Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Jean-Paul Dubois

Jean-Paul Dubois

Jean-Paul Dubois est né à Toulouse où il vit actuellement.

Journaliste, puis grand reporter en 1984 pour Le Nouvel Observateur, il examine au scalpel les États-Unis et livre des chroniques qui seront publiées en deux volumes aux Éditions de l'Olivier : L'Amérique m'inquiète (1996) et Jusque-là ...

Voir plus

Jean-Paul Dubois est né à Toulouse où il vit actuellement.

Journaliste, puis grand reporter en 1984 pour Le Nouvel Observateur, il examine au scalpel les États-Unis et livre des chroniques qui seront publiées en deux volumes aux Éditions de l'Olivier : L'Amérique m'inquiète (1996) et Jusque-là tout allait bien en Amérique (2002).

Écrivain, Jean-Paul Dubois a publié de nombreux romans, "Je pense à autre chose", "Si ce livre pouvait me rapprocher de toi", "Une Vie française" (Prix Femina 2004 et Prix du roman Fnac 2004), "Vous plaisantez, Monsieur Tanner", "Hommes entre eux", "Les accommodements raisonnables", "Le cas Sneijder" (Prix littéraire Alexandre Vialatte 2012).

 

Nationalité : France
Né(e) à : Toulouse , le 20/02/1950

 

Articles en lien avec Jean-Paul Dubois (2)

Avis sur cet auteur (166)

  • add_box
    Couverture du livre « L'Origine des larmes » de Jean-Paul Dubois aux éditions A Vue D'oeil

    Les Lectures de Cannetille sur L'Origine des larmes de Jean-Paul Dubois

    Toulouse, la côte basque et un peu le Canada : c’est en terrain familier et pourtant réinventé, que l’on s’empresse de suivre Jean-Paul Dubois dans sa dernière, et peut-être sa plus noire, déclinaison des déboires tragi-comiques d’un fils désespéré de parvenir jamais à « tuer le père ».

    Il...
    Voir plus

    Toulouse, la côte basque et un peu le Canada : c’est en terrain familier et pourtant réinventé, que l’on s’empresse de suivre Jean-Paul Dubois dans sa dernière, et peut-être sa plus noire, déclinaison des déboires tragi-comiques d’un fils désespéré de parvenir jamais à « tuer le père ».

    Il lui aura fallu en réalité attendre la mort de ce père tant détesté, incarnation du mal absolu, pour que Paul Sorensen, alors au tournant de la cinquantaine, parvienne enfin à se rebeller, en lui tirant deux balles dans la tête à la morgue et en le reléguant dans un « carré des indigents ». Mais, quant à le gommer de sa mémoire, c’est une autre histoire. Contraint par le tribunal à une année de soins, c’est-à-dire à des consultations mensuelles chez un psychiatre, le voilà forcé de revenir en détails sur ce qui, décidément, n’aura jamais de fin : le cauchemar de sa relation avec son père.

    En cette année 2031 où il a fallu installer de petits trottoirs de bois surélevés partout dans Toulouse, « un peu comme à Venise à l’époque des hautes eaux », tant le climat déréglé est devenu pluvieux, c’est à ne plus savoir si c’est le déluge qui vient faire écho à son état de déréliction intérieure, ou l’inverse. Pluie et larmes s’entremêlent dans la tête de Paul sans jamais rien laver de sa peine, lui rappelant ironiquement ces tristes vers de Coleridge : « Water, water everywhere, nor any drop to drink ». Né d’une double mort, celle de sa mère en couches en même temps que celle de son frère jumeau, et aujourd’hui « fournisseur officiel » de la mort en tant que fabricant de housses pour défunts, ce survivant qui vit avec la culpabilité d’une sorte de pacte avec la faucheuse n’a jamais été aimé. A mesure des séances avec le psychiatre se dévide le fil de sa terrible histoire, marquée par le destin, mais plus encore, par les avanies d’un père toxique, immoral et sadique, qui n’aura eu de cesse de le détruire, lui et son entourage. Loin de l’optimisme du praticien, l’on se prend, aux côtés de Paul, à douter comme lui de le voir jamais échapper aux griffes du désespoir, lorsque, minuscule trouée dans cette vallée de larmes, surgit un inattendu brin d’espérance…

    Passent les années et les livres de Jean-Paul Dubois, l’auteur réussit encore et toujours à nous surprendre et à nous éblouir de son talent à réinventer à l’infini la même histoire, d’habitude douce-amère, cette fois franchement cruelle, d’un antihéros toute sa vie empêché par le poids mortifère de sa filiation paternelle. Est-ce de se projeter dans un futur proche, météorologiquement aussi déliquescent que la psyché de son personnage réduit à la seule conversation d’une intelligence artificielle ? L’humour noir semble confiner ici à l‘ironie du désespoir, même si la possibilité d’une échappatoire se laisse in extremis entrevoir.

    Un nouveau coup de maître que cette déclinaison du fameux personnage chaque fois prénommé Paul qui, comme si son état intérieur déteignait sur l’extérieur et vice versa, se retrouve ici fort poétiquement le malheureux jouet d’un destin et d’un monde partant à l’unisson à vau l’eau. Coup de coeur.

  • add_box
    Couverture du livre « Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon » de Jean-Paul Dubois aux éditions Editions De L'olivier

    Sophie Grelaud sur Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon de Jean-Paul Dubois

    Il y a quelques années, j'ai trouvé ce livre posé sur du mobilier urbain, je me suis interrogée sur sa présence à cet endroit. Comme il pleuvait, je l'ai glissé dans mon sac pour lui éviter une issue fatale.
    Arrivée à la maison, je l'ai posé sur ma Pal et je l'y ai oublié.
    En faisant du tri...
    Voir plus

    Il y a quelques années, j'ai trouvé ce livre posé sur du mobilier urbain, je me suis interrogée sur sa présence à cet endroit. Comme il pleuvait, je l'ai glissé dans mon sac pour lui éviter une issue fatale.
    Arrivée à la maison, je l'ai posé sur ma Pal et je l'y ai oublié.
    En faisant du tri cet été, je l'ai retrouvé et je me suis dit qu'il était temps de le lire puis de le relâcher.

    Ce livre nous raconte l'histoire de Paul Hasen, qui est incarcéré à la prison Bordeaux à Montréal.
    L'histoire alterne entre le récit de sa vie de prisonnier et son histoire avant le jour fatidique

    L'auteur à travers ce récit, nous emmène dans la belle province de Québec que j'adore !!!
    A la lecture de ce livre, j'ai pu retrouver les émotions que j'ai eu en parcourant ce territoire et en rencontrant sa population.
    J'ai aussi découvert le Danemark grâce au passage qui nous parle de la famille du pasteur Hasen, le père de Paul.
    Ce livre est captivant, l'écriture est limpide comme l'eau des grands lacs canadiens.
    J'ai passé un excellent moment en compagnie de Paul et je vous recommande vivement ce livre
    Merci à La personne qui me l'a fait découvrir

  • add_box
    Couverture du livre « L'Origine des larmes » de Jean-Paul Dubois aux éditions A Vue D'oeil

    Madame Tapioca sur L'Origine des larmes de Jean-Paul Dubois

    Retrouver l'élégance de Jean-Paul Dubois - ses obsessions aussi - et dès les premiers mots savoir que se sera trop court.

    « L'origine des larmes » c'est l'histoire d'un paricide post-mortem et dans laquelle on trouve le patron d'une entreprise de housse mortuaire, fils d'un authentique...
    Voir plus

    Retrouver l'élégance de Jean-Paul Dubois - ses obsessions aussi - et dès les premiers mots savoir que se sera trop court.

    « L'origine des larmes » c'est l'histoire d'un paricide post-mortem et dans laquelle on trouve le patron d'une entreprise de housse mortuaire, fils d'un authentique salaud, un ancien secrétaire général des Nations Unis, un moine néerlandais du moyen âge, une intelligence artificielle, du Dacryoserum et beaucoup de pluie.

    « L'origine des larmes » c'est une masse de sentiments, c'est la langueur et l'intelligence au service de la littérature. C'est Paul, l'éternel alter ego de l'auteur, « un homme qui fait ce qu'il peut, étant ce qu'il est ». C'est encore une histoire de famille, de transmission et de névroses. C'est l'art de toucher au tragique avec loufoquerie. C'est surtout le roman le plus sombre de l'auteur avec la mort omniprésente.

    Ma tendresse pour Dubois ne faiblit pas à travers les décennies, elle aurait même tendance à progresser. Ce n'est pas une admiration béate comme cela arrive avec d'autres, plutôt une impression de connivance, liée peut être à la géographie, à la paresse, à la propension à cacher la gravité sous une certaine légèreté.

    Il va sans doute falloir à nouveau attendre 5 ans pour que Jean-Paul ne se décide à nous livrer un nouveau roman. Ça va être très long.

  • add_box
    Couverture du livre « Si ce livre pouvait me rapprocher de toi » de Jean-Paul Dubois aux éditions Points

    Dominique Jouanne sur Si ce livre pouvait me rapprocher de toi de Jean-Paul Dubois

    Une montée en puissance ébouriffante !

    J’avoue qu’au début, je me suis posée des questions sur cet auteur que j’aime lire et dont le début de ce roman commençait à me glisser des mains avec la mise en situation de son personnage dépressif.

    Jusqu’à la 50eme page, le narrateur, Paul...
    Voir plus

    Une montée en puissance ébouriffante !

    J’avoue qu’au début, je me suis posée des questions sur cet auteur que j’aime lire et dont le début de ce roman commençait à me glisser des mains avec la mise en situation de son personnage dépressif.

    Jusqu’à la 50eme page, le narrateur, Paul Peremülter, un écrivain désabusé qui toutefois vit de son métier sans excès, raconte son enfance à Toulouse, prise en étau entre la confiserie de sa mère et le cabinet de dentiste de son père puis de son mariage avec une riche héritière américaine qu’il finit par tant décevoir par sa stérilité au propre comme au figuré, que cela le mènera au divorce.
    Le père part chaque année deux mois pêcher au Canada.
    Une fois la mère décédée, la confiserie est vendue puis, le père est porté disparu, probablement noyé dans un des lacs où il se rendait chaque été.
    Le narrateur est dépressif et ça, Jean-Paul Dubois, il sait trop bien le traduire.

    Un jour, (aux environs de la cinquantième page), le cinquantenaire décide de quitter Toulouse et d’aller bourlinguer aux États-Unis.
    Comme une voiture bloquée sur la première, l’auteur passe enfin les vitesses et appuie sur la pédale d’accélérateur pour nous livrer un voyage intéressant. Qui dit bourlingue, dit petits boulots et rien de mieux pour découvrir un pays que d’y travailler.
    Avec ses boulots saisonniers, l’auteur nous fait vivre les Everglades, ses marécages et sa faune sauvage en Floride avec l’Hibiscus Island , la route US 41 le long du golfe du Mexique. Ses expériences finissent toutes avec des déceptions qu’il nous raconte en nous dépeignant la réalité du vécu quotidien dans cette partie des US sans en omettre la mentalité raciste crasse.

    Il décide enfin de remonter vers le Canada en Colombie britannique où il fera visiter les sites de baleines à des hordes de touristes quand il décide d’aller là où son père allait passer ses étés, à La Tuque situé à cinq heures au NE de Montréal. C’est une région de grands lacs nichés dans l’immensité d’une toison végétale drue et indomptée auxquels on ne peut accéder qu’en aéroglisseur. Jean-Paul Dubois décrit le paysage de façon cinématographique et vivante.

    Paul va rencontrer l’ancien ami de son père, un vieil homme qui a des choses à lui dire.

    Là, on a quitté la cinquième et appuyé sur le bouton Spitfire ! On est dans une littérature puissante qui nous embarque à folle vitesse, pied au plancher, accroché à son siège, dans une nature sauvage fréquentée par des pêcheurs aguerris comme l’était son père.
    Ce père cachottier qu’il admire et déteste tout à la fois, devenu ce fantôme qui en fait lui pourrit la vie et dont il a décidé, après la révélation d’un secret de famille, de se débarrasser une bonne fois pour toutes en affrontant ses peurs, en dépassant les limites imposées pour enfin être lui-même et aimer la vie.

    Un roman captivant qui décoiffe ! Excellent.