Une liste de lecture spéciale cinéma, ça vous dit ? Nous oui, on aime !
Paul est écrivain. À la fin de son treizième livre, déçu par son travail et toute une vie d'homme assis, il part au Canada sur les traces de son père, un périple qu'il voudrait simplement excentrique. Mais ce voyage va le conduire au plus profond de lui-même, dans la forêt obscure de ses origines. C'est dans ce monde magique et étouffant qu'il découvrira ce qu'on lui avait toujours caché, ce qu'il n'aurait jamais dû savoir : Paul a une soeur...
Une liste de lecture spéciale cinéma, ça vous dit ? Nous oui, on aime !
Une montée en puissance ébouriffante !
J’avoue qu’au début, je me suis posée des questions sur cet auteur que j’aime lire et dont le début de ce roman commençait à me glisser des mains avec la mise en situation de son personnage dépressif.
Jusqu’à la 50eme page, le narrateur, Paul Peremülter, un écrivain désabusé qui toutefois vit de son métier sans excès, raconte son enfance à Toulouse, prise en étau entre la confiserie de sa mère et le cabinet de dentiste de son père puis de son mariage avec une riche héritière américaine qu’il finit par tant décevoir par sa stérilité au propre comme au figuré, que cela le mènera au divorce.
Le père part chaque année deux mois pêcher au Canada.
Une fois la mère décédée, la confiserie est vendue puis, le père est porté disparu, probablement noyé dans un des lacs où il se rendait chaque été.
Le narrateur est dépressif et ça, Jean-Paul Dubois, il sait trop bien le traduire.
Un jour, (aux environs de la cinquantième page), le cinquantenaire décide de quitter Toulouse et d’aller bourlinguer aux États-Unis.
Comme une voiture bloquée sur la première, l’auteur passe enfin les vitesses et appuie sur la pédale d’accélérateur pour nous livrer un voyage intéressant. Qui dit bourlingue, dit petits boulots et rien de mieux pour découvrir un pays que d’y travailler.
Avec ses boulots saisonniers, l’auteur nous fait vivre les Everglades, ses marécages et sa faune sauvage en Floride avec l’Hibiscus Island , la route US 41 le long du golfe du Mexique. Ses expériences finissent toutes avec des déceptions qu’il nous raconte en nous dépeignant la réalité du vécu quotidien dans cette partie des US sans en omettre la mentalité raciste crasse.
Il décide enfin de remonter vers le Canada en Colombie britannique où il fera visiter les sites de baleines à des hordes de touristes quand il décide d’aller là où son père allait passer ses étés, à La Tuque situé à cinq heures au NE de Montréal. C’est une région de grands lacs nichés dans l’immensité d’une toison végétale drue et indomptée auxquels on ne peut accéder qu’en aéroglisseur. Jean-Paul Dubois décrit le paysage de façon cinématographique et vivante.
Paul va rencontrer l’ancien ami de son père, un vieil homme qui a des choses à lui dire.
Là, on a quitté la cinquième et appuyé sur le bouton Spitfire ! On est dans une littérature puissante qui nous embarque à folle vitesse, pied au plancher, accroché à son siège, dans une nature sauvage fréquentée par des pêcheurs aguerris comme l’était son père.
Ce père cachottier qu’il admire et déteste tout à la fois, devenu ce fantôme qui en fait lui pourrit la vie et dont il a décidé, après la révélation d’un secret de famille, de se débarrasser une bonne fois pour toutes en affrontant ses peurs, en dépassant les limites imposées pour enfin être lui-même et aimer la vie.
Un roman captivant qui décoiffe ! Excellent.
Si ce livre pouvait me rapprocher de toi – Jean-Paul Dubois
Paul Peremülter, 48 ans, est né à Toulouse. En éprouvant la sensation de respirer à l’envers, son épouse Anna, le quitte. Il part en voyage 2 mois. Puis il partira des Etats-Unis pour le Canada.
Lui, qui est un romancier désabusé qui aime prendre une certaine distance sur le monde et les rapports aux humains comme son auteur. Il va rencontrer des personnes curarisées par l’alcool et l’argent ; Il va apprendre la double vie de son père et rencontrer sa demi-sœur Linda.
Jean-Paul Dubois a toujours aimé les Etats-Unis et le Canada comme les arbres, les lacs et c’est dans cet esprit sauvage que son personnage va déambuler. Les émotions secrètes, les phobies vont se dévoiler tour à tour.
Un livre aux séquences romancées ; des bribes de fiction à la première personne du singulier. Dans ce roman ce mélange l’empreinte dépressive de Jean-Paul Dubois.
belle montée en puissance au cours du récit, j'ai beaucoup aimé la deuxième partie
Le narrateur et écrivain Paul Permülter est au bord de la dépression. Fraîchement divorcé et sans enfant, il dresse à cinquante ans le bilan d’une vie creuse et stérile, qu’il résume avec morosité aux quelques décimètres cubes de papier où loge toute son œuvre. Il décide de secouer ce quotidien qui ne le satisfait plus, en partant à l’aventure outre-Atlantique. Après plusieurs petits boulots aux Etats-Unis, il atterrit au Canada, dans la région des lacs où son père s’est noyé il y a bien longtemps. Son parcours ne tardera pas à l’emporter bien au-delà des traces paternelles, par ailleurs pleines de surprises…
Il aura fallu l’âge mûr, et tout le poids de ses désillusions et de sa solitude, pour que Paul en arrive à affronter ses peurs et ses démons, passage obligé pour enfin devenir lui-même et trouver la sérénité. Loin de son ancienne vie bourgeoise et au gré des imprévus d’une bourlingue sans but précis, son voyage va s’avérer un parcours aussi bien intérieur et personnel qu’intercontinental. Au fil de multiples rebondissements et de rencontres marquantes, Paul nous embarque ainsi dans un récit d’aventures qui, le confrontant d’abord à ses semblables, puis à la nature grandiose du Canada, et enfin à lui-même, monte peu à peu en puissance pour s’achever dans une apothéose haletante.
Captivé à ne plus pouvoir lâcher le livre, le lecteur s’attache à ce personnage en perdition, qui devra d’abord régler ses vieux comptes avec son père pour trouver ensuite le courage de vaincre ses propres ténèbres. Le charme du récit doit beaucoup au talent narratif de l’auteur et à son style. L’écriture de Jean-Paul Dubois est toujours un régal de perfection et de dérision, qui vous envoûte et vous fait regretter de déjà tourner la dernière page. Du coup de foudre de mon premier titre « duboisien » à mes coups de coeur successifs dans ma découverte de ses autres romans, cet écrivain n’est pas prêt de quitter le panthéon de mes auteurs favoris. Coup de coeur.
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