C'est l'heure des bilans ! Voici les 10 romans qui ont marqué vos lectures cette année...
Cela fait deux ans que Paul Hansen purge sa peine dans la prison provinciale de Montréal. Il y partage une cellule avec Horton, un Hells Angel incarcéré pour meurtre.
Retour en arrière: Hansen est superintendant a L'Excelsior, une résidence où il déploie ses talents de concierge, de gardien, de factotum, et - plus encore - de réparateur des âmes et consolateur des affligés. Lorsqu'il n'est pas occupé à venir en aide aux habitants de L'Excelsior ou à entretenir les bâtiments, il rejoint Winona, sa compagne. Aux commandes de son aéroplane, elle l'emmène en plein ciel, au-dessus des nuages. Mais bientôt tout change. Un nouveau gérant arrive à L'Excelsior, des conflits éclatent. Et l'inévitable se produit.
Une église ensablée dans les dunes d'une plage, une mine d'amiante à ciel ouvert, les méandres d'un fleuve couleur argent, les ondes sonores d'un orgue composent les paysages variés où se déroule ce roman.
Histoire d'une vie, Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon est l'un des plus beaux livres de Jean-Paul Dubois. On y découvre un écrivain qu'animent le sens aigu de la fraternité et un sentiment de révolte à l'égard de toutes les formes d'injustice.
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Ils sont passionnés et enthousiastes , voici leurs 10 romans favoris de la rentrée
Quels sont les livres que les lecteurs ont préféré en août 2019 ?
Il y a quelques années, j'ai trouvé ce livre posé sur du mobilier urbain, je me suis interrogée sur sa présence à cet endroit. Comme il pleuvait, je l'ai glissé dans mon sac pour lui éviter une issue fatale.
Arrivée à la maison, je l'ai posé sur ma Pal et je l'y ai oublié.
En faisant du tri cet été, je l'ai retrouvé et je me suis dit qu'il était temps de le lire puis de le relâcher.
Ce livre nous raconte l'histoire de Paul Hasen, qui est incarcéré à la prison Bordeaux à Montréal.
L'histoire alterne entre le récit de sa vie de prisonnier et son histoire avant le jour fatidique
L'auteur à travers ce récit, nous emmène dans la belle province de Québec que j'adore !!!
A la lecture de ce livre, j'ai pu retrouver les émotions que j'ai eu en parcourant ce territoire et en rencontrant sa population.
J'ai aussi découvert le Danemark grâce au passage qui nous parle de la famille du pasteur Hasen, le père de Paul.
Ce livre est captivant, l'écriture est limpide comme l'eau des grands lacs canadiens.
J'ai passé un excellent moment en compagnie de Paul et je vous recommande vivement ce livre
Merci à La personne qui me l'a fait découvrir
Paul Hansen est emprisonné dans une prison canadienne. Pourquoi ? L’auteur nous fait languir jusqu’à la fin pour le découvrir. C’est donc l’histoire de Paul qui nous est raconté, en parallèle de celle qu’il vit dans cette prison.
Ce n’est pas le premier roman que je lis de cet auteur et c’est toujours la même chose : j’adore. C’est le genre de roman où on passe des rires aux larmes, on est transporté dans la vie de tous les jours, terriblement terre à terre, réaliste, rapportant les injustices de ce monde, la tristesse, la lourdeur des drames, la résilience des hommes aussi.
Que dire de plus ? Que c’est le roman qui a obtenu le prix Goncourt de 2019, que ce prix était amplement justifié, que ce roman prend aux tripes, et qu’entre l’humour et la tristesse, on trouve un hommage à ses propres personnages et aussi et surtout, de la poésie.
En racontant le quotidien, l’auteur réussit la prouesse d’apaiser ses lecteurs, en mettant en valeur le quotidien, ces petites choses de la vie qui font notre bonheur, ces minuscules moments qui suffisent à nous combler et auxquels on se rattache dans les moments difficiles.
Définitivement, j’aime sa plume, ses histoires et ses mots justes. Enorme coup de cœur.
Paul Hansen purge une peine de 2 ans de prison ferme dans une prison canadienne, et il partage sa cellule avec un Hell’s Angels accusé de meurtre dans l’attente de son procès. Comment est-il arrivé là, lui, le petit français né à Toulouse d’une mère française tendance hippie et d’un père pasteur danois ? Comment une vie peut basculer à cause d’un petit rien, ou plutôt, comment les petits riens tracent le sillon d’une vie et vous amène au fond d’une cellule ?
« Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon », derrière ce très beau (et très long) titre se cache le Prix Goncourt 2019. Ce roman nous narre, à la première personne, la vie d’un homme, du jour de sa naissance au jour de sa renaissance. Ce récit, parfaitement chronologique, est entrecoupé par les tranches de vie de la cellule, de la cohabitation avec Patrick Horton, un codétenu haut en couleur. Il y a donc en parallèle deux récits, un au présent, un au passé. Le récit au passé raconte tout, de l’enfance à Toulouse, de l’adolescence et du divorce parental (étrangement provoqué par un film pornographique), l’exil au Québec, la déchéance parentale, l’amour, le drame, la chute. Alternance de moment heureux et de (beaucoup plus) de coups du sort, de mauvais choix, de mauvaises personnes, de drames. Sur ce qui a amené Paul en prison, on ne saura rien avant l’avant-dernier chapitre. Mais on n’a l’impression que tout, dans ce qu’il raconte, l’a amené à cette extrémité. Les rares fois où il a rencontré le bonheur, la sérénité, l’épanouissement, le mauvais sort n’a pas mis longtemps à le retrouver. C’est au final une vie triste que fut jusque là celle de Paul Hansen (et celle de sa mère, et celle de son père, comme une vague malédiction familiale), vaguement entrecoupée par quelques moments de bonheur pur. Le délit pour lequel il a été condamné (deux ans de prison, on sait d’emblée qu’il n’a tué personne !), c’est l’apogée de cette vie passé à subir les événements, la goutte d’eau qui fait déborder le vase : la mauvaise personne qui dit le mot de trop. Même en étant viscéralement rebutée par la violence physique, je comprends son geste, et en tant que lecteur, je l’absous. Et puis il y a le récit au présent, celui de la cellule, de ce codétenu au verbe haut, aux idées un peu courtes, obsédé par sa Harley Davidson, phobique des rats et des coupes de cheveux, un type aussi effrayant que stupide, mais aux saillies verbales savoureuses. Le tout est écrit dans un style formidable. Je n’ai pas souvent l’occasion de lire des choses simples aussi bien écrites, avec des belles tournures de phrases, des métaphores savoureuses, des adjectifs bien choisis. Vraiment le style de Jean-Paul Dubois est aussi élégant qu’il est accessible au plus grand nombre. Il m’est arrivé de lire des Prix Goncourt qui m’ont mis au supplice par leur style prétentieux et ampoulé, d’écrivains qui se regardent écrire comme d’autres s’écoutent parler. Mais avec Jean-Paul Dubois, pas du tout. C’est agréable à lire, c’est érudit sans être pédant, c’est sophistiqué sans être « m’as-tu-vus ». Même quand il se lance dans de longues digressions, même quand on s’éloigne étrangement de Paul Hansen, cela reste très agréable à lire. Voilà un roman qui se déguste comme une pâtisserie raffinée qui a le bon goût d’être également digeste. On croit que le récit d’une vie est d’une banalité confondante, mais celle de Paul Hansen racontée par Jean-Paul Dubois en vaut la peine, comme toutes les vies valent peut-être la peine d’être racontées. Le roman, qui aura été assez triste pendant 20 chapitres (sur le fond, car dans la forme il y a un humour « à froid » qui fonctionne à plein !), s’offre le luxe d’une fin pleine de lumière : touche finale d’un roman sur lequel je ne trouve quasiment rien à redire…
Ce roman acide-amer, non dénué d'humour, retrace l'existence de Paul, né d'un père danois et d'une mère française, qui purge actuellement une peine de prison au Canada. Le récit alterne entre les heures partagées avec son co-détenu, dans l'exiguité de leur cellule, et le déroulé de son existence jusqu'à sa mise en détention. Le couple atypique formé par ses parents, l'arrivée au Canada et sa nationalisation, son boulot de superintendant dans un immeuble de 68 appartements, la rencontre avec celle qui devient sa femme... rien n'est banal. Le personnage est pourtant simple et bienveillant...
J'ai beaucoup aimé le ton de ce livre, tendre et drôle, fluide et plein d'humanité. C'est le premier que je lis de cet auteur, je ne peut donc pas comparer, mais il me donne envie d'en lire d'autres
J’admire le style, si j’arrivais à écrire un livre un jour, je le construirais de la même façon.
M'a beaucoup plu ! Dans sa cellule, pendant que son colocataire, "un Hell angel" lui soumet ses états d'âme, Paul Hansen va nous dérouler sa vie. Belle humanité dans ce roman.
Paul Hansen, fils d'un pasteur danois et d'une française gérante d'une salle de cinéma Art et Essai reconvertie dans le porno, est incarcéré au pénitencier de Montréal. IL y partage la cellule de Patrick Horton, un biker déséquilibré...
Paul profite des longues journées d'inactivité et des nuits sans sommeil, où ses morts, son père, sa compagne et son chien, viennent le retrouver, pour essayer de comprendre comment il est arrivé là.
Premier roman de Jean-Paul Dubois que je lis, près de trois ans après que celui-ci ait obtenu le prix Goncourt.
J'ai apprécié la construction du récit, faite d'allers-retours entre le présent de la prison, et le passé du personnage central, qui entretient jusqu'à la fin le suspense sur les causes de son incarcération.
Le personnage de Paul, avec toutes ses interrogations, est attachant. Les personnages secondaires exhibent sans trop de pudeur leur beauté (Winona, le chien, les premiers employeurs) ou leurs failles (le père, le codétenu, le dernier employeur).
L'intrigue n'est pas palpitante ; il y a très peu d'action. Il s'agit là d'un roman de réflexion sur l'évolution d'un homme, et le poids de son environnement dans cette évolution.
J'ai beaucoup aimé la simplicité de l'écriture, directe et sans fioriture inutile. Cela contribue grandement au plaisir de lecture.
Je ne suis pas un grand fan des Goncourt, mais le prix a mis là en valeur un roman de qualité.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2022/09/05/tous-les-hommes-nhabitent-pas-le-monde-de-la-meme-facon-j-p-dubois-pointseditions-de-lolivier/
Depuis deux ans, Paul Hansen purge une peine de prison à Montréal dans une cellule qu’il partage avec un Hells Angel coupable de meurtre, Horton. Au fil du récit le lecteur apprendra pour quelle raison il a été emprisonné. En parallèle, Paul raconte son enfance à Toulouse entre un père pasteur danois et une mère qui tient un cinéma d’arts et d’essais. Il revient aussi sur ses vingt années passées comme superintendant dans un immeuble de standing et sur son histoire d’amour avec Winona.
Un livre de Jean-Paul Dubois ne déçoit jamais et celui-ci est carrément exceptionnel. Tout y est. Les personnages, le style, l’humour, l’émotion. Oui, la vie de Paul Hansen n’est pas un long fleuve tranquille et il a traversé bien des difficultés, la dernière en date n’étant pas des moindres. Mais Jean-Paul Dubois ne tombe jamais dans la sensiblerie et l’affliction totale. L’auteur parvient à maintenir un juste équilibre entre la cocasserie de certaines situations et les drames qui émaillent la vie de son personnage principal.
Paul Hansen est un être fondamentalement bienveillant et empathique que les événements ont poussé dans une mauvaise direction. Sa détestation de l’injustice, des bureaucrates et des petits chefs l’a fait basculer. Et on ne peut que s’attacher à lui.
Ce roman est bourré de tendresse, d’amour et de mélancolie. Il nous montre aussi comment un adulte se construit à partir de ce qu’il a vécu enfant. C’est probablement, pour le moment, le meilleur des livres de Jean-Paul Dubois (même s’ils méritent tous d’être lus !).
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