Le traité 20 selon l'ordre chronologique (I, 3 selon l'ordre systématique des Ennéades) - dont le présent ouvrage donne une nouvelle traduction commentée - est le seul traité où Plotin parle explicitement de dialectique. Il y expose autant les voies pour accéder à la dialectique que la dialectique proprement dite, avant de questionner le rapport de cette dernière aux autres domaines de la philosophie (surtout la physique et l'éthique). Plotin défend une conception platonicienne, et non pas aristotélicienne, de la dialectique comme un art qui permet de nous conduire au Bien, ou au premier principe. Sa lecture de la philosophie de Platon débouche ainsi sur une théorie des vertus, identifiant la dialectique à la prudence (phronêsis) conçue comme paradigme même de la vertu. C'est toutefois la distinction nette que fait Plotin entre la dialectique et la logique, qui aura la plus grande influence sur la postérité de ce traité.
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