d'autant que dans trois cas un enfant miraculé a survécu à la catastrophe. La légende du phénomène des Trois commence, sous la plume d'une journaliste qui a interviewé les principaux acteurs qui gravitent autour de ces quatre accidents. L'histoire est racontée au travers des retranscriptions de toutes ces discussions et témoignages. Cette construction originale est l'un des intérêts de ce livre.
Pour ma part, après un vif intérêt soulevé à la lecture des premiers chapitres, je me suis un peu perdu dans l'histoire et j'ai enfin été déçu par la fin qui n'en est pas vraiment une.
Un livre particulier.
A dire vrai je m'attendais à beaucoup mieux. Toutefois je ne suis pas complètement déçue pour les raisons que je développe ci-après.
Le suspens s'immisce doucement, insidieusement au cours des pages où l'auteure nous apporte divers indices qui nous font comprendre que des choses étranges se passent mais tout en laissant planer le doute, car au final on en vient à se demander si ces choses étranges ont vraiment lieu ou si ce ne sont pas tout simplement des concours de circonstances.
L'écriture change des écritures habituelles. Elle est de prime abord surprenante. Je pensais que l'histoire serait contée de manière classique sous forme de récit or il n'en est rien (ou presque). Cela démarre sous forme de récit et puis rapidement on découvre au fil des chapitres des interviews, des échanges de mails, ...
En grande partie (mais pas que) dans le livre, il s'agit en fait de différents recueils de témoignages d'une journaliste ayant écrit sur les accidents d'avions, les 3 enfants rescapés, leur famille, leurs amis, les théories du complot ayant émergés de ces crashs...
Cela m'a un peu déroutée au départ.
Outre le côté mystérieux de l'histoire, j'y vois personnellement les conséquences d'une série d'accidents ayant eu lieu le même jour : les ravages faits au niveau des populations sur les lieux mêmes des crashs (maisons détruites, victimes collatérales...), le drame touchant les victimes, leurs familles et leurs amis avec les conséquences psychologiques qui s'ensuivent et pour finir les oiseaux de mauvaises augures qui s'emparent des faits de façon malsaine pour les interpréter à leur manière sans preuves réelles pour semer le trouble et la peur (complot, interprétation apocalyptique...).
Pour finir, je dirai que l'auteure a réussi un livre déroutant, une histoire étrange et nous laisse à mon avis un peu le bec dans l'eau. La fin est plus qu'intéressante et Sarah Lotz a choisi de laisser libre cours à notre imagination.
L'inconvénient de ce genre de fin a toujours un côté un peu décevant : en tant que lecteur on voudrait en savoir davantage, il y a matière à creuser et on aurait voulu que ce soit plus développé et qu'on ai le pourquoi du comment. Bref c'est un poil frustrant.
L'avantage, par contre, c'est que selon ce que l'auteure avait en tête, cela n'aurait peut-être pas été à la hauteur de nos espérances donc, en n'en sachant pas plus on est moins déçu.
Je terminerai sur une note positive concernant la couverture que je trouve magnifique, tant au niveau visuel qu'au niveau du toucher, et qui donne vraiment envie de lire le livre.
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